Chapitre 3 : La Première fois...

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Noémie était très déboussolée, et ne savait pas où elle se trouvait et vit devant elle sa sœur.

- Mais... mais... mais...balbutia Noémie, que fais-tu là ?

- Nos colliers, ils brillent, j'ai lu la lettre, moi aussi : il faut partir !

- Mais comment on fait pour les actionnés ?

À peine Noémie avait dit cette phrase, leur colliers brillèrent encore plus fort, et comme par magie, elles se retrouvèrent en plein XVIIIème siècle. Des coups de canons résonnaient de partout, c'est ainsi que les deux jeunes filles surent qu'elles étaient à cette époque. Des enfants affolés par la garde militaire courraient. Des mendiants affamés demandaient du pain. Les nobles, exténués par les demandes quotidiennes de ceux-ci, les chassaient à coups de pieds et de bâtons. Il y régnait la peste, quasiment toutes les personnes dehors étaient recouvertes de taches brunes et noirâtres... Les deux demies-sœurs étaient terrifiés par ce spectacle au goût de mort.

Émilie tremblait, malgré son état d'aînée, elle était très peureuse :

- Nono, j'ai peur...

L'intéressée lui répondit :

- Moi aussi.

- T'es première de classe, tu devrais bien connaître ce phénomène en sciences ou en physique non ?

Noémie approuva sa sœur :

- Il est vrai, que je suis la seule main levée dans la classe. Mais à l'université, je ne suis qu'une main levée parmi tant d'autre...

- Ce n'est pas la question, il faut savoir comment on a fait pour arriver ici.

- Mais c'est les colliers, rappelle-toi, tu a lu la lettre.

- Mais c'est scientifiquement impossible, maman ne faisait que des suppositions.

- Eh bah, maugréa Noémie, c'est bien la la première fois que je te vois réfléchir en-dehors des cours de sport.

Émilie avoua :

- Oui, et aussi la première fois qu'on saute, si je peux appeler ça comme ça.

L'orpheline s'enquit :

- Bon, on ne sait pas combien de temps on saute, mais il va falloir arrêter d'être pessimiste, allons plutôt visiter les alentours. N'est-ce pas ?

Elles se retrouvèrent devant un palais, sûrement celui d'un grand seigneur. Elles furent très surprises, mais n'eurent pas le temps de l'observer d'avantage car deux gardes les attrapèrent et les mirent dans les cachots du prétendu seigneur, leur disant que celui-ci allait assister à leur jugement. Ils refermèrent la cellule. L'un des gardes resta, pour les surveiller. Ce qui n'empêcha pas la disparition des jeunes filles dans leur temps.

Noémie fut obligée de cacher Émilie dans sa chambre et voler des portions pour les lui donner. Sinon, Émilie devait mourir de faim. Elle lui demanda de passer par la fenêtre, ce qui ne s'avéra pas plus difficile que ça pour la sportive. Noémie partit vers la salle d'étude mais Madame Crélocomia et Monsieur Terreur était devant leur bureau. Noémie leur dit qu'elle était aller nettoyer les chambres. ( en fait, la dame de ménage était passer, elle ne passait qu'une fois par trimestre.) Noémie avait fini ses devoirs et partie donc vers le réfectoire. Les choux de Bruxelles étaient infectes mais elle les mangea quand-même. Elle prit une portion pour Émilie et alla se coucher pour les lui donner.

Pendant la nuit, Émilie dit à Noémie :

- Nous devons partir...

- Pourquoi ? s'enquit sa sœur.

- Nos colliers se remettent à briller, expliqua-t-elle, la magie et tout le reste nous attendent dans le monde enchanté.

- Les gens s'en rendraient compte ; ils nous feraient portées disparues, répondit Noémie.

- Peut-être, mais le monde magique a certainement plus besoin de nous que Madame Crélocomia a besoin de toi.

- Alors, allons-y.

De l'autre côté du miroirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant