I lost my smile {En pause}

Chapitre 01

Alana's point of view

Tu dois retourner à l'école, c'est ce que m'ont dit mes parents à la fin des vacances d'été. J'ai arrêtée d'aller au lycée au début du troisième semestre. J'aurais dû quitter le lycée et m'envoler pour l'université, j'avais déjà établis un top cinq de mes campus favoris. 

Mais ça ne c'est pas passé comme ça, j'ai commencée par arrêter de travailler pour au final ne plus allez en cours. J'étais plutôt bonne élève, des résultats corrects, une attitude propice au travail quand je n'étais pas accompagnée de mes amis. Enfin maintenant il est certain que je n'ai plus beaucoup d'amis, ils sont partis aux quatre coins du pays dans des campus différent, et moi je suis encore là prête - ou pas - à retourner au lycée. Et puis il faut admettre que je me suis renfermée sur moi même, j'ai arrêtée de leur parler et ça n'a pas eu l'air dans déranger beaucoup, alors que j'avais espérée qu'ils me soutiendraient dans cette épreuve.

Depuis plus rien n'est comme avant. Papa et Maman qui étaient habituellement présent à la maison, passent la majeur partie de leurs temps au travail. Aucun temps libre, il faut qu'ils soient toujours occupés sinon ils redeviennent des épaves. Et j'avoue que je ne préfère pas revoir ça. Ils sont plus préoccupés par leurs boulots que par Thomas, mon grand frère de 21 ans et moi. Ce qui avant m'aurait plutôt arrangée pour pouvoir sortir en douce. Thomas vit toujours à la maison pour le moment, il ne veut pas me laisser seule. Je ne suis pas prête, selon lui. Et selon moi, je ne le serais jamais. 

Ce qui a changé notre famille à tout jamais c'est la perte de Logan. Il avait seize ans. C'était mon petit frère. Il s'est suicidé. Papa l'a trouvé allongé inconscient sur son lit. Il avait pris plusieurs pilules et avait fait passer tout ça avec de l'alcool. Ça semble ironique de dire ça mais il n'était pas suicidaire. C'était un acte désespéré. Il ne savait plus quoi faire, je suppose. Il se fessait harceler au lycée, car il était gay. Nous savions qu'il était gay, je suis la première personne à qui il en a parlé. Nos parents ont était surpris mais ont plutôt bien réagis, pas de grande scène en se lamentant que leur fils aimait les garçons. Non, Logan était heureux c'est ce qui leur importaient le plus. Il a fait peu de temps après son coming-out au lycée, ses amis ont assez bien régis aussi. Mais plusieurs garçons de sa classe trouve ça "dégueulasse", à leurs yeux il n'était qu'un "sale petit pd". Pendant plusieurs semaines il n'a pas cessé de se faire insulter sans jamais en dire un mot. A cause d'eux il n'est plus avec nous maintenant. Et personne n'a été puni pour ça. Personne. Et ça c'est juste peut-être ?

Les mots blessent bien plus que les coups. Les mots sont puissants. C'est pourquoi les siens, qu'il a inscrit sur le papier reste gravés. "Je pars pour un endroit meilleur". Une partie de moi est morte avec lui. Je me sens coupable de ne pas avoir su veiller sur lui. J'étais son aîné j'aurais dû le protéger. Comment a t'on pu laisser passer quelque chose comme ça ?  Nous aurions du le voir. Voilà pourquoi plus rien n'est comme avant et pourquoi cela ne le redeviendra jamais. Le psy m'a dit que je devais continuer à vivre ma vie pour honorer celle de mon frère. Un ramassis de conneries. Il faut que je continue pour mes parents, pour leur faciliter le quotidien. Il ont perdu un enfant et l'autre a fait une dépression, c'est plutôt sympas à la maison. Il faut aussi que je continue pour moi-même, ma "satisfaction personnelle" comme dirait mon psy. Ouais, je peux pas nier qu'il faut que je continue pour moi mais pour le moment je ne vois pas vraiment à quoi ça peut me mener de bon. Rien ne me paraît plus très important. Mais je vais le faire, je vais essayer.