"Tu ne devrais pas faire ça".
"Tu ne devrais pas me dicter ma vie".
Je porte ma cigarette à ma bouche une dernière fois avant de la jeter au sol et je balance mon sac par dessus le portail.
Il m'aide à passer de l'autre côté et je lui souris pour le...
"Tu comptes encore te casser aujourd'hui ?" me demande mon meilleur ami pendant que nous marchons dans les couloirs bondés d'élèves. "Non, y a maths et sport et je ne pourrais jamais te laisser trop longtemps".
Il s'arrête pour se mettre en travers de la porte, je ne cherche même pas à le faire bouger vu sa carrure et je croise les bras sur ma poitrine.
"On avait maths hier". "On a eu cette discussion des tonnes de fois Grayson, j'emmerde les profs, j'emmerde cette école et j'emmerde le New Jersey" dis-je en haussant la voix.
Il soupire avant de balancer son sac sur la table du fond. Je vois que le prof me toise et je roule des yeux en sachant ce qu'il va me dire.
"Mademoiselle Parker, venez plutôt devant et laissez Monsieur Dolan tranquille", je jette un rapide regard vers Grayson qui est concentré sur l'exercice de maths.
Je prends place à la table de devant et me retrouve à côté de la première de la classe qui me regarde étrangement.
"T'as un problème toi ?" je lâche sèchement. "Christal, vous resterez après le cours".
La cloche sonne et je range mes affaires rapidement. Je m'empresse de quitter la classe mais le prof m'interpelle. Je lâche un juron avant de me retourner.
"Avez-vous oublié que je voulais vous parler ?".
Évidemment que non, j'aurais jamais voulu rater une conversation avec vous, notez le sarcasme.
"Je pense sérieusement à vous séparer vous et Grayson, votre attitude n'est pas convenable, pensez à votre avenir". "J'ai seize ans, c'est bon" dis-je, je m'impatiente. ''Vos notes sont plutôt bonnes, surtout dans ma matière, il ne faut pas gâcher un tel potentiel".
Je hoche la tête pour confirmer ses propos, j'ai entendu certes, mais je m'en tape pas mal.
"D'ailleurs j'ai appris que vous étiez collée cette semaine avec votre camarade car vous dégradiez l'enceinte de l'établissement". "On s'amusait juste m'sieur". «Je vous rappelle mademoiselle Christal, que sans cet établissement, vous seriez à la rue".
Ouch, touchée en plein cœur.
J'attrape mon sac et cours à vive allure dans les couloirs.
C'est vrai, mes parents m'ont mis dans cette pension car elle est très réputée, mais depuis un an, je suis orpheline, ne pensez pas que je pleure et tout le tralala, j'essaie d'oublier ce foutu accident de voiture et ça me pousse à faire quelques conneries.
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