Chapitre 2: Mariclou

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Siamon et moi devinrent vite de très bons amis. Il venait chez moi, je venais chez lui, on était toujours fourrés ensemble; au collège comme au dehors.
Il fumait, beaucoup, et ça m'insupportait, j'avais peur pour sa santé.
"Siamon, tu devrais faire attention tu sais. C'est dangereux, la clope, lui avais-je dis un jour qu'on sortait du collège.
-Oooh, arrête, Mariclou, sérieux..."
Mariclou. Il me donnait ce putain de surnom quand il était énervé, et ça commençait vraiment à me soûler. Mais je passa outre pour cette fois, histoire de ne pas l'énerver plus qu'il ne l'était déjà.
Depuis le début, j'étais amoureuse de lui. Ça faisait donc bientôt 6 mois que je l'aimais d'un amour impossible. Putain qu'es que c'était niais ce que je venais de dire.
Rentrée chez moi après avoir salué mon cher Siamon, je décida de lui faire une lettre. Une lettre pour lui avouer mes sentiments à son égard. Évidemment, ça allait complément bouleversée notre amitié, et quelque part, ça me faisait peur. Affreusement peur.
Je commença donc mon récit, après une longue hésitation.
Siamon,
je t'écris aujourd'hui cette lettre pour t'avouer quelque chose que je garde pour moi depuis maintenant le début de notre amitié. Difficile de te le dire en face, tu comprendras après quand tu auras lu ce que j'ai à te dire.
Je vais essayer d'aller vite et de jouer franc jeu pour pas que cette lettre se transforme en un discours niais.
Je t'aime, voilà, je suis amoureuse de toi. Comme beaucoup de personnes du lycée, tu me diras. Mais moi je ne t'aime pas pour ta beauté extérieure, contrairement aux autres filles qui te tournent autour.
Tu ai une personne formidable, et malgré ton fort caractère, je t'adore.
Euh, voilà...
Marilou.
Soulagée d'avoir exprimer mon ressenti sur papier, je souffla un bon coup. Je plia mon "discours" et je sorti en prétextant à mes parents une course urgente à faire. Je couru en direction de la maison de Siamon, qui est à 10 minutes de chez moi à pied. Je glissa la lettre plié en 4 avec écrit Siamon bien visible au milieu dans la boîte aux lettres, et fuyait avant que quelqu'un ouvre la porte pour aller prendre le courrier.
Je me demanda alors, si, finalement, c'était une bonne idée de lui dire.
Bordel j'ai peur songeais-je.

Je m'appelle Marilou.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant