Chapitre 7 : Le pensionnaire.

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C'est en sursaut et en sueur que se réveilla Drago. En effet, durant sa période d'inconscience Drago avait revécu les événements de ces derniers mois : le reniement de la plupart des membres de sa famille, la fuite de ceux qui ne restaient pas fidèles aux héritiers, la nouvelle appellation secrète des Mangemorts, son exil hors d'Angleterre et la mort de ses parents.

Bien que tuer son père fut un geste presque légitime au vu de ce qu'avait fait Lucius envers sa mère, ce geste ne cessait de hanter les rêves de Drago. Il était devenu un meurtrier et il se dégoûter lui-même pour avoir fait ça. Qui plus est, il avait commit un parricide et chacun savait qu'il n'y avait jamais de bonne finalité aux gens ayant commit cet acte. Était-il donc voué à succomber dans les ténèbres comme lui avait un jour prédit le seigneur noir ?

Drago se secoua la tête comme pour chasser ces lugubres pensées et repoussa sa couverture à ses pieds car il mourrait de chaud. Une couverture ? Un lit ? Mais où donc était il ?

C'est à ce moment là que Drago prit conscience de ce qui l'entourait : un grand lit aussi spacieux que confortable dans une chambre assez banale, se disait le jeune homme en regardant les meubles d'une même couleur brune. Ce qui gênait son observation des lieux était ce grand rideau rougeâtre qui couvrait tout un pan du mur, était ce une porte vitrée incroyablement grande?

Drago fut prit d'une sueur froide, sa baguette ! Elle n'était plus avec lui ni sur lui ! Par réflexe, il sauta à terre sans un bruit, mais non sans grimacer, en tenant la lampe de chevet dont il avait arraché le câble qui la relié au mur afin de se préparer à rencontrer la personne qui l'avait emmené ici. Une chose clochait visiblement. Quand le jeune homme mit sa main sur ses côtes pour calmer la douleur, il remarqua qu'il était torse nu et que ses bandages avaient été refait et que sa blessure semblait ne plus saigner. Il vit même le gant de toilette légèrement humide et tiède qui était tombé au sol quand il s'était levé. Si quelqu'un l'avait gardé pour le livrer aux chasseurs il ne l'aurait certainement pas aussi bien soigné... Ou alors, c'était là un moyen de fournir une marchandise qui tiendrait plus longtemps aux subisses qu'on lui réservait.

Prudemment mais sûrement, il s'approcha du rideau et l'écarta fébrilement. Quelle ne fut pas sa surprise de voir que le rideau ne couvrait pas une fenêtre mais servait de séparation entre la chambre et ce qui ressemblait à une bibliothèque assez modique et peu fourni puisqu'elle ne devait pas dépasser les deux cents ouvrages, un nombre dérisoire en comparaison de celui de la bibliothèque du manoir des Malefoy.

Un autre détail le frappa, ou plutôt lui agressa la vue pour reprendre le sentiment de Drago à ce moment là. Un tabar d'un mètre cinquante se dressait au dessus de la cheminée centrale et arboré fièrement un lion dressé sur ses pattes arrières sur fond rouge et or.

*Génial, un adorateur des Grisfondporc*, se dit Malefoy, *j'ai toujours eu Énormément de chance moi*

Bien sûr, ses pensées étaient des plus sarcastiques.

Alors qu'il avançait à pas de loup, Drago senti une odeur lui chatouiller les narines : de la nourriture ! Prudemment, mais un peut plus rapidement que précédemment, il s'avança et entrouvrit la porte. Un salon lui faisait face et, sur la table, il repéra l'objet de son affolement olfactif. Un plateau était là, sans personne autour et regorgeait de saucisses, de bacon et d'œufs. Un grand verre de jus de citrouille trônait au dessus de ces condiments et était accompagné d'un verre de lait... Beurk du lait!

Abandonnant toute prudence il entra entièrement dans la salle et jeta un regard autour de lui, tout semblait vide de présence : une porte fermé, un placard, une cuisine ouverte sur le salon, des fauteuils, un canapé avec une tignasse qui dépasse sur le côté, un étrange truc carré qui.... UN CANAPÉ AVEC UNE TIGNASSE QUI DÉPASSE ? Drago referma ses doigts encore plus fort autour de la petite lampe en bois et se baissa pour se mettre en dessous du niveau de la table de salon. Se baisser le faisait effroyablement souffrir mais il se dit qu'il avait vu pire ces derniers temps pour se permettre d'échapper un juron. Rampant à moitié, il avança prudemment vers le canapé et une fois derrière celui-ci , il rassembla son courage, un bon coup sur la tête et il pourrait s'enfuir sans risque. Dans ce genre de situation on n'est jamais trop assez prudent.

Dramione : C'est Physique, Les Opposés S'attirent !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant