la goodgirl devient badgirl

Partie 6

Chez Tyler, nous eûmes droit à un discours sérieux mais je ne l'écoutais pas ; je regardais sa maison ou plutôt, son château. Tyler me fit revenir sur terre en finissant son discours.

«-Oh!Tu m'écoutes ? T'es en retard donc on monte faire ce putain de projet.»

Je mis deux minutes à trouver mes mots avant de répondre :

«-Peux-tu me dire pourquoi tu m'as invité si on a pas encore choisit le sujet ?

«-Parce qu'on doit feuilleter le manuel pour choisir. Si t'aurais écouter la prof au lieu de mater mon corps d'Apollon, tu l'aurais su dès le début.

-Non mais ça va ?! Elles gonflent pas trop tes chevilles ?! »

Mais il m'entraîna dans sa chambre et nous choisîmes le sujet pour le projet de sciences. Enfin, pas tout à fait car Monsieur avait choisit le thème "Univers vivant" qui inclue la reproduction sexuel.

Mais je n'étais pas d'accord alors nous nous disputâmes pour savoir qui choisirait. Puis le temps vint de partir pour moi. Je descendis donc en bas et vis une femme.

«-Bonjour. Dis-je poliment.

-Enchantée! Je suis Jessy Fortin, la mère de Tyler. Comment t'appelle-tu?

-Je m'appelle Layla madame. Répondis-je gênée.

-Ah tu peux m'appeler simplement Jessy ou même Jess si tu veux! Tu m'as l'air d'une très bonne fille, je ne me rappelle plus quand était la dernière fois où mon petit lapin a rapporté une aussi jolie et respectueuse jeune femme que toi à la maison. Es-tu sa copine? »

Tyler, dont j'avais oublié la présence, prit la parole :

«-Maman, ne m'appelle plus comme ça devant elle ou qui que ce soit. La menaça-t-il froidement malgré que de légères, presque imperceptibles rougeurs envahirent ses pommettes. Mais elles repartirent aussi vite qu'elles étaient venues et il reprit. Et pour les filles ça n'a aucun rapport, ce n'est qu'une collègue de travail.

-Bah voyons! Ce n'est qu'une collègue! Bon aller, va donc ramener Layla chez elle et à ton retour, le dîner sera prêt.»

On se dirigea alors vers sa moto. Il me donna un casque et me regardait en souriant. Je le fixais à mon tour avec un regard qui voulait dire "Qu'est-ce qu'il y a ?".

«-C'est la première fois qu'une fille ne chiale pas d'embarquer sur ma moto. Je suis surpris qu'une fille aussi fragile que toi n'est pas peur d'y "mourir".» M'expliqua-t-il.

Je le regardais frustrée. Je n'étais pas fragile. La moitié des filles qui auraient subit tous ce que j'ai vécu ce seraient sauver alors que moi, j'avais décidée de rester avec ma mère pour m'occuper d'elle car malgré qu'elle ne m'aime pas, je lui étais redevable. Je lui devais la vie.

Elle n'avait pas avorté alors que mon père l'avait abandonné et pour moi, cela voulait dire qu'elle avait peut-être un coeur. Je regardais donc d'un regard noir Tyler en lui disant :

«-Tu ne me connais pas. Pour qui te prends-tu pour me traiter de fragile ? Et pour info, je n'ai pas peur de la mort.»

Il ne me répondit pas, sûrement choqué de mes paroles et nous enfourchâmes sa moto. Je lui dis de me déposer sur la rue *********** en ville.

Je le remerciais et m'apprêtais à rentrer dans le centre de boxe quand il m'attrapa la main.

«-À quelle heure tu finis ? Je ne te laisserai pas rentrer seule.

-Pas besoin, j'ai déjà un chauffeur.» Lui dis-je en lui montrant Colther.

Il me regarda avec de la haine et du mépris dans les yeux. Son égo avait du en prendre un coup mais il ne dit rien et partit.

***************

Après l'entrainement de boxe que Colther m'avait infligé, celui -ci me reconduisit chez moi ou plutôt, à l'immeuble à côté de chez moi malgré qu'il ai fortement insisté pour me raccompagner jusqu'à ma porte mais je savais que ce serai bien mieux s'il ne venait pas, que les conséquence seraient moins pires. Je rentrais donc chez moi quand je reçus un appel.

«-Allô ?

-T'as oublié ton manuel de sciences.»

Je sentais encore l'amertume et la colère dans sa voix mais je lui répondis :

«-D'accord,attends deux secondes.»

Je fermais la porte et quand je fis volte-face, je vis ma mère devant moi. Je faillis lâcher le téléphone mais je me repris à temps et réussis à bégayer à Tyler :

«-Euuuh...Tyler je...Je vais devoir te laiss...

-À qui tu parles petite pute ?Viens ici, qu'on règle ça!» M'interrompit ma génitrice, lugubre.

PDV de Tyler :

J'entendis une voix en retrait venant du téléphone de Layla.

«-À qui tu parles petite pute ?Viens ici, qu'on règle ça! »

Qui se permet de lui parler comme ça bordel?! Putain, dites-moi que c'est pas sa mère!D'un coup, Layla hurla tellement fort de douleur dans mes tympans que je serrais les poings. Qui que ce soit, j'allais le défoncer!

Je restais en ligne et partis chez elle. Plusieurs cris retentirent, augmentant la démangeaison qui tiraillait mes phalanges quand je n'entendis brusquement plus rien. J'accélerais encore. Ça m'inquiétais sans que je sache vraiment pourquoi. J'arrivais enfin à destination et descendis souplement et rapidement de l'auto.

En débarquant dans l'appartement, je vis une femme dans le salon en train de boire une bouteille de Gyn alors qu'une bouteille de vodka vide trainait sur la table. C'était sûrement sa mère. Puis je tournais la tête et vis Layla inconsciente. La femme remarqua ma présence et me dit :

«-Excuses-moi, qu'est-ce qu'un aussi beau jeune homme fais ici? »

Elle était complètement défoncée et me regardait avec désir. Elle me dégoutait et je ne lui dis rien pour me retenir de la frapper. Je me dirigeais vers Layla, passais mes bras sous sa taille marquée et ses jambes fines et la soulevais. Sa mère me fixais paniquée de ses yeux vitreux.

«-Qu'est-ce que tu fait ??!!J'en ai de besoin, c'est ma fille, elle ne peux pas quitter cette maison!! »

-Si vous en auriez vraiment de besoin, vous ne la battreriez pas. Elle vient habiter chez moi dorénavant.» Dis-je, glacial puis je tournais les talons.

Elle s'avança difficilement vers moi sûrement à cause de l'alcool et essaya de me gifler mais elle se rata puisque je me retournais avant qu'elle puisse faire quoi que ce soit. Puis je partis, Layla dans mon auto.