//CHAPITRE 1-LE DÉBUT DE LA FIN//

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Il était une fois, donc, moi, une fille normal, qui a onze ans à fait son entrée dans le monde magique et merveilleux se l'adolescence. Boutons, cheveux gras, fringale, kilos en trop et règles douloureuses... Au début, j'étais comme les copines. Je m'accrochais aux contes de fées de mon enfance. La robe à paillettes, le prince, la musique, la valse et tout le bazar. J'y croyais à fond. Jusqu'à l'âge de douze ans en tout cas. Après, j'ai commencé à remettre sérieusement en cause ces histoires d'amour prêtes à consommer.
La première déception à eu lieu à ma première réception. J'avais invité quelques camarades à une fête pour mon anniversaire, des filles et bien sur des garçons. Comme les copines, je me suis glissée dans le rôle de la potiche endimanchée qui attend qu'on la choisisse, tel un gâteau crémeux dans une pâtisserie de quartier. On était là toutes pimpantes, faisant semblant de papillioner, de rire légèrement en avalant nos sodas bon marché, mais en réalité, on savait bien que la course contre la montre avait commencé. 5,4,3,2,1: partez! La chasse aux garçons est ouverte,les filles, et vive la puberté ! À partir de onze ans,c'est comme ça, faut devenir quelqu'un et prouver au reste de la société qu'on est normale. Et être "normal" quand on est une fille,c'est plaire à un garçon. Pour les filles, le mode d'emploi paraît simple et de tradition millénaire: ON ATTEND ON POIREAUTE ON PAPOTE EN PAPILLOTES.
C'est écrit dans les contes de fées. La fille attend, elle n'a que ça à faire dans la vie ! Un jour, ton prince viendra et il t'emménera. Ne bouge pas, baby, et fais-toi jolie ! À cinq ans ça a l'air cool comme programme. Hyper magique et enivrant d'attendre un prince dans une robe en tulle. À onze, ça fou vraiment les boules. Surtout quand on est une fille banale, qu'on est un peu ronde et qu'on s'appelle Fred.
ATTENDRE D'ÊTRR CHOISIE.
Ne rien faire, rire bêtement, glousser, roucouler, faire bouger son brushing en espérant qu'un prince, ou même son valet, daigne vous adresser la parole. Je crois que c'est à cette première soirée que j'ai compris que les êtres humains n'étaient pas égaux. Enfin, pas en séduction. Au bout de deux heures, je me suis retrouvée gonflée de chips et de sodas avec la peau de saucisson coincée entre les dents. Je me suis goinfrée en attendant. C'était ma première surprise-partie. Tu parles d'une surprise! Un monde s'est écroulé ce jour-là. C'est toute mon enfance qui a fini dans la poubelle avec les gobelets et les serviettes en papier usagées. De rage,je me suis replongée dans la lecture de Cendrillon. Je voulais comprendre; ce fut démoralisant. Dans les contes,les filles banales n'ont jamais le droit aux premiers rôles. En tout cas,pas celles qui ne sont ni douces,ni obéissantes,ni hyper jolies. En relisant les contes merveilleux de mon enfance merveilleuse, j'ai vite compris qu'avec mon sale caractère et mon physique de sportive, je risquais d'attendre mon prince très longtemps. Voilà. C'est comme ça que ma vie amoureuse à commencé. Avec un kilo en plus (à cause des chips, des sodas et du saucisson) et un grand découragement.

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VOILÀ POUR LE PREMIER CHAPITRE,LE SECOND ARRIVE CE SOIR.
BONNE LECTURE POUR LES PROCHAINS CHAPITRES

UN JOUR,J'IRAI CHERCHER MON PRINCE EN SKATEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant