Le lendemain matin, Noémie était tellement pressée d'aller au collège qu'elle réveilla Émilie une demi-heure plus tôt que normalement. Émilie ne s'en rendit pas compte, mais elles partirent toutes deux dix minutes plus tôt. Elles arrivèrent même en avance, ce qui était formidable pour les deux filles car Émilie rejoignit ses amies plus vite, et Noémie réussit à lire deux livres de trois cent quatre-vingt-dix-sept page chacun, ce qui fit rire sa demie-sœur. Dès que le collège eu ouvert, Noémie se précipita dedans, ce qui, pour les surveillants, était dorénavant totalement normal.
L'un rigolait, le second se moquait :
- Vas travailler jeune fille, c'est une vraie chance d'aller faire une scolarité, je n'en ai pas eu. Profite bien de ta sagesse. Si ça se trouve elle ne va pas durer !
- Mais oui, c'est ça, aller, bonne journée.
Et Noémie répondait :
- Merci, bonne journée à vous aussi messieurs les surveillants.
Elle entrait dans le collège, les surveillants se moquaient gentiment d'elle. Elle partit à son cours de français.
Le collège Franzionnichléockerfleck abritait souvent des personnes malfamées qui embêtait Noémie dès que celle-ci avait le dos tourné. Sa sœur en faisait partie.
Parfois sa sœur l'exaspérait; mais elle n'échangerait pour rien au monde cette vie contre celle de l'orphelinat avec la vieille et méchante Madame Crélocomia.
Madame Crélocomia était une petite femme replète à un tel point qu'on croyait qu'elle allait exploser dans sa robe à fleurs roses et mauves. Elle avait pour animal de compagnie 4 petites souris blanches qu'elle laissait trotter dans son vieil orphelinat miteux et délabré. Son mari détestait les enfants. Personne ne l'appelait Monsieur Crélocomia mais tout le monde le nommait Monsieur Terreur. Il était grand et fort, en même temps, il faisait peur avec son imposante silhouette d'athlète et on entendait ses cris d'un bout à l'autre de l'orphelinat. Les enfants mangeaient tous les jours de la bouillie d'épinard ou bien du choux fleur de Brandcquoc, accompagnée, en dessert, d'une tarte à la tomate et d'oignons, parfois même d'une compote de betteraves et de pommes pourries et moisies. Les lits étaient rongés par les rats et les souris de Madame Crélocomia. Aucun enfant ayant un cerveau qui marchait convenablement ne pouvait supporter cet orphelinat. Noémie y avait séjourner, pendant les cinq première année de sa vie. Heureusement qu'elle mangeait de tout car ç'aurait était vraiment dommage pour elle de manger tous les jours des choses qu'elle n'aimait pas. Elle était habituée à vivre sous la torture, mais à chaque fois qu'elle y retournait ( elle était obligée d'y aller une fois par semestre et pendant un mois, c'était la seule façon pour ses parents adoptifs de rester vraiment avec leur vraie famille et pour se reposer...) elle ne pouvait pas penser pire endroit.
Un mois auparavant, Noémie partait pour cet abominable endroit.
- Dépêche-toi, lui cria son père, ton avion va bientôt décoller.
Sa fille lui répondit du tac au tac, presque en hurlant, car il y avait énormément de monde à l'aéroport :
- Pourquoi le ferais-je ? Je déteste cet endroit. Pourquoi
m'oblige-t-on à y aller ?
- Tu le sais bien, aller, bisous.
Ils s'embrassèrent, Noémie monta dans l'avion qui décolla.
Le vol fut bruyant. Noémie prit des livres (qui étaient dans son sac à portée de main) et commença à les lire. Elle se dit qu'elle aurait besoin de rattraper son temps de sommeil à l'arrivée.
Dès qu'elle eut finit trois livre d'affilée, l'avion planait au dessus de Brandcquoc. Elle se rappela que Brandcquoc était à dix minutes à pieds de l'orphelinat qui était lui-même à une bonne vingtaine de minutes de l'aéroport. Il se trouvait à l'entrée de la ville de Typioville.
Arrivée à l'aéroport, le sourire de Noémie disparût. Elle savait qu'elle allait passer un mois horriblement ennuyeux, fatigant, long et dangereux. ( Monsieur Terreur martyrisait les orphelins.)
Dès qu'elle vit Madame Crélocomia s'approcher d'elle, Noémie eût froid dans le dos. Madame Crélocomia attrapa la valise de la jeune fille, la lui lança et cette dernière eût du mal à la rattraper. La directrice de l'orphelinat tira la jeune fille par un bras et l'emmena dans la voiture bleu clair à fleurs roses de son mari.
Après avoir passer quinze minutes dans la voiturette, ils parvinrent à voir le toit de l'orphelinat et s'arrêtèrent à son parking. Noémie prit ses affaires et monta dans sa chambre qui lui était destinée. Elle les défit puis les rangea, et enfin, fit son lit. Une cloche retentit : c'était l'heure d'aller dîner. La jeune fille se dirigea vers le réfectoire.
Comme elle s'y attendait, il y avait de la bouillie d'épinards avec de la cervelle de moineaux (et oui, une toute petite part) et une compote de pommes moisies accompagnée d'une miche de pain rassi. Elle avait les larmes aux yeux car tous les enfants de l'orphelinat étaient partis chasser ou cultiver leur nourriture et les cantinières cuisinaient tellement sans cœur que leurs plats étaient infectes.
L'heure pour aller se coucher arrivait. Le réfectoire était juste en face des dortoirs des filles et Noémie y partit la première : il fallait s'y attendre. À peine se fut-elle douchée qu'elle s'endormit sur son lit rapiécé.
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De l'autre côté du miroir
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