Chapitre 17

1.2K 57 4
                                    

- Je t'emmerde, dis-je froidement et en détachant minutieusement chaque syllabe. Qu'est ce que ça peut te faire que j'ai choisi le chant, à la natation? Donne moi une bonne raison que je laisse tomber ma passion!

- ...

- C'est bien ce que je me disais. T'es comme mon père. Incapable de voir plus loin que le bout de ton nez. Si c'est pas dans tes intérêts t'en a rien à faire de ce que je pense. Je pensais que t'étais mon meilleur ami. Il faut croire que je me suis trompée sur ton compte.

-...

- Réponds! Ce silence m'exaspère!

- Je..., commença Pierre.

- La Ferme! Tout ce qui sors de ta bouche me répugne. Je ne veux plus rien à faire avec toi. Trouve toi une autre Pouliche. J'ai assez donné.

-...

- On passez de bons moments ensemble. Mais, là, tu vois, j'en ai plus rien à faire. Je te raye de ma vie. Je te renie...

-...

Je partis en courant, pour échapper à cette personne. Elle a réussi à me briser le soir le plus important de ma vie. Pierre était la personne la plus proche de moi, avec ma meilleure amie. Mais, c'est terminé. Il fallait que je me fasse une raison.

Je m'enferma dans ma cabine. J'étais seule, plein de mets appétissant, étaient disposés sur une grande table. Je l'approcha de celle-ci, en traînant les pieds. Mes chaussures à talon dans les mains, je les posa négligemment à terre. Prenant un gâteau, je l'approcha de ma bouche. Je l'ouvris, puis la referma. Je refis ce geste plusieurs fois et désespérément.

En seulement une semaine, j'avais réussi à me détruire deux fois. En pleine crise, je n'avais pas entendu la porte d'ouvrir. On me tira du buffet, deux bras, suffisamment puissants, on réussit à me dégager de ces aimants, qui ne demandais qu'à entrer dans mon organisme. Et, en ressortir, en effet, je m'étais dégagée et j'avais accouru au toilette pour m'y enfermer. Devant la cuvette, je vomissais pas seulement les aliments, mais ma douleur, mon dégoût de moi-même. Oui, je me dégoutais. J'avais besoin d'aide, est-ce être égocentrique d'en vouloir?

Avant de changer d'avis, j'ouvris à la personne qui marteler la porte depuis plus de dix minutes.

- Cléo'..., dit Louis, d'une voix lasse.

- Je...suis désolée, répondis-je en sanglotant dans ses bras.

- Tu n'as pas à l'être. Tu ne peux pas te contrôler tout le temps, me dit-il en me caressant les cheveux.

- Je...

- C'est pas grave. La dernière crise remonte à quand?, me demanda-t-il.

J'hésitais à lui la vérité ou non. Mais, après tout, je voulais de l'aide... Je lui raconta la dernière, au début, il était surpris de ne pas avoir remarquer ça, alors que j'étais chez lui, puis il me réconforta, comme il savait si bien le faire. Je me laissa bercer.

De retour à la réalité, Louis m'avait aidé à me remettre sur pied. J'avais repris un peu de couleur, mon visage pâle devait faire peur à voir.

En sortant de la salle de bain, je ne m'attendais pas à voir Gaël. Je voyais bien dans son regard, qu'il cherchait des explications à mon comportement, quelques heures plutôt. J'allais pas me défiler, il fallait bien que je lui fasse face un jour ou l'autre. Louis exerça une légère pression sur mes épaules, comme pour m'encourager. Je me dégagea douloureusement de son étreinte et me dirigea vers mon petit ami.

- Il faut que l'on se parle, dis-je en baissant les yeux.

- En effet, dit-il durement.

Je me tourna ers mon cousin, pour lui intimer de nous laisser seuls. Ce qu'il fit sans réticence.

Je m'assis sur le sofa et Gaël fit de même, mais en face.

- Pourquoi?, me demanda-t-il. Depuis que je suis revenue, je te sens distante avec moi. Et te voir baisser les yeux aussi pitoyablement, me fait penser que t'as fait une faute que tu ne veux pas avouer. Alors, je veux des explications. J'en ai bien le droit au bout de 2 ans, ensemble.

- Je... je crois que je n'ai plus de sentiment pour toi, du moins, ils ont diminué. Je suis désolée.

Je releva les yeux piteusement. Et, je vis que son visage s'était décomposé.

- Depuis combien de temps?, dit-il difficilement.

- Et, bien, quand tu étais partis j'étais vraiment triste et je pensais que ça aller vraiment être dur
sans toi. Mais, finalement, ça n'a pas était le cas.

- Oh!

-...

- Alors, c'est fini?

- Je pense que oui. Mais sache que je t'ai vraiment aimé. Seulement, voilà...

- Je t'aime et t'aimerai toujours Cléo'. Hum...pour l'appartement si tu veux le garder...

- Non non, c'est bon. Je vais vivre chez Louis...

Enfin, j'espère qu'il voudra bien.

-...tu peux le garder. J'irai chercher mes affaires, demain.

- Bien... Je vais y aller... À la prochaine... Enfin à demain.

- Ouais, salut.

Il me fit une légère bise sur la joue avant de s'éclipser.

Que d'émotion, ce soir là.

••••••••••••••••••••••••••••••••••••••

Chapitre court, désolée. :/
Je sais que j'ai eu une très longue absence. Mais, c'est pas grave me revoilà. ;)

Un Amour impossible "One Direction"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant