III - Chaleur

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Harry les avaient amené sur le toit d'un immeuble pas très loin du Camden Lock. C'était un immeuble coloré, entouré de quelques lieux respirant l'art, la musique et la liberté. Bien loin de l'horrible silence de sa presque banlieue pour presque riches. Ils avaient fait un arrêt au troisième étage pour récupérer des couettes et des oreillers.

La vue était sublime. Au sens de Louis. Il préférait ces couleurs à la tristesse des pavillons de son lotissement. Là haut, les murs pleuraient au rythme de la pluie alors qu'ici, on peignait des sourire sur les immeubles. Et si l'air n'était pas chaud, la manière dont il glissait sur la peau de Louis n'était pas désagréable. Il s'y fondait bien.

- C'est prêt, lui dit Harry. Tu peux venir t'installer.

Louis s'approcha un peu du bord pour rejoindre Harry. Il n'avait jamais eu le vertige mais il y avait cette drôle de sensation dans son estomac. La hauteur n'y était peu être pour rien. Peut être que c'était juste de regarder ce ce beau garçon aux yeux verts qui lui tordait délicieusement les entrailles. Ô, Harry, ton véritable nom n'est-il pas désir ?

- Approche ! Dit-il pour l'encourager.
- Mais, Harry, on est pas assez haut pour les toucher les étoiles.
- Et, si tu traînes trop, le jour sera levé avant qu'on est le temps de pouvoir le faire.

Louis ne laisserait pas ça arriver. Il ne laisserait pas son unique chance de rencontrer les étoiles pour une histoire de temps. De temps qui avance trop vite, arrachant à la banalité quelques moments que l'on aimerait ne jamais oublier. Les notant dans des carnets aux bords cornés.  Rien ne le priverait des étoiles. Alors il s'approcha et s'assit prudemment sur le lit en patchwork. Au moins autant que la vie de Louis.

- Allonges-toi, Louis.
- Pourquoi ?
- Tu me fais confiance ?

S'il disait oui; il perdrait toute carapace. Il verait s'effondrer une à une les briques du mur difficilement bâti entre lui et les autres. S'il disait non; il pouvait dire à dieu aux étoiles. Le choix fût vite fait. Il hocha la tête positivement.

- Allonges-toi, alors.

Il obéit. Se livrant tout entier à Harry. Lui accordant aveuglement ce qu'il ne donnait à personne. S'exposant dans toute sa vulnérabilité mais aussi bientôt sans aparats. Harry commençait déjà à retirer son t-shirt.

- Est-ce que cela requiert d'être dénudé, de toucher les étoiles ?
- Fait moi confiance. S'il te plaît, Louis. Ouvres-toi à moi. Laisse toi aller. Lâche prise. Même si c'est juste le temps de quelques heures.

Alors il aquiesa. Il se laissait reposer dans les mains expertes d'Harry, frisonnant dès qu'il effleurait sa peau, lui arrachant des sourires avec ses gémissements timides lorsqu'il posa ses lèvres sur les siennes pour la première fois.

Le baiser lui fit plus d'effet qu'un tsunami. Il se noyait dans le bonheur, les étoiles étaient déjà un peu plus près de lui, un peu plus près de son coeur. Il glissa ses mains dans la nuque d'Harry. Caressant les boucles à l'infini.

Harry dériva et commença à déposer des baisers, plus brûlant les uns que les autres, vers la mâchoire et la gorge de Louis tout en essayant de défaire la barquette du jean slim de se dernier. Il sussotait et mordillait le délicat cou bien exposé, le marquant de rouge, de bleu, de violet et de marques de dents, faisant de Louis me sien.

Quand il ne lui resta plus que son boxer à Louis alors qu'Harry, lui, portait encore l'intégralité de ses vêtements, il se redressa. Un éclair d'inquiétude passa dans les yeux du châtain mais Harry se mit à déboutonner sa propre chemise en disant à Louis à quel point il était beau. Le plus bel homme qu'il eu le privilège de voir. Ses yeux était des soucoupes d'un bleu plus bleu que le ciel lui-même et plus beau que ceux de quiconque. Que sa peau était plus douce que la soie et qu'il l'aimait. Au moins le temps de cette nuit.

Enfin débarrassé de son haut, Harry se pencha pour continuer son travail sur le torse de Louis. Croquant ses esquisses clavicules. Taquinant du bout de sa langue les morceaux de chairs les plus sensibles. Plongeant la langue dans son nombril. Parcourant des lèvres tout à la fois. Marquant le moindre coin de la peau frissonnante de Louis. L'air glissait majestueusement sur l'épiderme clair et presque imberbe.

- Tu les sens les étoiles, Louis ? Tu sens qu'elles sont tout prêt ?

Sa seule réponse fit un gémissement désespéré, suppliant Harry de chérir son corps encore un peu plus.

Pour les sentir, il les sentait, les étoiles. Elles étaient partout, en et autour de lui. Presque trop présente pour demeurer agréable. Lui brûlant l'estomac encore fort que l'alcool brûlait son foie. Et, putain, il n'avait jamais connu rien d'aussi bon. C'était la caresse des lèvres d'Harry sur sa peau. Ses mains. Son souffle. Tout. Tout de lui. Harry. C'était le seul mot qui sortait de sa bouche, en un halètemment sensuel ou un gémissement obscène. Louis pouvait sentir un sourire proportionnel au sien sur le visage en porcelaine d'Harry. Oh, mon, Dieu. Il vibrait. Et c'était sûr que les étoiles n'y était pas pour tant que ça étant donné que Harry avait retiré le dernier habit de Louis, l'exposant nu face à la lune et à son regard brûlant.

Il senti des lèvres douce se poser doucement sur cet endroit si spécial bien que les vestiaires et les équipes de foot ainsi que les coups d'un soir lui avait enlevé une part de pudeur. La délicatesse de la caresse le surpris, elle était là sans trop l'être. Juste pour être encore plus délicieuse et arracher les bruits les plus érotiques possible. Elle transformé Louis en un dépravé, le faissant supplier son amant.

- Doucement, chéri, dit Harry en une seconde avant de reposer ses lèvres sur la peau si sensible.

Le contact fit cambrer le dos de Louis sur les couettes. Transpirant et haletant, il n'avait jamais été aussi beau que maintenant, à deux doigts de venir dans la bouche de son amant.

- Harry !

Le mot était sorti si fort qu'il arracha presque les cordes vocales de Louis. Tout Camden Town avait dû l'entendre. Tout Camden Town devait être au courant que Harry rapprochait un peu plus Louis des étoiles à chaque sussion. Que Harry était infiniment beau, sa bouche autour de Louis avec ses boucles en bataille, sa peau luisante et ses yeux plus brillants que le soleil. Qu'il était la plus belle chose qu'il avait été donné de voir à Louis. Qu'ils s'aimaient infiniment, même le temps de quelques heures. Quelques minutes lui irait aussi si c'était ce que l'on lui donné. Il profitait de chaque secondes et croyait se briser un peu plus à chacune d'elles. Harry. Harry. Harry. Encore Harry. Toujours Harry.

Quand le plaisir submergea Louis, que cela en fût plus que son pauvre petit corps ne pouvait en supporter, il vint dans la bouche si pure d'Harry. S'abandonnant pour de bon à lui. Embrassant les étoiles pour la première fois. Remerciant Harry entre deux gémissement. Frisonnant plus que jamais alors que son corps était plus chaud que les flammes de l'enfer.

- Tellement, tellement beau, dit Harry avant de déposer un baiser langoureux sur les lèvres fines et rouge de Louis.

Si Louis avait toujours trouvé que les nuits d'hiver étaient les pires, les plus sombres et les plus tristes, celle-ci était la plus belle nuit de sa vie.

Celle où il avait rencontré les étoiles.







FIN.

FAIT MOI TOUCHER LES ETOILESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant