Butterfly

Enfin libre

Hello les gens ! 안녕하세요
Voici la suite de ce MS...

Bonne lecture!!!!!

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" Un bruit sourd émane de mon coeur. Je ne saurais dire si c'est un rêve ou la réalité "

Je me retrouve dans un endroit paisible, orné de verdures qui ressemble curieusement à une prairie. Je sens une chaleur corporelle à mes côtés, je tourne prudemment ma tête vers ma droite pour rencontrer tes prunelles aussi noires qu'un fond de puit. Je soufflai alors de soulagement : tu es là, bien réelle, dans mes bras.

Tout ce qui s'était passé précédemment n'était qu'un rêve finalement. Maintenant que ce cauchemar est terminé, je vais pouvoir profiter pleinement de nos moments passés ensemble. Malheureusement, le doute persiste tout de même.

Le soleil tape dur sur nos corps enlacés, allongés sur l'herbe fin mais je n'en tiens pas compte. Je me sens juste comblé, incapable de me pronnoncer sur la situation, c'est-à-dire, sur l'éternel dilemme opposant la réalité au fantasme. Je laisse alors la sérénité m'envahir quitte à considérer cet endroit comme notre " jardin secret " car ça l'est, selon moi.

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" Mon paradis, ne t'aventures pas dans ces bois "

Soudainement, le décor changea : la prairie verte a laissé place à une terre arride sans aucun signe de vie nulle part, bordée d'une forêt noire qui fait froid dans le dos. Le ciel s'assombrit et des couches épaisses de nuages plannèrent au-dessus de nos têtes.

En parlant de toi, je t'aperçus au loin, prenant la direction de la forêt que je redoute tant. Étrangement, tu n'étais plus à mes côtés. Je pris inévitablement peur lorsque tu pénétras la forêt sans te retourner une seule fois vers moi.

" Non, reviens ! " criai-je à ton adresse mais tu ne te préoccupas guère de mes dires.
J'essayai tant bien que mal de te suivre, me prenant des branches par moment sur la tête, me faisant griffer parfois par des épines balladeuses, mais en vain.

Je me retrouvai tout à coup, coincé, perdu au milieu d'un labyrinthe de haies mesurant environ dix mètres de haut. Je me suis recroquevillé sur moi-même, tenant ma tête entre mes mains, tentant désespérément de me ressaisir, cherchant à rendre mon souffle plus régulier.

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" Tu fais voler mon coeur en éclats. Les morceaux ont sombré... "

Je me réveillai en sursaut dans cet endroit miteux qui n'est autre que ma salle d'isolation. Des goutelettes de sueurs froides perlaient sur toute la surface de ma peau tandis que des mèches de cheveux s'étaient collées à mon front humide.

Je tentai vainement de te distinguer dans le noir mais l'obscurité engloutit ma vision. J'essayai également de t'appeler mais seul le silence me répondit. Ma poitrine se souleva et mon coeur s'affola à la seule pensée de ton absence flagrante.

Un léger souffle de vent parcoura la pièce, refroidissant mes cellules réchauffées auparavant par le battement irrégulier de mon coeur. Ce dernier déborde tellement d'amour pour moi. Je le sens qui se brise lentement en petits morceaux. Tu m'as probablement laissé tomber, partie à jamais loin de moi et de mes tourments dont tu es principalement la raison. Ton éventuelle trahison me fit sombrer dans les abysses des ténèbres...

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" Mon amour éternel est totalement libre pour toi "

Mon subconscient, mon conscient, mon hyperconscient... Bref, tout mon être m'ordonne de te rejoindre dans l'au-delà afin de me libérer de mon enveloppe charnel. Je briserai, coûte que coûte, cette barrière nous contraignant à vivre chacun de notre côté...

C'est avec détermination que je cherchai l'arme de fortune fabriquée par mes soins à l'aide de matériaux volés dans l'atelier cette maudite prison et que j'avais cachée sous une latte de plancher, le jour même de mon transfert ici.

Je la pris entre mes mains et la dirigeai vers mon coeur, poignardant celui-ci sans aucune hésitation. Un filet de sang rougeâtre s'échappa de mon sternum, impregnant au passage mon uniforme de prisonnier pour se répandre finalement sur le plancher.

Une fois ma besogne finie, je m'allongeai par terre, attendant que mon corps se vide de tout son sang. Je sens des picotements momentanés voire des fourmillements plus ou moins prolongés au niveau de l'endroit où mon poignard avait pénétré ma chair. A part cela, rien à signaler. J'en déduis donc que l'adrénaline avait anesthésié toute la douleur que j'aurais dû ressentir en ce moment même.

Un bruit sourd, celui d'une porte qui s'ouvre à la volée, me fit tourner la tête dans cette direction. Je fus choqué par la vue qui s'offrait à moi... Tu te précipitas vers moi, les larmes aux yeux tout en criant mon nom, suivie de près par des gardes.

Tu tombas lassablement sur le sol et  ramenas ensuite ma tête sur tes genoux mis à nus étant donné que tu portais une jupe courte, souillant par la même occasion tes habits tout neufs de mon sang impur.
Je t'observai délectablement et constatai que tu étais encore plus belle et plus fascinante que dans mes souvenirs. Tes cheveux tombaient en cascade sur tes épaules tandis que tes yeux de biche, sûrement dûs à l'oeuvre d'un mascara, étaient fardés et soulignés d'un trait d'eye-liner. Quant à tes lèvres, elles étaient rosées à l'aide d'un brillant à lèvres et paraissaient encore plus exquises que jamais.

Tu n'étais donc pas décédé ?! Telle était la question que je brûlais d'envie de te demander là tout de suite si mes lèvres n'étaient pas aussi sèches que la bourse d'un prodigue. Mais si tu es bel et bien vivante et que moi, je viens tout juste de me donner la mort, alors...

" OH NON ! " hurlai-je silencieusement. Le regret me prit rageusement sous son joug...

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On approche de la fin...
N'hésitez pas à me faire savoir ce que vous pensez de cette histoire XD