Partie 1: Découverte, Chapitre VI: La colère

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Le passé, le présent, l'avenir. Ces trois notions temporelles qui gouvernent l'existence de chaque être, sont-elles immuables ? Après tout, à la manière d'une fresque, le passé est le mur, le présent est la peinture et le futur la représentation. Mais il arrive par moment que le mur offre plus d'intérêt, de réconfort, que l'oeuvre. Cependant est-ce bien de se laisser emporter par le passé? Contrairement à l'avenir qui nous tends une main amicale vers une nouvelle continuité, le passé, lui, ne fait que nous retenir aussi longtemps que nous n'auront pas la force de partir. Il arrive par moment qu'un passé insoupçonné ou oublié refasse surface et change à jamais la face de ce qui vient. Ainsi comme en art, le temps est éphémère et malléable. Et aujourd'hui je faisais face au passé de ce monde et donc à mon avenir.

Alors que ma grosse monture à moustache arrêtait enfin sa course effrénée après avoir enchaîné les bonds à travers le pays, et avoir laissé sa trace énorme un peu partout, je sentais en moi monter un stress indescriptible. Je descendais lentement de ma monture et lui redonnais son apparence de monture, pour qu'il puisse se déplacer plus facilement. Nous étions arrivé à destination. Dans un campement visiblement où étaient disposés côte à côte, deux cadavres. C'était donc les fils de la villageoise qui était devenu hystérique au palais. M'agenouillant près des corps, je les examinais, passant aussi mes mains sur le sol à la recherche d'éventuelles traces, tandis que mon Moustachou reniflait les environs, il se prenait pour un chien pisteur, laissons-le jouer pensai-je. Les deux corps étaient dans un état similaire, le corps bleuté et les ongles des mains visiblement abimés. A première vu ils ont était étouffés. Mais en y regardant de plus près on comprenait qu'il s'était étranglé mutuellement. Quelque chose clochait. M'avançant encore un peu à quatre pattes pour vérifier le sol, je réalisais bien vite qu'en plus des empreintes des deux frères, deux autres personnes s'étaient tenu ici. Essayant d'assembler le puzzle dans mon cerveau, c'est mon stégoriz préféré qui m'apporta la réponse. S'exclama haut et fort -télépathiquement-, il disait:

- Cette odeur! Je la connais! C'est celle du Crâne Blanc! Il m'a tellement sali avec sa puanteur que je le reconnaitrai entre mille!

- Donc Arrosa est bien venu ici. Et l'autre personne, tu sais qui c'est?

- Aucune idée.

- Bien essay..

- Mais je sais où elle est!

- Tu comptes tourner encore longtemps autour du pot ou je dois te faire cracher toute les céréales de ton organisme? Soufflai-je en lui frappant le haut du crâne.

- MAIS OH TU CROIS POUVOIR ME DOMPTER COMME CA?! JE SUIS UN ANIMAL FORT ET FIE... Bon okay, il est pas loin, dans la montagne. Visiblement il est dans ton antre."

Un frisson parcourut mon échine. En effet, cet endroit, on m'en avait parlé. Dans les montagne un lieu en mon honneur existe depuis toujours. Cependant je ne m'étais jamais senti prêt à y aller. Au fond je craignais de déchanter en apprenant des vérités à mon sujet. Mais pas le temps de réfléchir. Mon animal sur l'épaule, je m'enfonçais dans les montagnes d'un pas décidé. J'arrivais, après un certain temps, devant une grotte. Une tension sans pareil était palpable plus je m'avançai. Une chaleur aussi sans pareil se ressentait. J'arrivais finalement dans ce qui ressemblait à un salon. Au fond de la salle une table où trônait des cartes et des notes. Sur la plupart des murs des sortes de glyphes étaient représentaient mais je n'arrivais visiblement pas à les lire. Mais le plus étrange était le centre de la pièce. Un feu de camp était allumé et assis à même le sol se trouvait un homme brun, ne portant qu'un jean noir et un bandeau blanc arborant un symbole inconnu, qui se bandait le bras gauche. En sentant ma présence il tourna sa tête vers moi, finissant son bandage. "Ooooooy le riz. Depuis le temps, aller vient t'asseoir, faut qu'on cause." D'abords méfiant vis-à-vis de cet inconnu qui semblait me connaître, je redevins détendu en voyant Moustachou bondir de mon épaule pour se frotter à lui. On dit que les attardés sentent plus facilement les gens digne de confiance sinon il ne survivrait pas alors, j'imagine pouvoir lui faire confiance me disais-je. Prenant place face au brun, je le fixais des mes yeux noirs et découvris les siens totalement rouge, de la sclérotique à l'iris, comme moi. Son tatouage sur le bras me fit comprendre qu'on était pareil. J'avais à faire à Khing Auf Raij. Au fil de la discussion je compris qu'il était celui que Fayhcull premier avait prit pour moi il y a des années et que visiblement son pouvoir est à l'origine de la colère et la violence de Arrosa. Prenant une inspiration je décidais de lui poser des questions vis-à-vis de ce qui s'était passé à l'extérieur, avec les deux Rhi's mort. "

- Et du coup, t'as vu ce qui est arrivé au deux mecs dehors?

- Ouais. Lacha-t-il en jouant avec ce qui semblait être son couteau.

- Tu veux bien me raconter?

- Ouais.

-Ehm.. Donc?

- Ah. Tu veux dire maintenant?

-Bah oui.

- Ah.

- DONC? Haussai-je légèrement le ton tandis que Moustachou lui mordait la jambe.

- Bon en gros, en sortant de ta planque pour pisser, j'ai surpris ton pote chauve entrain de visiblement prendre le contrôle des frères dont tu m'a parlé. Il jouait avec leur ombre ou une connerie du genre. Alors du coup vu que je sais que lui, c'est un connard, j'ai relâché un peu de mon aura de violence. Car quand tu te fais contrôler qu'est-ce qui peut te rendre la raison?

-Le calme?

-Ehm, sûrement j'ai jamais essayé. Mais la colère que je déclenche marche bien. Même un peu trop ils ont fini par s'entretuer les cons. disait-il en riant tout en balançant mon stégoriz contre un mur à coup de pied, pour qu'il arrête de morde.

- Et Arrosa il est allé où?

- J'sais pas, il est devenu de la fumée et pouf, plus rien."

Me levant et faisant les cent pas, je commençai a stressé. Le Crâne nous cachait donc une capacité de ce genre? Non, j'en doute, il a dû l'acquérir pensai-je. Soudain ma réflexion fut troublée par un troublement de l'air. La tension engendré par Raij avait comme disparu. Mais sa chaleur, elle, avait augmenté, se levant, ce dernier arborait un sourire sordide tandis qu'il avançait vers moi "J'ai oublié de te dire mon riiiiiiiiz... Par moment mon aura prend le dessus. eh eh eh.. Alors... MEURS POUR MOIIIIIII!" bondissant dans ma direction il effectua un coup vertical avec son couteau, tenu dans sa main droite. Mon sang giclait sur le mur à ma droite, sa lame étant logée dans mon oeil droit. Le feu offrant une représentation de notre posture au travers de nos ombre. Mon cri perça certainement le pays entier.

KhingsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant