Une semaine passa après l'incident.
Le roi, la reine et même Ondine furent «incapable» de répondre aux questions d'Abigaël. Elle qui avait tant insisté.
À la bibliothèque, aucune de ses recherches ne purent l'aider. Quelqu'un essayait de la maintenir dans l'ignorance, mais pourquoi ?
Serait-elle cette fille maudite ? La marionnettiste ? La marionnette ? L'alliée ? Le vainqueur ? ou le perdant ? Peut-être que ses parents veulent simplement l'épargner de ces deux guerres prédites. Peut-être qu'elle n'aura pas un grand rôle à jouer. Tous ces peut-être lui donnèrent des effroyables migraines et bien des insomnies.
En revenant dans sa chambre, Ondine l'attendait assise sur le lit.
- Je ne me souviens plus si je t'avais dit que demain c'était la rencontre officielle des seigneurs et qu'il y avait ce pique-nique ultra important. Dit-elle sur un air insouciant.
- Oui, tu me l'as répété toute la semaine. Répondit la jeune princesse. Arrête donc de me mettre de la pression. Dit moi à la place, que s'est-il passé au royaume de l'air ?
- Abi, je te l'ai déjà dit. Nous en reparlerons plus tard, pour l'instant nous allons nous concentrer sur le déroulement de demain. Dit-elle en quittant la chambre.
- Qui ne risque rien n'a rien. Répéta la jeune fille en suivant son professeur.
Tout le reste de la journée fut consacré à des récapitulatifs de protocole et des préparations à dormir debout. En soirée, elle fut bien contente de retrouver son lit.
Le lendemain matin, pendant que la jeune fille se préparait, le château grouillait de domestiques affolés. Un allait porter des plats, un époussetait, un cuisinait... Une vraie cacophonie.
- Bonjour, je suis ravie de vous rencontrer. Oh bonjour, comment allez-vous ? Bonjour, je suis heureuse de vous voir ici...Merde...ça sonne tellement faux. Se dit la jeune fille en pratiquant devant son miroir. Elle était tellement nerveuse de devoir défiler devant tous les ministres et les seigneurs qu'elle en devint presque folle.
Ondine arriva à la porte et annonça le départ vers une fin brusque.
« C'est parti.» Pensa la jeune fille sur un ton sarcastique.
Quand elles arrivèrent au salon de thé, tous se turent pour dévisager la princesse.
En voyant tous les yeux rivés sur elle, elle paniqua. Fuir était la meilleure option, mais Ondine lui barrait déjà la route prévoyant déjà son coup. Elle avança nerveusement, voire ridiculement vers l'assemblée. La plupart des invités étaient des seigneurs, mais quelques dames décoraient la foule.
Les salutations n'en finissaient plus. À chaque instant, elle rencontrait une nouvelle personne et commençait une nouvelle discussion, même si celle-ci se résumait à de simple salutation et à des questions sur la vie au château. Rien de plus banale.
Après ce brouhaha de salutations, les majordomes ouvrirent les grandes portes vitrées du salon invitant les convives à sortir pour le pique-nique. Tous s'en allèrent gaiement vers l'extérieur. Ondine vint à la rencontre de la jeune fille et lui donna sa capeline blanche ainsi que ses gants en dentelle parfaitement assortis à sa robe.
En sortant de la pièce, un coup de vent emporta son chapeau mal ajusté. Rapidement, elle descendit les marches et partit le récupérer. Celui-ci finit par frapper un des invités.
- Oh mais... Oh! Quel joli chapeau. Dit le vieil homme en ramassant le chapeau.
- Je suis sincèrement navrée, je-il m'a échappée. Répondit la jeune fille essoufflée de sa course.
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Lauflodicla
FantasyUn monde parfait s'offrait à elles, mais n'était-ce qu'un cadeau empoisonné ? Menacé par un Empereur se délectant de mort et de désespoir, qui réussira donc à vaincre l'ombre du faucheur ? Note : le début peut paraître un peu puéril, mais c'es...