Campus (hs) en pause

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Je lâche mon pot de glace et lui son sac et nous nous embrassons fougueusement. Je crois que c'est comme ça on s'attire c'est tout, on n'y peut rien. J'y peux rien. Putain et j'aimerai pouvoir y faire quelque chose, pouvoir le stopper. Mais non, j'ai l'impression que mon esprit ne contrôle plus rien.

Ses longues mains encadrent mon visage et je le tiens par le cou. Ses mèches de cheveux s'enroulent à mes cheveux comme si ses boucles avaient été faîtes exprès pour mes doigts. On s'accorde tellement bien que je n'ai pas vu les 20 secondes passer. Mes poumons ont vraiment besoin d'air.  Je le relâche et le regarde dans les yeux, j'y vois de la passion. Ouais. De la passion. Il baisse les yeux visiblement gêné. Je m'écarte et range mon pot de glace. Eh bien ce dernier échange était embarrassant, gênant même. Je suis en face du comptoir de la cuisine en train de ranger mon bol de plastique qui contenait de la glace peanut butter, vous savez la meilleure du monde que je bouffe pendant des films tristes le jour de la St Valentin? Il a dû sortir prendre l'air car j'ai entendu la porte claquer. Que peut-il bien faire? Qu'allons nous faire? Allons-nous nous ignorer et s'embrasser à chaque occasion qui se présente?