Mes pires craintes

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" Tu es comme un papillon. Je t'observes à distance. Si nos mains se touchent, vais-je te perdre ? C'est l'effet papillon "
Cela fait exactement trois semaines que l'on m'a enfermé ici en isolation, comme quoi je faisais trop de tapage nocturne, empêchant les autres prisonniers de dormir la nuit à cause de mes cauchemars récurrents.
Je me demande comment vont les gars. Me croient-ils peu-être capable d'avoir commis ce crime ? Je n'ai reçu aucune visite, à part celles furtives des membres de ma famille. Seule ma mère me rendait visite régulièrment. Les autres venaient me voir, plus par couardise que par pure envie. Même mon hyung m'a abandonné après sa troisième visite. Et maintenant que je suis cloîtré ici jusqu'à nouvelle ordre, j'essaie de ne pas sombrer dans les limbes d'un ennui abyssal.
L'atmosphère de cet endroit me fait souvent dresser tous les poils de mes mains. Parfois même, un long frisson parcourt mon échine de haut en bas lorsque le silence se fait trop lourd. Ici, il fait encore plus sombre que dans mon ancienne cellule. Seule une petite fenêtre truffée de barreaux, placée à plus de quatres mètres au-dessus du sol, laisse filtrer les rayons de la pleine lune.
Le fait d'admirer cette dernière me fît directement penser à toi. Toi, qui vient tout juste d'apparaître comme par magie dans ma salle d'isolation, me délivrant par la même occasion de ma solitude non désirée.
Je me rends compte que tes pieds dénudés ne touchent au sol. Pourquoi l'image d'un papillon me vint immédiatement à l'esprit ? Je ne saurais y répondre correctement sans te blesser émotionnellement. J'hésite à venir vers toi. La crainte que tu disparaisses avant que mes mains ne puissent t'atteindre me paralyse, me privant ainsi de tout mouvement.

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" Tu brilles dans le noir de cette obscurité. Ton toucher me fait oublier la réalité "
Comme je restais cloué sur place tel un aliéné, tu pris alors l'initiative de t'approcher de moi. Au fur et à mesure que tu te déplaçais fluidement au milieu de cette salle, c'est comme si le clair de la lune te suivait et te couvait de ses rayons à chaque distance parcourue.
Tu illumines à présent chaque recoin de la pièce où je me trouve actuellement. Comment se fait-il que j'arrive à distinguer chaque trait de ton visage alors que tu tournes le dos à la lumière? Tu paraît fluorescente, presque transparente comme un spectre. Cela m'effraya de plus belle, me remettant plus sérieusement en question sur la nature de ta présence ici. Je me dois de découvrir la raison exacte de tes apparitions fréquentes à mes côtés.
Arrivée auprès de moi, nos mains se joignirent à quelques centimètres, l'une de l'autre. J'ai l'impression de sentir ton doux toucher sur ma main moite, la tienne étant entrain d'infuser et de répandre de la chaleur dans tout mon être. Ton geste est assez particulier : plaisant, voire même apaisant.
Je me sentis tellement emporté par ta présence, ta douceur ainsi que ta chaleur rassurantes que je risquai à avancer ma main vers la tienne, franchissant ainsi les quelques petits centimètres qui les séparaient plus tôt. Et là, j'eus la certitude que mes pires craintes étaient bel et bien fondées. Au moment même où nos mains allaient se frôler, tu t'es subitement volatilisée - tel un rêve éphémère - avant de réapparaître tout au fond de la pièce, l'instant d'après.

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Je vous salue chers lecteurs !
J'ai l'impression d'avoir raté cette partie... Je ne suis satisfaite qu'à 60% et c'est très bas pour moi.
J'essaierai de faire de mon mieux la prochaine fois
Kiss!!!!

ButterflyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant