Il fait nuit sombre, le ciel s'est repeint d'une teinte de noir profonde il y a de là déjà quelques heures, je suppose. Je ne sais pas vraiment quelle heure il est, sans doute 1h. Je ne m'y intéresse pas plus, tout ceci est très vague. Seul dans ma chambre à admirer le plafond, j'ai soudain été prit d'une envie de me retrouver en ces lieux, j'ai alors suivi mes pas qui m'ont guidé ici. Sans même m'être soucié du temps qu'il faisait je suis sorti avec un simple t-shirt sur le dos, et par chance, c'est seulement une légère brise de vent de fin d'octobre qui pourrait éventuellement me donner froid. Mes pensées sont trop occupées pour penser à la chaleur du monde extérieur, qui contrairement à elles, n'est pas près de me causer des problèmes. Car, elles mes pensées, ou plutôt mes idées noires, ne sont pas très joyeuses, normale, et si je me fiais à elles, j'aurais déjà fait un pas de plus. Un pas de plus qui m'aurait directement conduit vers la mort. Car je suis là, au dessus d'une autoroute ou rocade, peu importe, à une centaines de mètres du sol. Je ne sais pourquoi il n'y a absolument aucune sécurité sur ce pont piétons, mais je devine facilement que les ingénieurs n'ont pas du penser à l'éventuel suicidaire qui aurait l'idée de se jeter du haut de ce pont. Heureusement que je ne suis pas suicidaire, pas comme mes pensées, elles, elles sont très différentes de moi, comme des voix qui pénètrent dans mon esprit, elles sont l'incarnation du pessimisme, toujours à me tirer vers le bas, elles essayent de faire de moi une marionnette. Je pense que mon idée de venir ici était plutôt la leur, pourquoi aurais aurais-je eu l'envie de me trouver au dessus du vide à contempler le paysage presque non-visible. Bon, après tout, ce paysage et tout de même d'une beauté splendide, j'ai la vue sur une bonne partie de la grande ville dans laquelle je vis. Un bon million d'habitants l'occupent, chaque jours, comme une fourmilière, vers 6h du matin elle prend vie et chaque petite personne court vers son quotidien banale d'une marche automatique, presque robotique. Avec leur avenir tout tracé et leur journée préparées à la minute près, aucune surprise n'est prévue dans leur emploi du temps, aucune événements hors du commun. Ils suivent juste comme tout le monde, ce qu'ils appellent le destin. A la recherche du bonheur, ils vivent chaque jours comme le même, tout comme moi. Moi qui les regarde et observe tout les jours, qui cherche à les comprendre, à trouver leur source de motivation qui leur donne la force de se lever pour une journée merdique et sans piment. Je suis ce petit personnage inaperçu, limite inexistant qui n'arrive pas à s'identifier au autres ou même à trouver sa place dans ce monde construit sur les idéologies d'une société plus qu'hypocrite. Nous vivons chaque jours dans les mensonges ; les publicités, les amitiés et même les amours, tous crées en toute pièces pour nous faire avaler leurs idées et leur vision du monde. On cherche à faire de nous des oies capable d'avaler n'importe-quelle sottise pour qu'on puisse nous faire croire dans le futur que, « on est tous égaux » ou que « l'amour existe » ça m'en fait une belle jambe. Pour ceux qui dominent le monde, ces chef d'entreprises à qui appartient tout l'économie mondiale, nous ne pouvons pas être différents, ou se démarquer des autres. Ils essayent de nous faire croire qu'être original c'est « super cool », mais dès que tu marche d'une manière différente ou vois les chose d'un autre point de vue, t'es critiqué. Sous tout les angles. Comme je l'ai été dans mon enfance. Alors j'ai appris à me faire petit avec le temps. Mais moi vivant, jamais je rentrerais dans leurs putains de normes. C'est pour tout ça que j'étudie la philosophie, dans une faculté du nord de la ville. C'est pour me démarquer sans me faire désapprouver, me faire accepter en étant moi-même. C'est plutôt mal parti car quand j'ai su être moi même, surtout au collège, les gens me haïssaient, je n'avais pas d'amis, comme le disaient ces gosses, j'étais trop différent. Ils pensaient que c'était une excuse pour m'humilier. Petit à petit je me suis effacé et je me suis fait oublié, c'est comme ceci que je suis désormais la personne que je suis, le pur cliché du mec traumatisé dans son enfance qu'en ressors avec des séquelles mentales qu'il compte utiliser dans son futur philosophique. Je sais même pas ce que je veux faire plus tard, j'suis juste une peu perdu sur ce putain d'astre qu'on nomme la terre et sur lequel une population plus qu'affreuse est née. Je suis ce gars là. Je suis Michael Clifford.
Voilà mon prologue, le chapitre 1 ne devrait pas tarder à sortir. C'est une nouvelle fiction muke, si vous n'avez pas lu les autres vous pouvez dorénavant aller les checker! Dîtes-moi ce que vous pensez en commentaires, la bise!
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Waste the night (Muke)
FanfictionMichael est un de ces individu qui passe inaperçu, observateur et anticonformiste sur les bords. Il va alors faire la rencontre d'un jeune garçon nommé Luke qui changera à jamais sa vision de la vie.