Chloé, la petite énervée narcoleptique

Le monsieur bizarre

Sa mère la déposa à l'école après l'avoir réveillé. Aujourd'hui, c'était jour de sortie scolaire. Tous les enfants étaient en rang par deux, Chloé bien sûr etait la dernière. Et seule. Dou ne s'était plus montré aujourd'hui. Elle lui en voulait de ne pas exister pour de vrai.

Elle eut soudain une envie pressante et demanda à sa maîtresse si elle pouvait aller aux toilettes. Elle vit bien que cette dernière n'était pas très heureuse de cette intervention de dernière minute mais ne voulant pas que la petite fille tombe dans un sommeil profond, elle lui intima l'ordre de le faire mais de le faire vite. Chloé couru vite aux toilettes et s'assit sur la porcelaine froide. Ce fut un grand soulagement car en effet elle avait très envie. Elle était en train de remonter son pantalon quand elle entendit un drôle de bruit. Elle glissa un oeil à l'extérieur de ses toilettes et aperçu un grand homme brun et barbu qui buvait dans une petite fiole de métal. Elle savait bien ce que c'était car son oncle Robert avait le même genre de petite fiole. Ses parents l'appelait l'alcoolique. Elle savait que c'était mal elle n'osa pas bouger. Elle attendit et heureusement l'homme passa une main sur sa bouche reparti vite des toilettes. Elle le vit tituber un peu mais l'homme se reprit vite et continua de marcher comme si de rien n'était. Une fois qu'il fut parti, elle courut jusqu'au bus. Les derniers élèves étaient montés et la maîtresse l'attendait en bas des marches. Chloé lui adressa un regard apeuré et monta à son tour dans le bus. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle vit assis derrière le volant du conducteur l'homme qu'elle venait de voir dans les toilettes. Elle se tourna vers sa maîtresse et voulu lui dire ce qu'elle avait vu mais devant le regard de cette dernière elle se tut.

Elle se dirigea vers le fond du bus, là où personne ne voudrait d'elle tandis que le véhicule s'ébranlait.

Dans mon coeur qui saigne,
Laisse la colère en règne,
Dans mon coeur qui pleure,
Laisse toi envahir par la peur.

Il n'a pas que de mort en cette vie,
Qui n'est digne de l'or et te ravie,
L'hiver bientôt s'en ira,
Et le printemps, te réchauffer, viendra.