Chapitre 4.

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      La salle où je me réveille est blanche. Elle est peu spacieuse. Il y a une fenêtre barricadée. Une porte grise devant moi. J'ai essayé de l'ouvrir, la défoncer, mais elle trop forte. Il y a juste un lit en métal, accompagné d'un matelas et c'est tout. Pas d'oreiller, pas de couverture. Le sol est en plastique où je ne sais quoi, semblable à celui de mon école maternelle. Sauf qu'il est lui aussi blanc. Dans un coin de la pièce il y a un trône. Ce sont les seules éléments de ma prison. Je suis habillé d'une simple tunique d'hôpital. Blanche elle aussi. Dieu ce que je hais le blanc. Je me redresse. Je suis contre mon mur, les jambes repliés. J'ignore depuis combien de temps je suis là. Je viens à peine de me réveiller. J'sais pas ce que je fais là. J'me souviens plus de rien.
Mon dernier souvenir remonte à lorsque Bradley Mcguren, le mec le plus cool et canon du bahut, apparemment, a plaquée Stella Handerson pour Katelyne Stevens. Elle s'en est remis, rassurez-vous, avec un universaitaire, Peter machin chose. Bradley l'avait quitté devant tout le lycée à la cantine. Il s'est levé sur une table et a fait un long discours. Les filles trouvaient que ça restaient romantique maisStella était juste humiliée. La pauvre petite...Sa meilleure amie, Laura, l'a vite épaulée.



- Bonjour monsieur Lopez, annonce un type en entrant dans ma chambre.



Il porte une longue blouse blanche pardessus sa chemise verte hideuse. Ses petites lunettes rondes délicatement posé sur son gros pif, il s'avance vers moi.



- Venez avec moi monsieur.



Je ne peux pas le contredire. Il a dans son regard une certaine lueur effrayante. Je sors avec lui. Les couloirs eux aussi sont blanc. Il y a des numéros sur les portes grises. J'ai l'impression qu'elles n'en finissent pas. Je vois finalement un panneau. On est au deuxième étage. ''Chambres de patients en état B''. Etat B ? C'est quoi cette merde encore ?
Le mec entre dans l'ascenseur. Je le suis. Il y a sept boutons. Deux sous sols, un rez-de chaussée et les étages. Je sais pas où je suis mais tout ça c'est flippant. On ressort quelques secondes après. On entre dans la première porte. En face je vois une baie vitré qui donne vue sur une salle. Un gamin de sept ans est attaché à des fils. Il est agenouillé au sol et semble crier. Il tape contre sa tête. Deux meufs le regardent et prennent des notes derrières la vitre. Putain de merde. J'entre dans la pièce. Enfin un peu de couleur. Le bureau typique d'un médecin. Il y a une photo de deux petites filles sur le bureau. Au moins il a une âme. Il me propose un bonbon. Je le prends et l'examine. Il pense me prendre pour un idiot mais je reconnais un calmant. Je le prends quand même. Je n'ose pas le refuser après ce que je viens de voir. Il pose ses bras sur son bureau en ébène et souffle :



- Bienvenue à l'hôp..hôtel Daimon. Vous êtes ici pour passer un agréable séjour car..



Je le coupe :



- Je ne suis pas con, on est dans un hôpital psychiatrique. J'aimerai savoir ce qu'il se passe et rentrer chez moi.





Il patiente quelques secondes. Il pose une de ses mains sur l'autre et me regarde sérieusement.



- Javier, je sais que cela est dur. Mais vos crises ont refaits surface. Je ne sais pas comment vous expliquez cela. Je comprends votre douleur mais vos parents pensaient agir pour votre bien. Ces calmants étaient censés vous aider. Vous souffrez bel et bien de lésions aux cerveau, et nous sommes là pour vous aider. Vous avez l'air d'être une bonne personne Javier, ce serait dommage de rester renfermer et seul toute votre vie ?



- J'ai Xav..



- Xavier ... Xavier... Ecoutez, ce Xavier n'existe pas, il est une formation de votre esprit. Je ne sais pas si vous pourrez comprendre. D'ici huit mois vous en serez en tout cas pleinement conscient et serez guérit.



- Guérit ? Guérit de quoi ? Je suis en parfaite santé.



Le médecin soupire.



- Vous savez que votre mère est à l'hôpital. Xavier.. ou plutôt vous, avez essayé de l'étrangler. Ce n'est pas de votre faute, rassurez-vous, mais imaginez que personne ne serait intervenu, auriez-vous supporter ce poids toute votre vie ?



Maman, je me souviens maintenant, mais c'est impossible, c'est Xav', pas moi, je ne serait jamais capable de ça.



- Je ne suis pas fou et allez vous faire cordialement foutre, je ne prendrais pas un seul de vos médocs.



Sur ce, je me lève et tourne les talons. Non mais pour il se prend celui là ?



Toi, moi et eux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant