Dramione : C'est Physique, Les Opposés S'attirent !

Chapitre 1 : Un nouveau monde

           Comment le monde pouvait redevenir tel qu'il était avant tout ça ? C'est la question que se posait une jeune fille brune, toute vêtu de noir, à la fenêtre du Terrier. Ses cheveux, habituellement en bataille, avaient été noués en un chignon serré car aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, il s'agissait des funérailles de Fred.

            La cérémonie, qui s'était déroulait quelques instants plus tôt, avait été horriblement éprouvante pour tous. Fred, fidèle à lui-même, avait toujours souhaité être incinéré sur un bûcher traditionnel car il ne voulait pas d'un enterrement triste et lugubre. Pour lui, sa mort serait un dernier feu de joie. De plus, il avait maintes fois répété qu'il préférait être éparpillé aux quatre vents , ainsi, il pourrait faire partie de l'univers et au lieu de reposer en un unique endroit, il vivrait à jamais à travers toutes les farces du monde. Fred et George en avaient discuté une ultime fois quelque temps avant la grande bataille Poudlard. Sur le moment, ils rigolaient de cela mais avec le recul George se demandait si sa moitié n'avait pas pressenti qu'il serait le premier à partir ? Ainsi, on avait placé son corps sur un bûcher digne des anciens mages et recouvert du drapeau de son équipe de Quidditch préféré.

                  Hermione pleura de nouveau en repensant aux cris de douleur de George durant la cérémonie, à genoux devant son frère qui s'éloignait au gré des flammes. Tous avaient tenu jusque-là, Ron s'était même mordu la lèvre jusqu'au sang pour s'empêcher de craquer mais dès que George s'était effondré de chagrin en plein milieu de son discours d'adieux, tout le monde s'était mis à pleurer sans retenue.

                  Une main se posa  délicatement sur l'épaule de la jeune fille :

- Herm' ...

                   C'était Harry Potter, son ami de longue date. Avec lui, ils avaient tant traversé : joie, peine et colère. Et encore aujourd'hui, il était là quand tout allait mal pour elle. Il n'eut pas à demander ou lui dire quoi que ce soit qu'elle se jeta dans ses bras pour y pleurer. Harry l'accueillit sans réticence et la serra contre elle jusqu'à ce qu'elle se calme.

                    Les secondes étaient longues mais ce contact les apaisa l'un comme l'autre, il leur rappelait à quel point ils étaient vivants , à quel point ils étaient encore capables de ressentir du bien. Toujours sa tête enfoui dans la chemise d'Harry, Hermione dit d'une voix cassée :

- J'en peux plus. Je n'en peux plus de voir tout ces gens mourir, Dumbledore, Sirius, Rémus, Nymphadora, Fred et tous les autres.... Pourquoi on est encore là, pourquoi doit-on avoir si mal ?

                    Harry eut un pincement au cœur en repensant à tous ces morts, son mentor, son parrain, les parents de son filleul, l'un de ses plus grands amis.... Ces noms que Hermione avait cités étaient si chers à ses yeux. Il ravala sa tristesse et prix un ton qui se voulait rassurant.

- Chaque guerre à son lot de pertes mais dans notre malheur nous pouvons nous réjouir du fait que leur mort ne fut pas vain. Chacun d'entre eux a combattu pour un idéal, pour la plus noble des quêtes : la victoire de l'amour. Et c'est grâce à eux que nous sommes ici, victorieux et en bonne santé.... Et je crois que s'ils avaient su que grâce à eux nous avions tué le plus grand mage noir que l'histoire ai connue, ils seraient retourné combattre jusqu'à la mort non sans une fierté méritée. C'est notre rôle, nous autres survivants, de faire en sorte que l'on oublie jamais de si nobles sacrifices ...... Wowww regarde-moi on dirait Dumbledore. Tu penses que ça m'irait bien la barbe ?

               Hermione savait que cette pointe d'humour était intentionnelle et permettait de casser cette lourde et sérieuse atmosphère. Harry avait beau faire comme si de rien n'était mais la guerre l'avait profondément changé. Il avait été un paria, un fugitif, un guerrier, un martyr et enfin il était devenu un héros, le héros que tout le monde attendait de lui et qu'il été destiné à devenir. Hermione s'écarta doucement et lui sourit :