Chapitre 4. Part 1 - Qui s'y frotte s'y pique

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Je voulais rentrer chez moi mais impossible de me rappeler du chemin. Il faisait sombre dans la forêt, j'avais peur et j'étais seule. Je ne voyais même pas mes mains. Je faisais de touts petits pas pour ne pas trébucher. Et pour me répéter que j'étais seule dans cette immense forêt et que j'avais peur. Si je me perdrais personne ne me retrouverait, à part les Cullen. Super, des Vampires !! Oh non... Et s'il y en avait d'autre dans cette forêt ? S'ils me trouvaient ? Tant pis ça saura de ma faute après tout. J'ai pour interdiction de m'aventurer seule dans la forêt et qui plus est en pleine nuit. Je n'avais aucun repères temporels, je me mis à compter mes pas. Après une centaines de grandes foulées alors que je m'étais enfoncée dans la partie la plus sombre de la forêt, une idée me vint. La boule de neige est souvent ici, peut-être le verrais-je ? Je repris ma marche avec un entrain bien visible.

- Ma boule de neige..? Gros loup blanc..?

Je murmurais ces trois mots tellement bas qu'ils n'étaient que murmure dans le vent. Le vent... Mon frère ne devait pas s'être encore aperçu de ma disparition, les fines brises faisant voler mes cheveux m'auraient apportées ses paroles.
Une vingtaine de pas plus tard, je m'arrêta, j'avais l'impression de tourner en rond. Le seule loup que je voulais voir n'était pas là, j'étais seule et perdue. J'allai mourir ici, de faim et où est-ce que je vais dormir ? "Idiote ! Tu devrais être dans ton lit bien au chaud sous tes couvertures" me dit une petite voix. Bon d'accord je ne suis pas sensible au froid, puisque mon élément est la glace. N'empêche que c'est désagréable l'idée de errer dans cet endroit lugubre. Sennia aurait été vraiment contente d'être ici. Qu'est-ce que je raconte... Elle aurait danser dans la pénombre de cette nuit sans lune. Oui, effectivement je suis tellement intelligente que j'ai choisi de m'aventurer dans cet endroit morbide alors que mes pouvoirs sont au plus bas. Pourquoi donc nos pouvoirs dépendent-ils de la lune ? C'est vraiment pas pratique du tout quand on y pense. J'allai reprendre ma marche sans fin, quand j'entendis un bruit. C'était léger comme un oiseau. J'aurai pu hurler toute ma peur. Mais je sentais déjà mon pouvoir s'infiltrer dans chacune de mes veines, incontrôlable en présence de vampires. Mais l'avantage c'est que ça m'empêchais de perdre  complètement le contrôle de la situation. Mon instinct de traqueuse prit le dessus, deux vampires une petite aux longs cheveux d'ébènes et un grand bruns, les cheveux dans les yeux, elle était devant moi, lui derrière. Observer ces informations m'avaient pris quelques secondes, je vois qu'ils sont près à se battre... Aaah c'est bien beau de jour la grande gueule devant les Cullen mais ces vampires là avaient une toute autre allure. Bien plus sombre et bien plus menaçante que celle du gentil docteur et de sa famille de ballais dans le ***. On pourrait croire que mon apparence de petite fille sans défense serait une ruse, que je suis extrêmement dangereuse alors qu'il n'en ai rien. L'habit ne fait pas le moine mais il y a toujours un moine qui lui va.
Les deux inconnus s'approchèrent. La femelle vêtue d'une robe noire du style victorien était vraiment sublime, d'une beauté glaciale et effrayante avec ses yeux rouges vifs.


- June Chérie. Nous avons trouvé notre proie du jour. Ou de la nuit plutôt ! ria-t-il.

Son ton était mielleux, difficilement irrésistible même pour une traqueuse, il s'approcha, je pus mieux le voir ainsi. Il portait un jean troué au genou et un gilet de peau sans manche qui laissait apparaître une série d'abdominaux parfaitement dessinés. Pourquoi les plus dangereux sont-ils les mieux foutus ?

-Mmh...Laisse moi faire Steven, elle aura moins peur.

Tout comme son compagnon sa voix avait des intonations séductrices. Mais vraiment, elle me prenait pour qui ? Je ne suis pas née de la dernière pluie ! Au fur et à mesure que cette diablesse s'avançait, je serrais mes poings en espérant que j'arriverais à faire jaillir de la glace à fin de la frigorifier, elle s'approchait malicieusement vers moi, je n'en serra le poing que d'avantage, en tentant d'accélérer le pouvoir. d'une brève pression elle se déploya. Maintenant sa taille était d'un peu moins de deux mètres. La brunette était penchée sur moi prête à me mordre. Je fit un pas en arrière, trop tard j'étais coincée, je sentais dans mon dos l'écorce rugueuse de l'arbre. Si j'étais certaine de paralyser la brunette, j'étais aussi certaine que son compagnon se jetterait sur moi. Tant-pis ! Si je ne fait rien je vais devenir leur repas. Je me suis faufilée entre eux deux, mon cœur palpitant accélérant ma pression sanguine devait les affoler vu leur sourire carnassier. Je me mis en position de wiet wado, une jambe pliée devant l'autre derrière, je sentais quelque chose de frais se créer au creux de ma main, ENFIN. Me retournant, je frappa de ma paume dans les côtes de la sangsue. Elle hurla avant de se figer, puis s'écroula au sol dans un cri à en faire entendre un sourd. Ainsi que je l'avais prédit il se jeta sur moi,  attrapa mes poignets me bloquant ainsi contre le sol. Il se trouvait au dessus de moi, et je jurerais que si ce n'étais pas pour me vider de mon sang, cela aurait eu des caractères presque sexuelles. Je lâcha un hurlement à en faire pâlir un ours. Lorsqu'il retira ses mains, elles étaient glacées à tel point que d'une pichenette, j'aurais pus les briser en milles morceau, ce qui le rendit doublement fou de rage. Il rattrapa mes poignées à m'en brisé les os, en quelques secondes le sang ne circulait plus, le pouvoir n'avait plus d'effet. J'ai alors frapper de toutes mes forces là où "l'homme pense" même si il a grimacé je doute que je lui est fait grand mal. En revanche ma cheville devait être foulée. Je n'avais pas fini de constater les dégâts qu'il avait placé ses mains sur ma nuque afin de m'étrangler. Son visage était tout prés de moi, je sentais son haleine, ses pupilles rouges écarlates étaient vrillées sur les miennes.

-Tu fais moins la maline, hein ? Saches que tu vas souffrir pour ce que tu as fais à June. Je vais boire ton sang avec délicatesse, mais pas avant de t'avoir cassé tout les os un par un pour t'entendre crier et me supplier de mettre fin à ta souffrance.

A sa manière de me parler on aurait dit un psychopathe en pleine crise de démence. A un autre moment je lui aurait ri au nez mais là j'avais beaucoup trop peur pour le faire. J'aurai pu hurler jusqu'à l'épuisement de mes cordes vocales. Sauf que j'étais comme bayonnée. Je tournais la tête sur le côté puis de l'autre.

- Que ce passe-t-il princesse ? On ne peut plus se défendre ? Les sorcières comme toi, j'en bouffe matin midi et soir.

- C'est pas comme si il y avait énormément de famille de sorcier, ce que tu dis n'a aucun sens gros malin.

J'essayai de gagner un maximum de temps, peut-être un miracle arrivera-t-il ? Ainsi cela donnera " La traqueuse sauvée par un mystérieux inconnu sortit de nul part ". Je sais c'est ridicule mais l'espoir fait vivre et n'a jamais tuer personne à ce que je sache. Ma réplique a eu pourtant pour seul effet de ramener ses brûlures à son bon souvenir. Ses mains froides comme le marbre me tordirent le cou, son haleine effleurait ma nuque dégagée. Il allait me mordre, je n'aurais pas eu le temps de dire adieu à mon frère, ma sœur et mes parents. Je ne saurais jamais le secret que cache la boule de neige et ses acolytes. Je n'aurais jamais connu le grand amour. Pourquoi je pense à ça moi alors que je vais me faire tuer ? Sa langue a léché la base de ma nuque. Voilà c'était la fin. Je fis mes adieux à cette terre pour me retrouver au paradis ou en enfer qui sait ? Ses lèvres se sont posées sur ma peau, j'ai fermée les yeux. Je n'avais plus peur à présent, j'avais juste le regret d'avoir échouée.
Un bruit retentit, le sang-sue se redressa et d'un geste vif me mit debout. Sa main plaquée sur ma nuque, il était à l'affût de qui l'avait coupé dans son élan théâtrale de mon meurtre. Une masse blanche surgissait de la pénombre de la forêt. Je fus propulsée à une quinzaine de mètres, ma  tête produit un bruit retentissant sur une souche. Lorsque je me suis relevée, le sang-sue fit un saut au dessus de mon protecteur ce qui le fit atterrir à un mètre de moi. Ensuite ça alla très vite la masse blanche que je voyais floue se jeta à nouveau sur mon agresseur. Je me suis écroulée au sol, je devais avoir sûrement un trou dans la tête de cinq centimètres. Mon tee-shirt était imprégné de sang et une substance gluante coulait le long de mon visage. Devant moi la lutte continuait, par moment je ne voyais rien, à d'autres l'image se doublait, ce qui l'un dans l'autre m'empêchait d'analyser clairement la situation. Appuyée contre la souche, je vis la brunette commencée à retrouver l'acquisition de  son corps. Alors avec un ultime effort je serra ma main, ferma mon œil qui n'était pas directeur dans le but de ne voir qu'une sangsue  ce qui était déjà amplement suffisant. J'avançais à quatre pattes dans sa direction, elle avait récupéré la mobilité de ces doigts et commençait a bougé sa tête. Cette June était coriace pour se rétablir aussi rapidement, à moins que la tentative de meurtre de son compagnon à mon égard a durée plus longtemps que je l'estimais. Elle tourna la tête vers moi, ses lèvres retroussées dans un rictus qui se voulait menaçant. Sauf que cela ressemblait plutôt à une grimace. Je vis à la faible lueur de l'aube-l'aube ? Il était déjà si tôt, ou tard ? Son visage se crispa et elle fut de nouveau hors d'état de nuire à cette masse blanche qui se battait pour moi. Je me suis allongée au sol, juste à côté de la sangsue, je n'avais pas assez de forces pour regagner mon refuge qu'est la souche. Fermant les yeux je résistais à l'évanouissement. Rejoignant mes deux mains pour les coller afin de récupérer le maximum de magie. Ensuite j'ai compté jusqu'à vingt, quand enfin les bruits de luttes cessèrent. Je n'osais pas les ouvrir, de peur d'être déçue. Un souffle chaud se fit sur mon visage. Puis je sentis de la fourrure s'enfoncer dans le creux de ma nuque. Alors j'ouvris les yeux. Boule de neige ! Pourquoi n'avais-je pas identifiée la masse blanche de mon sauveur en tant que tel ? Ça restera incompréhensible. Tout comme le fait qu'il a été là alors que je me croyais seule. Il était vraiment beau, sa tête toujours dans le creux de mon épaule, je levai faiblement ma main et caressa son pelage. Il n'y avait rien de plus doux, cela me faisait oublier la sangsue juste paralysée à mes côtés ainsi que la blessure à mon front qui quelques minutes plus tôt me faisait souffrir le martyre. Mes doigts enfoncés dans sa fourrure, j'ai murmuré son prénom telle une caresse. Il leva sa tête et nos regards se croisèrent, pour une fois il ne détourna pas la tête. Soit parce qu'il ne pouvait pas, soit parce qu'il ne voulait pas. Pour ma part j'avais tellement attendu ce moment que j'en restais pétrifiée alors qu'en moi il y avait un volcan en ébullition.   Et puis tout à chaviré, on aurait dit qu'un ouragan venait d'entrer en scène.  Ainsi le volcan n'était pas suffisant. C'était indescriptible, je sentais ma vie se liée avec la sienne. Nos âmes ne faire plus qu'une. Un... Loup ? Un simple loup ? Pourquoi avais-je l'impression de regarder un humain dans ce cas ?

SuspicionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant