Chapitre 4

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PdV Lauren

Une semaine venait de s'écouler depuis l'incident avec Mahone. Ma lèvre avait parfaitement guéri et Camila avait retrouvé l'usage de son poignet, ce n'était qu'une simple foulure. Austin a essayé de récupérer Camila mais sans succès, après ce qu'il avait fait, elle n'avait plus envie d'entendre parler de lui. Pour ma part, dès qu'il me croisait, il me lançait un regard noir et passait son chemin.

Je ne regrette pas ce que j'ai fait, j'ai toujours, d'une manière ou d'une autre, cherché à prendre soin de Camila. Je ne saurais l'expliquer, mais c'est comme si je m'en sentais forcée. Être loin d'elle, ne plus entendre le son de sa voix, ne plus voir sa peau légèrement bronzée ; je ne pouvais pas.

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"Camila ! Camila !" mon corps tout entier tremblait "Camila ! Répond-moi ! Où es-tu ?" Autour de moi, tout n'était que débris, des dizaines de jeunes gisaient sur le planché encore chaud. Des visages ensanglantés m'entouraient mais impossible de trouver Camila. Appuyant mon dos contre un siège arraché, je tentais misérablement de me relever, alors qu'une douleur intense se fit ressentir sur l'extérieur de ma cuisse droite.
Je tentais vainement de retenir les cris de souffrance qui sortaient de ma bouche et parvint à me dresser sur mes deux jambes. Tout en titubant, je réussi à atteindre la porte de sortie de ce qu'on pouvait appeller auparavant un bus. "Camz !" J'avançais avec difficulté au travers des restes de la carcasse métallique "Camz, je t'en prie... Répond-moi" les larmes glissaient sur mes joues et je m'écroula au sol. L'endroit semblait apocalyptique, de faibles gémissements parvenaient encore à mes oreilles tandis que tout autour de moi étaient brûlé. Je m'allongea sur le dos en agonisant, ma jambe me faisait terriblement mal et je n'avais rien pour faire un garot. Après de longues et interminables minutes, je reconnu les sirènes de pompiers se rapprocher. Une vague de soulagement et d'angoisse envahirent mon esprit à cet instant précis, je n'étais plus seule, nous pourrons tous être secourus, mais Camila restait toujours introuvable. De nombreux pompiers se ruèrent près des blessés, deux d'entres eux se dirigèrent vers moi avec civière. Ils constatèrent alors ma blessure, et d'après le peu de mots que je réussi à ouïr, c'était plutôt moche. Allongée sur mon lit de fortune, ils m'emmenaient jusqu'à l'ambulance. "Lauren ! Attendez ! Lauren !" Cette voix je ne la connaissait que trop bien. "Camila !" je cria à mon tour. Elle arriva au niveau de ma civière, sur laquelle je m'étais redressée "Oh mon Dieu Lauren, est-ce que tu vas bien ?" Camila me prit dans ses bras. Elle n'avait pas l'air blessée, du moins c'est ce que j'espérais. Ces cheveux étaient en bataille et poussiéreux. J'ai vraiment cru pendant un instant que je l'avais perdu. Je la serrait aussi fort que possible contre ma poitrine. J'arrivais encore à sentir son parfum, ce qui, malgré les circonstances, m'était d'un grand réconfort. "Je suis désolée Lauren" elle sépara son corps du mien et plongea la tête dans ses mains. "Je m'en veux tellement..." La connaissant par cœur, je savais qu'elle se sentait responsable, qu'elle pensait avoir sa part dans tout ce qu'il venait de se passer. À vrai dire, je n'avais moi-même aucune idée de comment tout cela à pût arriver, tout est allé si vite. En un instant, le bus censé nous ramener chez nous de notre semaine passée à l'étranger à terminé sa route dans un bois et s'est empallé dans un arbre. Je n'avais rien vu venir. "Non Camila, ce n'est pas de ta faute" je pris son visage entre mes mains et, de mes pouces, essuya ses larmes "tu n'y es pour rien."
On me fit alors monter dans l'ambulance. Camila insista pour m'accompagner jusqu'à l'hôpital. S'en suivait un défilé d'ambulances, de véhicules de polices, ainsi que de quelques corbillards.

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Je me réveilla en sursaut, le corps transpirant et haletante. Mon cœur semblait pouvoir sortir de ma poitrine au moindre instant. Mes yeux réalisaient une rapide analyse de ma chambre, comme pour vérifier si j'étais bien à l'endroit prévu. Je pris mon téléphone pour regarder la date du jour, j'avais l'impression d'avoir dormie une décennie entière. "Lauren ? Tu es là ?" je reconnu la voix de Dinah à travers ma porte. "Où veux-tu que je sois ?" Elle entra en arborant un grand sourire, et vint me rejoindre dans mon lit. "Sans vouloir te vexer, tu as une tête affreuse ce matin." "Merci beaucoup DJ, je te renvoie le compliment." "Ça me touche, vraiment, mais c'est pas pour ça que je suis là Jauregui, il faut qu'on parle de Camila." Au simple fait d'entendre son prénom, Dinah venait de devenir tout suite beaucoup plus intéressante. Non pas que je ne me m'intéressais pas à elle d'habitude, au contraire, mais je m'étais réveillée d'une humeur désastreuse ce matin-là.
"Je la sens pas comme d'habitude, je sais pas, je me fais peut-être des films, mais je te jure, il y a des jours j'ai l'impression de parler à un mur. Elle est là sans être là, ça m'inquiète vraiment Lauren..." Pour être honnête, j'avais aussi remarqué un changement de comportement chez Camila depuis tout ce qu'il s'est passé avec Austin. J'ai expliqué à Dinah tout ce que j'ai pû constater, ses changements d'humeurs, sa manière d'agir, avec moi notamment. Elle n'a jamais agit de la sorte avec aucune d'entre nous. Dinah et moi avons alors eût une longue discussion à son sujet. "Je pense que tu devrais essayer de lui parler à nouveau Lauren, tu la connais mieux que quiconque, c'est à toi qu'elle parlera si elle va mal." elle déposa ses yeux sur moi et soupira calmement "Tu comptes beaucoup plus pour elle que tu ne le crois Lauren, crois-moi."

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⏰ Dernière mise à jour : May 08, 2016 ⏰

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Dare (camren)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant