Chapitre 4

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Puis en fait, j'en ai trop marre de cette fête de dégénérés, alors je me casse. Je marche dans la rue, pas sur le trottoir, dans la rue et pas sur, voyons, je fais ce que je veux. Il y a des voitures qui passent à côté et me klaxonnent en me hurlant que je suis en plein dans le passage.

Je ne comprends pas pourquoi. Il y a des bandes blanches sur la route alors je les suis.

Soudainement, un mec fait un virage chelou et s'arrête devant moi avec sa voiture blindée. Il s'est cru dans Fast and Furious je crois.

Il sort de sa voiture comme si de rien n'était.

— Bonjour, avez-vous besoin d'un endroit pour loger ce soir ? me demande-t-il gentiment.

— Bien sûr, ça serait cool ! m'exclamé-je sans me douter qu'il puisse être fou.

Je monte dans ma voiture et mets ma ceinture de sécurité parce que c'est important la ceinture de sécurité sinon il n'y aurait pas le mot sécurité dedans. En plus, un entrepreneur avait parlé du rapport des accidents de voiture et des voitures, je crois même qu'il avait fait une thèse mais j'avais rien écouté à ce moment-là.

Le mec commence à conduire avec les pieds. Oui, je sais pas comment il fait mais il y arrive. Il est vraiment doué.

— Tu veux écouter de la musique ?

— Pourquoi pas.

Il met du silence. Ça fait du bien, c'est tellement mélodieux.

— Tu aimes ?

— Beaucoup, répondis-je avec un grand sourire de conne.

On arrive alors à son appartement. Il est moche, mais je suis tellement une faux-cul alors je vais faire comme s'il est beau.

— Quel magnifique appartement ! m'extasié-je faussement.

Une fenêtre tombe sur sa voiture. Il la regarde puis s'en fout. J'aime bien l'attitude de ce mec. Il est vraiment mieux que Jean-Claude.

J'entre dans son appartement, c'est tout petit, mais je continue de faire semblant. J'ai pas d'endroits où dormir, enfin, je ne veux pas croiser l'autre fille avec des cheveux roses. Elle me fait peur celle-là.

Le mec balance un lit en plein milieu de la pièce.

— Voilà où tu peux dormir !

— Merci ! C'est vraiment trop gentil !

Je me jette dans le lit et m'endors avec une peluche de Bug Enterprise. Elles sont tellement douillettes ces peluches, je les adore, mais tellement. Limite c'est mieux qu'un mec. Plus tard je vais me marier avec une peluche.

Alors que je dormais paisiblement avec ma peluche en forme de licorne, Géraldine entre dans la pièce en cassant la porte en faisant du karaté ou du judo. Ouais, j'ai jamais su faire la différence. C'est comme les patates et les concombres. C'est la même chose putain !

— Gertrude ! Il faut que tu retournes à la fac ! s'écrie-t-elle.

— Nan ! Je reste ici ! riposté-je en boudant.

— Allez !

— Non !

— S'il te plaît !

— NON !

— Fais-moi plaisir !

— NOOOOOOOON !!!!!

— Tu n'as pas le choix !

— NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON NON !!!

— Dis oui, lance-t-elle avec un clin d'œil.

— Oui.

— Voilà, maintenant tu es obligée de rentrer !

— Merde ! Fais chier !

Je me lève du lit. Puis brusquement un groupe de policiers entrent dans la maison et viennent arrêter le mec.

— Vous êtes en état d'arrestation ! hurle un flic.

— Ah mais je savais pas moi ! objecte le mec.

— Vous avez hébergé une grosse conne de niveau mortelle !

— Je voulais juste rendre service !

Ils le menottent. C'est vraiment triste. Il était sympa ce mec. Je devrais aller lui rendre visite en prison au passage. Ah mais je sais pas comment il s'appelle !

— Comment vous vous appelez ?

— Jawad.

Puis les flics l'embarquent avant même que j'aie pu lui parler davantage. Snif, ils ont brisé une belle histoire d'amour.

Soudainement Obama entre dans la pièce. Dis donc ! On est gâté en guest dans ce chapitre !

— Merci Mademoiselle Old, grâce à vous nous avons pu arrêter un criminel qui hébergeait des personnes dangereuses !

— Mais y'a pas de quoi !

Je me casse la gueule. C'est le président quand même, je dois paraître intimidée quand même et lui il doit se sentir plus important que moi.

Géraldine tend alors un lapin à Obama.

— Merci agent Gorge pour votre aide précieuse. Ce lapin allait détruire le monde en devenant un lapin crétin !

Obama se téléporte.

Rien ne m'a choqué dans ce chapitre en fait.

— On rentre ? demande Géraldine.

— Ouais.

J'avais déjà dit oui, mais je ne vais quand même pas changer d'avis du jour au lendemain. Surtout parce que je suis une soumise.

Tiens... On n'a pas vu Jean-Claude dans ce chapitre. Pas grave, c'est pas comme si c'était un protagoniste important de cette histoire...


Post Mortem - Saison 2Where stories live. Discover now