I - Douleur

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Signalez les fautes d'orthographe, grammaire, conjugaison et les formulations peu claires (mais sachez saisir la poésie quand elle est là) ! xx

La fête battait son plein mais le coeur de Louis battait de moins en moins. Allongé sur la pelouse devant sa propre maison, il se laissait submerger par les vagues de picotements qui l'assaillaient, priant silencieusement pour que son coeur s'éteigne une bonne fois pour toute.

Il avait bu tellement d'alcool que tout les liquides de son corps n'étaient maintenant plus que cela. Plus de sang. Plus d'eau. Plus rien à part le délicieux et enivrant élixir de souffrance.

C'était si bon qu'il ne pouvait même plus voir les néons par les fenêtres. Ni même entendre cette horrible musique électro qu'il faisait semblant d'aimer. Tout comme il prétendait apprécier les gens à l'intérieur. Il n'aimait personne, même pas lui. La seule chose qu'il lui apportait du bonheur était l'exquise tempête qui retentissait dans son être en ce moment. Il pouvait la toucher du bout des doigts sans jamais l'attraper. Danser avec elle sans jamais réussir à s'en saisir. Perdre le contrôle, c'était tout ce qu'il aimait. Se voir forcé de se livrer entièrement à l'inconnu. L'ivresse. L'exquise soumission qui lui était imposé était aussi jouissive que les hommes, les femmes ou l'amour.

Dans ces moments là, il s'imaginait la mort. Celle qu'il trompait à l'instant. Frôlait à la seconde. La même seconde que celle où la vie lui tendait la main. Celle où il roulait des pelles au coma. Se délectant de sentir toutes ces sensations à la fois. La douce agonie procuré par le goût de wisky sur sa langue. Il aimait bien trop cela. Les tourments offert par une vie de débauche. Il effleurait tous ce qu'il craignait. La mort. La peur. La vie. Ces choses abstraite qui se peignent dans les regards des innocents et des coupables, des heureux et des damnés, des morts et des vivants.

Il devenait le dernier coeur vaillant dans les limbes de ce monde trop grand. Se perdant dans les bras des continents. S'imaginant la vie qu'il aurait ailleurs et à la fois tout près d'ici. Il parlait sans fin et sans début. Oubliait de mettre des points. Se baignant dans les larmes de la première venue. Se noyant dans la douleur de son crâne.

Sans même s'en rendre compte, il avait roulé jusqu'au trottoir. Si une voiture passé par là, elle l'aurait emporté. Exposant son corps défait aux yeux des loups assoiffés de sang et de souffrance. Ses petits aux pupilles noires comme le pétrole et leurs consciences viles. Sournoises. Prêt à attaquer, dévorer.

Il se sentait parfaitement bien. Tout son être offert à qui en voudrait. L'alcool tellement imbibé dans son corp qu'il mettrait sans doute plusieurs jours à retrouvé une vie sans aucune douleur si jamais il survivait à cette nuit. Il savait qu'il était de ces jeunes anglais qui rêvait trop et qui se brûlait les ailes. Mon Dieu oui, il le savait plus que bien.

La preuve, dans son presque coma idyllique, il trouvait le temps de s'imaginer un potentiel sauveteur. Il aurait la peau doré et plus douce que du coton. De grand yeux d'un brun semblable à des rangé de rondins. Des mains fines mais forte pour le soulever. Il prendrait le temps de vider la maison avant de faire honneur à un Louis à demi concient en le douchant, le nourrissant, le couvant jusqu'à sa mort imminente et certaine.

Mais si dans ses fantasmes de cheveux blonds Louis s'égarait, il préférait ne pas se leurrer. Il serait seul, comme toujours. Un déchet pour des jours. En vie mais sans amour. Il rêverait sa vie meilleure avant de noyer cela dans une bouteille de vodka et la dernière gorgée aurait un horrible goût d'essence.

Il le voyait de là.

Depuis son trottoir, la tête à l'envers et un peu vers le ciel, il regardait les étoiles. Passionné par elle mais si triste de ne pas pouvoir en toucher au moins une. Quelque larmes coulaient sur ses joues couvertes par une petite barbe. Il ne réaliserait jamais son plus grand rêve. Jamais. Même avant celui d'être un jour heureux. Un homme bien. Ou les deux. Il ne serait jamais accompli car il ne toucherait jamais aucune étoile. Peut importe à quel point il aurait aimé la brûlure sous ses doigts. La sensation quand le gaz le prendrait à la gorge. Il ne serait jamais à quel point elle sont belles.

- Pourquoi...

Le murmure rauque c'était échappé de sa bouche. Il devenait bien trop sensibile, bien trop mélancolique, quand il buvait. La douce torture que lui infligé l'alcool était un peu plus forte à chaque seconde. L'amenant presque à supplier pour qu'une voiture lui roule dessus. Il irait même en prison à la place du conducteur qui aurait eu la bonté de l'aider à remonter la pente. Il se perdait doucement, le brouillard acide dans son crâne lui offrait l'exquise douleur. La morsure. Il aimait.

Il aimait. Il aimait. Il aimait. Bien trop.

Quand il ferma les yeux pour la énième fois de la soirée. La énième fois de sa vie. Louis eu peur pour la première fois. Il vit sous ses paupières à quel point il était seul. À quel point il se tenait sur le bord du précipice. À quel point tous l'avait abandonné. Et pire encore : à quel point c'était de sa faute.

Cette fois il ne pleurait pas pour ces étoiles qu'il ne toucherait jamais mais pour lui. Pour lui et pour sa vie solitaire et pathétique. La réalité le submergé. Encore plus que toutes les autres fois où il était horriblement soûl. Noyer son âme dans l'alcool était, au final, un moyen barbare pour que ses pieds retrouvent Terre. Pour se rappeler que, chez les mortels fragiles et peu téméraire qui peuple le Monde seul une poignée réussissait sa vie. Il n'était pas de cela. Il n'était pas un homme bien.

Une nouvelle vague de larmes l'assaillit. Apportant avec elle d'autre réalité refoulé. Son manque d'affection. Son envie de quelqu'un pour le chérir même le temps d'une ou deux nuits. D'une personne à aimer. À qui offrir son coeur comme une prostituée offre son corps. Tout entier avec une contrepartie. Mais là c'est pas des billets qu'il voulait c'était des baisers. Sur sa bouche, sur ses paupières, son front, ses tempes. Dans ses cheveux, son cou. Au creux des coudes, des genoux. Le long des bras, des cuisses, du ventre. Des baisers brûlants, partout.

Mais il était seul. Et quiconque l'aurait vu gisant sur le trottoir l'aurait évité du regard comme ces clochards que l'on fait semblant de ne pas voir. Putain ce que le monde est égoïste. Il n'en pouvait plus de ces gens ignorant. Il voulait juste mourir, et au pire, il irait brûler en enfer, c'était pas un problème. De toute façon il croyait même pas à ces conneries futiles. Après la mort il y avait rien d'autre qu'un gouffre sans fond dans lequel on fait une chute pour éternité. La bonne nouvelle c'est que, au moins, on s'écrase jamais.

Ce n'était même plus l'alcool qui retourné Louis, c'était cette vie, sa vie, qui le rattrapé. Lui envoyant des flash de qui il aurait aimé être. Pu être si il s'en était donné les moyens. Mais non. Il était lui et il ne voulait plus. Il ne voulait plus faire des fêtes type fête de lycéens sous prétexte qu'il voulait se soûler. Il était bien assez âgé pour aller au bar comme toutes les âmes en peine.

Et quand il se sentit enfin partir. Que ses paupières allaient enfin se souder. Son coeur arrêter d'alimenter ses organes. Son cerveau de fonctionner. Il y a eu ce gars qui s'assit à côté de sa tête.

Il cru jouir en croisant ses yeux. Il aurait voulu pouvoir mourir entre ses mains. Et tant pis pour les étoiles.

Sauf qu'il avait recommencé à respirer.

FAIT MOI TOUCHER LES ETOILESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant