(N'oubliez pas de lancer la musique et d'activer la lecture en boucle. Merci.~)
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Ce weekend fût le pire de ma vie.
Chaque seconde qui s'écoulait me rappellait ce qu'il c'était passé, me rappellait ce que j'avais fait.Je restais là, recroquevillé dans un coin de mon appartement sombre et étriqué. Les mots de Takanori me revenaient sans cesse en tête. Son visage ne voulait plus quitter mes pensés. C'était comme s'il m'observait, comme s'il attendait une réaction. Et à chaque fois il reprononçait ces mots :《Aide-moi.》. Et à chaque fois je me remettais à pleurer. Pleurer comme je ne l'avais jamais fait dans ma vie tout entière. Je sentais le col de mon t-shirt se tremper un peu plus à chaque assaut de larmes. Je ne pouvais plus rien faire, juste penser. J'étais condamné à me remémorer cette soirée.
Des images, des mots, des sons tournaient en boucle dans mon esprit.
La folie menaçait de s'emparer de moi à chaque instant. Des questions se posaient les unes à la suite des autres : Est-ce vraiment réel ? Cela c'est-il passé pour de vrai ? Suis-je devenu fous ? Est-ce vraiment moi qui ai fais ça ? Qu'est-ce que j'avais dans la tête à ce moment là ? Et maintenant ? Que vais-je devenir ? Pourquoi suis-je en vie ? Pourquoi moi et pas lui ?
Pourquoi... pourquoi personne ne veut me répondre ? Pourquoi personne ne veut m'aider ?!
"L'as-tu aidé, toi ?"
Et les larmes revenaient. Et les pleures recommençaient à secouer mon corps parcouru par des frissons d'horreur.Avant ça, je ne connaissais pas la vrai signification du mot "culpabilité", je pensais que "ne plus pouvoir se regarder dans une glace" n'était qu'une expression, je croyais qu'il était impossible de se haïr soi-même au plus haut point, d'ailleurs, je ne savais pas ce que c'était que de haïr quelqu'un pour de vrai. Mais à cet instant, tout ça, je le savais. Je le connaissais. Je le ressentais. Je le vivais.
La Culpabilité me rongeait de l'intérieur. À chaque instant, elle me répétait "Tu l'as tué" où encore "Il est mort et c'est de ta faute". La Culpabilité me nargait depuis les profondeurs des ténèbres, elle m'empêchait de penser à autre chose. La Culpabilité voulait me rendre fout. Elle voulait me voir enfermé dans un hôpital pour aliénés, ou encore, me voir mort.
Oui, la Culpabilité voulait que je me tue. Elle ne cessait de me répéter que ce n'était pas à moi d'être en vie. Alors, à chaque fois, je devais refouler ces pulsions si tentantes. Celles de mettre fin à ce cauchemar, mais plus encore, de me faire payer mes actes.
Mais je ne le pouvais pas, non, je ne pouvais pas. J'avais promis à Takanori que je le vengerais.
Mais... le venger de qui au juste ? De Yuu ou... de moi ?
Non. Non, non et non ! Je ne pouvais pas, je ne pouvais pas me tuer. Pas maintenant, pas comme ça, pas... en traitre. Ce serait lâche. Me soulager de toutes mes souffrances si facilement, si rapidement, ce serait lâche.
Alors j'endurais.Les minutes, peut-être les heures -à vrai dire, je n'en sais rien-, passèrent avant que je ne me calme et que les larmes se décident enfin de cesser de couler.
C'est seulement quand je relevai la tête d'entre mes genoux que je me rendis compte que l'obscurité de la nuit c'était déjà totalement emparée de mon appartement. Seul l'éclairage de la lune et des immeubles voisins se profilaient à travers les larges fenêtres qui faisaient face à la ville.J'avais passé la journée assis par terre, contre le mur, recroquevillé sur moi-même, à pleurer et à me lamenter. Je n'avais rien avaler depuis la veille et les pleures m'avait complètement vidé de mon énergie. Je n'avais pas la force nécessaire pour me lever. De toutes façons je ne voulais pas manger, je n'aurais pas été capable d'ingurgiter quoi que ce soit à cause de ces nausées incessantes. Je me sentais faible, je manquais de faire un malaise à chaque instant, alors, je décidai de m'allonger complètement sur le parquet froid.
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Terminus
Diversos"Tout a commencé hier soir, c'était un vendredi soir quelconque. J'étais à la fois épuisé par ma semaine de cours et soulagé de voir enfin arriver le weekend malgré le nombre incalculable de devoirs à rendre pour la semaine suivante. Oui, à priori...