Ma chambre est sale. Y'a des habits par terre, des chiffons, y'a des tasses vides, des verres pleins, y'a des papier, déchirés, froissés. Y'a des mouchoirs, qui garde de vieille larmes séchées, y'a des baskettes épuisées, jetée comme le reste des trucs qui jonche le sol. Y'a des bougies éteintes, des restes de cigarettes. Y'a une bouteille presque vide. Y'a cette odeur de renfermer, de nuits pourries, de soirées moisies, de matins difficiles. Les draps sont défaits, froid et sale comme le reste de cet endroit. Y'a des cahiers, des stylo sans bouchons, des feuilles sans importances. Y'a la lumière de la fenêtre, pâle et triste, qui éclaire les murs morne, recouvert de quelques affiches quelconque. Le sol est blanc, les murs sont blanc, le plafond est blanc. Blanc sans personnalité, blanc sec, blanc foireux, blanc rien, blanc néant. Ce blanc qui m'gonfle, qui m'comprime, blanc sale. Comme le reste de ce trou maudit dans lequel je suis tombée. Et le pire, c'est que j'peut pas en sortir.