Chapitre 36 : Tu seras mienne

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Granger ,

Depuis plusieurs semaine déjà, tu ignores mes lettres ou, du moins, tu ne souhaites pas y répondre. Comment puis-je t'en vouloir de cela ? Je suis coupable de cette dispute, je n'ai pas eu le recul nécessaire et j'en suis conscient. Le Drago Malefoy stupide, borné et cinglant que je fut ne semble pas entièrement éteint et je pense, en toute honnêteté, qu'il ne pourra jamais réellement être réduit au silence. Il est une part de moi. Il est entièrement ce que je fus, partiellement ce que je suis et , je l'espère, une infime partie de ce que je serais. A contrario, bien que je t'ai blessé par mes mots (et je m'excuse encore pour cela), je ne peux m'imaginer un futur où tu ne serais pas là pour me guider. Oui Granger, ce mot n'est en aucun cas employé en vain. Peu avant la chute de Lord Voldemort et après, mon monde tout entier s'est effondré, le sol s'est dérobé sous mes pieds et j'ai brutalement plongé dans un abysse sans fond. Moi, qui part la naissance aristocratique, a toujours été propulsé dans la lumière , étincelant au milieu de mes pairs par mon ostentatoire arrogance, je vis s'éteindre tour à tour les braseros qui m'apportait stabilité et amour. J'ai perdu mes amis , mon honneur, mes privilèges , ma liberté et ma famille. J'étais plus bas que terre, embourbé dans ce maelstrom terreux et vaseux qu'était la traque dont je faisais l'objet . Tout n'était plus que ténèbres, me condamnant à une nuit éternelle. Une nuit sans lune, sans étoile ... sans chaleur.

Et soudain, alors que la vie commençait enfin à s'échapper doucement de mon être dans une promesse presque affectueuse de faire cesser le mal qui me rongeait, une lumière apparu : aussi belle que l'aurore et aussi puissante que le soleil de midi. Elle fut un phare déchirant brutalement le tissu noirâtre de mon esprit. Tu fus cette lumière salvatrice et tu le demeure aujourd'hui encore.

Tu m'as soigné et recueilli sous ton toit , moi l'être le plus abject qui te restait à haïr, le mangemort damné, le petit con qui a gâché tes études à Poudlard.... Tu as su faire preuve de pitié et de bonté, tu as réchauffé une volonté qui avait gelé et tu as embrasé un volcan que je croyais éteint à jamais. Tu as été la seule à voir de la bonté là où personne n'en voyait. Tu es une femme forte et mature, maîtresse de ton existence et pour cela tu as mon plus grand respect.  Ces qualités que tu possèdes sont celles qui doivent me faire réagir. Plus jamais je ne veux connaître la froideur et a l'indifférence apres que tu m'ai fait toucher du bout des doigts ce qu'est réellement le bonheur pur et sincère que nulle vicissitudes ne peux dissoudre . C'est pour cela que je vais me battre pour toi... pour nous.

Que tu le veuilles ou non, Je serais prêt à me damner mille fois pour entrevoir ce si doux sourire que tu me reservais lorsque la passion brûlait nos sens et consumait nos êtres. Tu l'as compris, ces semaines sans toi n'ont rendu que les choses plus claires pour moi, je ne te vois pas comme une fille qui m'attire et avec qui je peux m'adonner à la luxure... je te voie comme une amie , une amante ... une aimée.

Je ne peux rien dire de plus , si je n'arrive pas à toucher ton coeur dit le moi les yeux dans les yeux, ton âme dans la mienne , que toute attirance physique ou mentale est définitivement morte en toi. Alors , je m'en irais , j'effacerais les traces de mon passage dans ta vie et resterais loin de toi afin de ne plus obscurcir ton bonheur de mon ombre. Mais s'il te reste ne serait ce qu'une once d'affection ou de doute, je te fais la promesse de lutter ma vie durant contre monts et marée pour regagner ta confiance et ton affection. Je te montrerais que les Serpentard peuvent être aussi courageux que vous , je saurais te convaincre ou je perirais en essayant ! Tu vaut ce combat et tu mérite d'être aimé comme je peux t'aimer. J'aurais dû te dire ces mots depuis bien longtemps. Je t'aime Hermione ! Maintenant et à jamais . J'ai vu le bonheur frapper à ma porte et me tendre le bras et Moi, sot que je suis , je n'ai pas su le reconnaître. Jamais plus je ne réitérerais une pareille folie.

Ne l'ignore plus Hermione. Insulte Moi, frappe moi, renie moi et si tu peux le faire , pardonne moi .

Avec toute mon affection et mon amour

Drago Lucius Malefoy."


Ron, tapis dans l'ombre que projetait la maison d'Hermione grâce à la réverbération sélenite, relisait pour la cinquième fois le parchemin que Drago Malefoy avait envoyé à celle qui occupait l'esprit du rouquin. Encore une lettre ! Une identique à celles qu'il avait intercepté ces dernières semaines . Il avait déjà perdu Hermione une fois à cause de son attitude insistante et il passait ses journées à s'en vouloir. Le destin lui offrait l'occasion de se rattraper et se regagner le coeur de son amie. Si ce raté de Malefoy croyait pouvoir lui voler Hermione , il allait être déçu. Elle était sienne et personne que lui ne l'aurait. Il prendrais le rôle d'ami attentionné et repentis. Il serait l'épaule sur laquelle elle pleurerais . Lui, se montrerais attentionné et incroyablement bon et elle , elle finirait par l'aimer. Oui, elle l'aimerais et oubliera à jamais ce blondinet qui n avait qu'une vie de pariat à lui offrir. Ron était un bon parti et il pouvait tout lui offrir ....

Les pensées possessive et primaire de Ron avait fini par prendre le pas sur sa raison et son amitié . L'amour qu'il ressentait pour Hermione était réel mais sa captivité récente et les combats incessant contre les mangemorts avaient déclenché en lui une rage presque bestiale où la moindre de ses faiblesses s'étaient mué en quelque chose de plus important , de plus dangereux. Il ne souhaitais plus sortir avec Hermione , il la voulait , il voulait la posséder aussi bien physiquement que mentalement. Il la désirait plus que tout à cet instant et il etait prêt à tout.

Il frossa avec rage la lettre que lui avait écrit Drago et la fourra férocement dans sa poche, encore une ou deux de cette taille la et il pourrait se faire un bon feux de joie. Il avança quelques pas dans l'herbe humide et s'approcha d'une petite forme immobile. Il s'agissait du hibou qui avait apporté la lettre. Ron avait été déçu de voir qu'il n'avait pas tué le grand duc de Malefoy, juste un vulgaire volatile postal. Il le ramassa quand même, inutile de laisser des traces, et leva la tête vers la fenêtre de la chambre d'Hermione. Il l'imaginait blottie toute seule dans un grand lit revant secrètement de ses bras solide et virile pour la réconforter. Il transplana loin de là non sans une dernière pensée pour sa proie.

- Bientôt, bientôt tu seras mienne ! 

Dramione : C'est Physique, Les Opposés S'attirent !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant