Partie I

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Courir. Courir et survivre, ou du moins, tenter vainement. Courir et espérer naïvement trouver une meilleure vie. Tellement morbide. A chaque pas que l'on faisait, on pouvait voir une dévastation complète, dans toute sa sombre splendeur. Les restants de ville que l'on s'efforçait de fuir sans jamais réellement y arriver n'abritaient que des corps sans vie, vestiges d'une époque révolue. Les bâtiments et autre habitations n'étaient plus que quelques pans de mur qui tentaient désespérément, comme si c'était là un dernier espoir, de tenir debout, envers et contre toutes les folies que le monde leur infligeait. Les parcs, forêts et autre végétations environnantes n'étaient maintenant plus que d'énormes cratères qui montraient la force de cette abomination qu'était la guerre. D'ordinaire, les commerçants du coin auraient crié, espérant enfin que les autorités fassent quelque chose contre les animaux sauvages. Ces même commerçants ne pouvaient maintenant même plus y penser. Ils avaient, comme beaucoup d'autre innocents, péri dans l'une des nombreuses explosions qui, semblables à un métronome, rythmaient maintenant le quotidien. Peut-être ces mêmes innocents étaient-ils maintenant en paix, loin de la guerre, loin de ce monde qui se détruisait, loin de nous.  

Souvenirs morbidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant