Chapitre 1

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Polyvalente Paxtel 8h00 am

- Oh Ayline regarde comme Lorenzo est sexy.
- Oui si on aime le genre présomptueux et narcissique.
- Même s'il est un peu présomptueux et narcissique ça ne change pas le fait qu'il a un six pack à faire rêver. J'aurais tellement aimé qu'il m'invite au party de vendredi dernier.
- Franchement, Emma tu sais bien qu'il invite des filles à ces fêtes-là seulement dans l'attente de coucher avec elles.
- Mais justement quelle fille ne voudrais pas coucher avec Enzo. À ce qui parait il est trop bon au lit.
- Moi je veux pas coucher avec Lorenzo.
- Chuuuuuuuut dit le moins fort. Si quelqu'un t'entends on va penser que t'es lesbienne. Mais sérieusement tu veux pas coucher avec lui ?
- Premièrement même si on croyait que j'étais lesbienne je m'en fou et deuxièmement c'est pas juste lui en particulier. Je sais pas ce que tu trouves au sexe parce que j'ai déjà essayé et c'est pas si bien que ça.
-C'est parce que t'as pas encore couché avec un vrai homme comme Enzo.
- Un vrai homme ? Et puis non Emma je pense que peu importe la personne avec qui j'essaierais, je ne serais pas attirée sexuellement par elle.
- wow, minute c'est quoi ce délire?
Driiiiiiiiiiiiiiing
La cloche sonna et je ne pu donc pas dire à Emma que ce n'était pas un délire et que je croyais que peut-être, j'étais asexuelle. Emma était ma meilleure amie depuis cinq ans mais parfois j'avais l'impression qu'elle ne savait pas qui j'étais. Je me dirigeais vers ma classe quand soudain je suis entré en collision avec un garçon. En fait, il était entré en collision avec moi. Évidemment avec ma chance habituelle je n'étais pas tomber sur n'importe quel garçon mais sur le playboy de l'école, et oui, j'étais tombé sur nulle autre que Lorenzo. Moi qui était généralement timide, la situation me mis encore plus mal à l'aise que d'habitude. Je n'eue même pas le courage de dire un mot et mes joues, je le savais, devaient être aussi rouge qu'une tomate. Enzo ne tenta même pas de me présenter ses excuses et il essuya même son t-shirt avec sa main comme si un simple petit contact physique avec moi était pire que de se rouler dans de la boue. Mais quel mal élevé ! Quel genre de fille voudrait coucher avec un abruti pareil !

--- En classe ---
Une heure d'histoire quoi de mieux pour faire une sieste. Je m'apprêtait à poser ma tête sur mon pupitre quand j'entendis mon nom :
- Lorenzo, dit le professeur d'histoire M.Kells
- Ouais
- Et bien j'attends toujours la réponse pour la question trois.
- heeeu... 1810
Tout le monde se mis à rire excepté M.Kells qui avait l'air de tout sauf d'humeur à plaisanter.
- Je te signale, jeune homme, que la réponse à la question trois est une guerre pas une date.
- Je le savais monsieur.
- Ah oui, alors pourquoi tu ne l'as pas dit.
- Parce que je voulais savoir si vous vous le saviez
Tout le monde se mis à rire de nouveau.
- Bon ça suffit vous autres. Et quant à toi Lorenzo c'est ton dernier avertissement de la semaine si tu fais encore le clown...
-Si je fais encore le clown, le coupais-je, vous allez m'envoyer dans le bureau de la directrice. Et bien allez-y.
- Ok tu veux jouer à ça et bien ce soir tu as une heure de retenue et ne pense même pas à ne pas t'y présenter car sinon ça sera une heure de retenue tous les soirs après l'école jusqu'à la fin du mois.
J'essayais d'agir comme si ça m'étais égal car après tout j'étais Lorenzo j'avais une réputation à conserver moi mais je savais que si mon père apprenait que j'avais encore une retenue cette semaine ça allait barder pour moi.
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 il était con ce Lorenzo on dirait qu'il cherchait toujours les ennuis et à attirer l'attention. Qu'est-ce qu'il voulait prouver au juste? Qu'il était le roi des idiots ça, on le savait tous déjà . En plus, la façon dont il m'avait traité tout à l'heure après qu'on se soit frappé était tellement méchante. Je ne savais pas comment des filles faisaient pour aimer un gars comme lui.Moi en tout cas je ne tomberais jamais amoureuse de lui! De toute façon il n'avait pas besoin d'une autre idiote à ajouter à son fan club.
--- À midi ---
-Emma il faut que je te raconte ce qui m'est arrivée avant le cours d'histoire.
- Qu'est ce qui c'est passé?
- Et bien... Lorenzo et moi on s'est foncé dessus.
-Quoi ! Oh my god! Tu te rends compte tu as touché le beau Enzo.
- Wow la chance que j'ai d'avoir touché le fuckboy de l'école, dis-je avec ironie.
- Ayline comment c'était?
- Il m'a regardé comme si j'étais la chose la plus répugnante au monde, a essuyé son t-shirt et il est parti.J'étais tellement gênée.
- Il a même pas dit une pas une phrase du genre : J'espère que tu t'es pas fait mal ma chérie.
- Es-tu folle! C'est un gros imbécile et puis en plus si un jour il m'appelle ma chérie je lui mettrai une claque en plein visage.
- Ouais, ouais c'est ça. Ben moi s'il m'appelle un jour ma chérie je pense que je m'évanouirais.
- Em, parfois j'ai honte que tu sois aussi intéressée par Enzo.
- Tu peux bien parler toi.
- Hein? Qu'est-ce que ça veut dire? Moi je m'en fou d'Enzo, répondis-je un peu trop vite.
- Ah oui, dit-elle avec un sourire moqueur, c'est pour cette raison que t'étais si pressé de me parler de ton petit incident avec lui.
-Pfff, c'est quoi le rapport ? Dis-je en sentant mes joues s'empourprer. Bon est-ce qu'on peut aller manger maintenant? Je commence à avoir faim, ajoutais-je pour changer de sujet.
-D'accord. Ne pense quand même pas que tu vas t'en tirer comme ça pour Lorenzo je vais t'en reparler, s'empressa-t-elle d'ajouter un peu comme si elle avait lu dans mes pensées.
***l'après-midi peu avant le cours d'anglais ***
J'étais heureuse d'avoir anglais comme avant dernier cours car c'était l'une de mes matières préférées quand soudain je suis entré en collision avec quelqu'un. Non, ce quelqu'un était entré en collision avec moi. Ce n'était évidemment pas n'importe qui, il fallait encore que je tombe sur Enzo. Quand je disais que j'avais de la chance! Le plus beau dans tout ça c'est qu'il était accompagné de ses deux amis. Tous les trois ils étaient les tombeurs de ces dames, pensais-je avec ironie. Lorenzo me regarda et cette fois sa majesté daigna m'adresser la parole.
- Oh encore toi, tu sais que t'as le droit de regarder ou tu vas, exprima-t-il sèchement.
Ses amis se mirent à ricaner mais je ne me laissa pas faire et du même ton, avec un courage que je tirais de je ne sais où je répliqua :
- Est-ce-que toi tu sais que t'as le droit d'être poli ? Au fait, c'est toi qui m'ai rentré dedans les deux fois mais j'imagine que sir Lorenzo à un orgueil et un égo trop surdimensionné pour l'avouer et oser s'excuser, surtout à une fille comme moi.
Aussitôt j'eu prononcé ces mots que je les regrettaient déjà. Les gars restèrent bouche-bée exactement comme les quelques passants qui s'étaient arrêtés pour voir ce qui se passait et que je n'avais pas remarqué plus tôt. Qu'est-ce qui me prenait ? J'étais devenu folle c'était la seule explication pour qu'une personne sans histoire comme moi s'attire autant de problèmes en une seule journée. J'attendais avec appréhension ce qu'Enzo allait dire :
- Euh...désolé, fit il en rougissant et en s'en allant rapidement suivi de près par ses deux chiens de poches.
Soit je rêvais ou soit Lorenzo avait eu honte et c'était excusé auprès de moi devant des gens. Les personnes qui étaient là semblaient tout aussi abasourdi que moi. C'était incroyable.

Le reste de la journée se passa plutôt bien car tout se déroula sans encombre. Le soir chez moi je passa mon temps à me poser des questions. Pourquoi ça me dérangeais autant la façon dont Enzo m'avait traité et la manière dont il m'avait publiquement demander pardon, moi qui n'en avait d'habitude rien à faire de ce que les autres pensent de moi? Et pourquoi avais-je si violemment rougis quand Emma avait dit que j'accordais de l'importance à ce gars ?Par contre la plus importante des questions était sans doute celle-ci: Est-ce que j'étais asexuelle? J'en avais parlé avec ma grande sœur Cassidy hier. Elle m'avait répondu que c'était juste une phase et pire encore, que l'asexualité n'était même pas une vraie orientation sexuelle . Si ni ma grande sœur, ni ma meilleure amie ne me comprenait qui me comprendrais ? De plus, les gens de mon lycée ne m'aidaient pas à me sentir mieux dans ma peau car pour eux la seule manière de prouver qu'un couple est officiel c'est que les deux personnes en faisant parti fasse l'amour. Qu'est-ce qui n'allait pas bien chez eux ? Peut-être bien que c'était moi qui n'allait pas bien finalement? En y repensant encore plus, je me trouvais pathétique. Ce n'était vraiment pas mon genre de me poser des questions existentielles et d'être aussi cliché que les autres adolescents. Puis surtout, ça ne me ressemblait pas de m'endormir en pensant à un garçon comme Enzo.

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Note de l'auteure

Salut, j'espère que vous avez aimé ce premier chapitre. Laissez moi savoir ce que vous en pensez dans les commentaires et je vous met trois liens utiles si vous voulez en savoir plus sur l'asexualité.

https://www.youtube.com/watch?v=NQwqJpoF2Xg

http://www.gaiecoute.org/faq/quest-ce-que-lasexualite/

https://www.youtube.com/watch?v=NSDnnMUAOEA

https://asexualite.wordpress.com/introduction-a-lasexualite/

No Sex ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant