On pouvait entendre la pluie taper contre les fenêtres de la caravane des Espinosa. Le ciel était entièrement gris, aucune trace du soleil présente. La pluie était tellement forte qu'on pouvait penser qu'une tempête se préparait. L'été venait de commencer mais le temps ne paraissait pas d'accord avec la saison aujourd'hui.
Matthew, regardant l'extérieur appuyer sur ses coudes, souffla.
"Quel temps de merde."
Lui qui était toujours dehors à rigoler et parler avec tous le monde était déçu de devoir rester enfermé aujourd'hui. Matthew connaissait tous le monde dans ce camps de vacances, étant donné que la plupart des personnes venaient passé leurs vacances ici chaque années. En huit ans il avait eut le temps de se faire des amis. Ils étaient un groupe d'adolescents de quinze à dix huit ans et n'étaient pas plus de dix. Ils s'entendaient tous super bien et les plus grands étaient très protecteurs envers les plus jeunes. Les ados se retrouvaient tout les jours au même endroit, au terrain de basket. Mais Matthew ne connaissait pas que des jeunes. Il connaissait tout le village, un peu plus bas. Il connaissait le proprio d'une petite supérette, il connaissait le facteur, il connaissait la femme qui tenait le magasin de souvenirs, il connaissait le coiffeur du salon qui était aussi barbier, il connaissait vraiment tous le monde. Et étant donné que c'était un petit village, ce n'était pas difficile de se rappeler de tout les visages. C'était rassurant pour les parents de savoir que tous le monde connaissait tous le monde, alors c'était pour ça que les enfants pouvaient sortir sans crainte quand ils le voulaient. C'était une humeur très conviviale et on pourrait croire qu'il s'agissait d'une grande famille.
"J'en connais un qui va passé la journée avec ses parents."
"Hmm."
"Tu n'as pas l'air très enthousiaste, ça fait plaisir."
"C'est pas contre toi maman mais sérieusement, jouer à des jeux de société toute la journée n'est pas mon truc, tu vois ?"
"Roooh aller souris, ça fait longtemps qu'on a pas passé de temps en famille tout les quatre."
Une petite tête blonde accourut dans les bras de Matthew.
"Doucement Elsa."
La petite soeur de Matthew pouvait se faire très discrète quand elle le voulait et c'était pour ça que certains jours ses parents la voyaient à peine dans la journée. Mais elle était aussi très dynamique et n'hésitait pas à retourner le cerveau de son frère.
"Tu reste avec nous aujourd'hui ?" Demanda t-elle.
"Ouais, c'est pas un temps à sortir."
"Cool !"
Elle devait avoir six ans de moins que Matthew mais ça ne les empêchaient pas d'être assez proches.
"Qu'est-ce que tu veux déjeuner princesse ?" La questionna t-il.
"Des pancakes !"
"Moi aussi, j'en meurs d'envie ! Viens, tu va m'aider à les faire."
Leur mère était très heureuse de les voir comme ça. De les voir aussi complices. À la naissance de Elsa, elle avait eut un peu peur que les deux ne s'entendent pas vu leur âges d'écarts. Mais depuis qu'elle était toute petite, Elsa se faisait chouchouté par son frère. Et leur mère était sûr que quand Elsa aurait l'âge d'avoir un petit copain, Matthew la protégera davantage. Elle savait qu'il ferait tout pour le bien de sa petite soeur. Et ça ne faisait qu'agrandir son sourire.
"Maman, je crois qu'il n'y a plus de Nutella."
"Oh fais pas cette tête ma chérie, ce n'est pas grave."
"Mais j'en voulais avec mes pancakes." Fit-elle la moue.
"Demande à Matthew d'aller en acheter, il ne te refuse rien." Chuchota en retour sa maman.
Elsa courut et sauta sur le dos de son frère.
"Matt, tu peux aller acheter du Nutella ?"
"Elsa, tu as vu le temps qu'il fait ?"
"Mais s'il te plaît..?" Dit-elle de sa voix de petite fille.
Matthew souffla avant de déposer le pancake qu'il était en train de cuire, dans une assiette.
"C'est ok..."
"Merci, merci, merci !"
"Mais je te préviens, si demain je suis malade je te tue."
Elle fronça les sourcils ce qui fit rire son frère.
"Maman, c'est bon elle m'a convaincue. Pas besoin de faire comme si tu ne savais rien."
"Je ne vois pas de quoi tu parle." Sourit-elle. "Mais si tu parle d'aller à la supérette, prends du pain."
"Et avec quel argent ?"
"Prends le billet de vingt dollars sur le meuble à l'entrée."
Il mit sa veste et ses chaussures, prit les vingt dollars et sortit du véhicule.
"Putain." Jura t-il, voyant qu'il pleuvait vraiment beaucoup. "Elle a de la chance que je l'aime cette petite, ouais elle a de la chance."
Après avoir mit sa capuche, il sortit de sous l'abri et se mit à marcher rapidement en direction du village.
Il lui fallut seulement cinq minutes pour atteindre la supérette.
"Salut Al."
"Oh salut Matthew."
Il entra dans un rayon où devait se trouver ce qu'il cherchait. Ne regardant pas devant lui, il rentra dans quelqu'un et vit un paquet de cigarette tomber.
"Putain, tu peux pas regardé où tu va !"
Il leva la tête et croisa sont regard. Elle le fixait méchamment alors qu'il restait choqué. Venait-elle vraiment de s'énervé seulement pour ça ?
"Désolé, j'ai pas fais exprès. Pas besoin de me gueuler dessus."
Il vit qu'elle tenait quelque chose sous sa veste, comme si elle voulait y voler. Elle ramassa le paquet de cigarettes neuf et le plaça dans sa poche.
"Idiot." Lança t-elle avant de s'eclipsée du rayon.
Il l'a suivit du regard jusqu'à ce qu'elle sorte du petit magasin. Il regarda autour de lui mais Al n'était plus en caisse, il devait être aller chercher quelque chose dans la réserve.
En parlant du loup, il arriva et se replaça là où il était juste avant, derrière la caisse.
"Ça va ?" S'enquit-il.
"Euh ouais. Ouais, tout va bien."
Venait-elle vraiment de voler ? Et venait-il vraiment de la protéger ?
Il prit ce dont il avait besoin puis alla en caisse. Il paya ensuite avant de sortir à son tour du magasin, sans oublier de saluer le vieil homme.
Pourquoi Avait-elle voler ? Ne pouvait-elle pas simplement payé un paquet de cigarettes ?
Grâce à elle, Matthew avait l'esprit ailleurs. Il avait fallut une simple et courte rencontre pour que ses pensés soient occupées toute la journée.
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Je ne tolérerais pas de lecteurs fantômes. Merci ❤

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Summer Love
Teen Fiction"Les garçons ne m'attirent pas maman, je te le jure. Ils sont tous si puérils..." La jeune fille s'asseya sur son lit alors que sa mère y était déjà installée. "Tu sais à ton âge j'étais comme toi. Je restais à l'écart de tout. Je ne voulais pas d'a...