chapitre 12

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PDV MORGANE

J'étais dans cet immense centre commercial, à déambuler seule comme une patate en passant par quelques vitrines. J'avoue avoir trouvé des quelques articles qui me plaisait mais j'ai continué de marcher sans savoir la raison. En vérité depuis que Tim m'a parlé du voyage je ne penses qu'à ça. Je suis tellement enthousiaste que je ne dors plus de la nuit.

Je pensais aussi au comportement étrange qu'à eu Live un peu plus tôt. Elle me cachait quelque chose ou quelque chose la stressait, elle était rarement dans un état pareil. D'habitude c'est une fille calme et qui n'affichait aucune marque de stress ou de peur. Sur son visage, on ne pouvait voir qu'une froideur qui glaçait même le sol. Depuis la mort de Liam elle était devenue cette tortue qui se renfermait dans sa carapace et qui n'en sortait que rarement, voir jamais..

Elle a été forte jusqu'à présent, elle a été courageuse et elle a affronté la vie à sa manière. Elle a beaucoup changé depuis, certes, mais je suis sûre qu'elle va avancer dans le bon chemin. Je crois en elle. Nous croyons tous en elle. En tant que meilleure amie, je suis la mieux placée pour la comprendre je sais absolument ce qu'elle ressent et j'aimerais tant l'aider mais malheureusement je n'ai aucun pouvoir sur elle. Jai essayé des tats de fois de lui parler mais on revient toujours au même résultat et elle m'envoyait toujours balader, évoquer le sujet de Liam était son point faible, et depuis, personne n'osait lui en parler. La seule personne capable de l'aider c'est elle même et si elle décidait de l'oublier elle y arriverait mais elle ne faisait que penser à lui, jour, nuit.

En fin bref, je devais absolument faire vite car le temps ne me permet pas de me balader d'avantage. Je sortis mon téléphone pour l'appeler a fin de savoir ce qu'elle foutait.

" Désolé c'est confidentiel " ouias c'est ça mon oeil.

Au bout de la deuxième sonnerie elle décroche.

- Tu me démanges t'es où ? râlai-je.

- Je...euh..on se retrouve dans cinq minutes dans le parking.

- Quoi?

- Fais ce que je te dis.

Puis elle raccroche.

Elle se foutait clairement de ma gueule je le jure.

Je jetai un coup d'oeil à ma montre et après réflexion..il ne me reste plus de temps, je n'avais rien acheté et je devais quand même rentrer.

J'accélèrai le pas, tout en envoyant un message à Tim.

《 Mon amour je passe te chercher dans une heure. Soit prêts ♡ 》

Et quand je fus près de ma voiture, ce que je vis me stupéfia, Live m'attendait reposé sur celle ci une dizaine de sacs à la mains.

- Ouf en fin te voilà! J'aime pas attendre tu le sais.

Ne comprenant rien du tout à la rapidité qu'elle avait eu pour m'acheter tous ses sacs remplis de fringues, -je l'avais pu deviner grâces aux marques de magasins qui étaient imprimées sur celles ci- je m'approchai d'elle et mon regard faisait des vas et vient entre les sacs et son visage. Ils étaient clairement pour moi il n'y avait aucune autre explication logique.

- Tiens je t'ai pris quelques vêtements, j'espère que ça te plaise.

Je les pris par hésitation et ouvre le premier sachet puis le deuxième, le troisième...jusqu'au dernier. Elle n'avait rien oublié, elle m'avait même pris des lunettes de soleil, des sandales, des petites robes et j'en passe. Ma main s'attarda sur le fin tissu d'une robe qu'elle avait soigneusement mit à part dans un sac, elle était de couleur lilas et je dois avouer qu'elle était magnifique, cette fille avait du goût je l'affirme et j'ai très bien fais de lui demander de l'aide, je crois même qu'un jour elle pourrait se mesurer à Cristina Cordula et même remporter le prix de je ne sais pas combien en Euro pour cette émission française là...ah oui les reines du shopping je crois. Je ne la regarde pas souvent car contrairement à Live je ne comprenais pas vraiment bien le français, à part quelques mots. Mais j'adorais la mater cette émission et cette femme pleine de talent. En fin bref revenons à nos chèvres, franchement j'en trouvais pas les mots.

Je levai ma tête en sa direction, elle me regardais avec un faible sourire sur le visage, et ses mains étaient enfouies dans les poches arrières de son pantalon comme à ses habitudes.

- Alors ça te plais? Me demanda-t-elle.

- Tu plaisantes j'espère? Je la defiai du regard amusé.

- Cette robe je l'ai acheté spécialement pour que tu la mettes aujourd'hui, elle t'ira a merveille.

- Merci pour la meilleure meilleure amie au monde je t'aime à la folie.

Et je lui bondi dessus.

- Fais attention à ne pas m'écraser. Réussit-elle à dire.

- Allé on y va je suis assez en retard comme ça.

Nous montâmes dans la voiture et j'attache ma ceinture. Je ne comprends pas son comportement pourquoi elle a fait ça ? On dirait qu'elle m'évitait..

- Tu m'évites ? Demandai je sans réfléchir.

- Je sais que si je te laisse choisir tu ne seras jamais à l'heure pour ton vol. Et ne me fais pas regretter ma bonne intention s'il te plait.

- Je t'emmène chez Laurie?

Je la vis rougir et sans me regarder elle me répond :

- Non, dépose moi chez Tim s'il te plaît.

Mais pourquoi se comportait elle de cette façon?

- Tu nous accompagnes à l'aéroport ou tu veux juste le voir? Parcequ'on tardera pas à partir.

- Je vais récupérer ma moto je l'ai laissé hier soir chez lui.

Elle me regarda pour la première fois et sembla regagner toute confiance en elle.

- Roule je t'en prie. Me dit-elle en désignant la route d'un geste avec sa main.

N'en comprenant plus à ce qu'il se passait je décidai de lui obéir et allumai le moteur.

*

Une fois devant le bâtiment je dépose Olivia qui rejoint sa moto aussitôt, après m'avoir embrassé et me faire promettre de l'appeler en moins deux fois par jour.

Et continuai ma route jusqu'à chez moi, où mes parents ne se trouvaient pas. Mon père était un simple employer dans une banque de la ville et ma mère travaillait tous les jours dans sa bibliothèque.

Je me garai sur le trottoir maladroitement et empressé le pas une deuxième fois. Je fis sortir les sachets que m'a acheté Live du coffre et tire rapidement mes clefs de mon sac. Je vis de loin sur le tapis de l'entrée une enveloppe qui devait normalement se trouver dans la boîte aux lettres.

Je la pris entre les mains et la fis tourner dans les deux sens mais il n'y avait aucune adresse, aucun destinataire. Alors, par curiosité je l'ouvre sauvagement tellement que j'étais pressée, sans manquer de la déchirer un peu en dessus. Il y avait des photos, je les fais sortir et ce que je découvris me glaça le sang . Non non ce n'est pas possible il doit y avoir une erreur! Je fais tomber les clichés et les chaudes larmes commencèrent à couler les unes après les autres.

Une main glacée se referma sur mon coeur, je n'arrivais pas à me tenir sur mes pieds. Elle m'avait dit qu'elle avait été chez lui la soirée d'hier, mais cet endroit je ne le reconnaît pas. c'est comme un bureau ou une bibliothèque...

Je fis tourner les photos dans l'autre sens et découvris une petite écriture à peine lisible :

" Le bonheur n'est que l'avant goût de la tristesse. L'amour nous a tous trahi en moins une fois... "

Je fis tourner encore la deuxième photo et celle là était vraiment impossible à lire. Je fis des efforts pour pouvoir distinguer les lettres.

" Un jour un grand philosophe a dit: une certaine qualité de gentillesse est toujours signe de trahison..."

Dangerous WomenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant