Chapitre 1-1: Le Solitaire

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Il avançait droit vers son destin. Ayant nulle part où aller, autant qu'il aille vers son avenir. Marchant droit devant lui, suivant la Longue Route,où certains connaissent gloire, bonheur et avidité, où d'autres tombèrent au plus profond du gouffre du malheur,dans lequel on prenait réellement conscience de la valeur de ce que l'on aime avant de mourir... Mais personne ne connait sa destiné. Serait-elle tragique ? Ou tout ne serait que bonheur ? Quoiqu'il arrive, les deux peuvent vivre ensemble, mais dans le cas de cet homme, Le Solitaire(il s'était nommé ainsi après le grave accident qui lui donnera ensuite la force d'aller de l'avant), autant tout tenté quand il n'y a aucune raison de vivre, ou presque aucune,sauf sans l'humanité. Car si Le Solitaire à l'audace de tout perdre sur la longue route(qu'il avait partiellement nommé Destin,alors qu'il ne l'appelait pas souvent de son nom, faute de mémoire,ou de routine peut-être),rien ne s'écoulera, rien ne partira,contrairement à si il y serait partit « avant ». Même au prix de la vie,sa vie, traverser son destin ne lui fit pas peur.Le Solitaire..., son existence sera probablement accompli. Cependant,ce ne sera pas la seule cause qui fera qu'il traversera cette route,loin de la. Quelque chose d'autre le motivera, ou le motivait déjà au plus profond de lui. Un sentiment résidait dans les abysses infinis de son âme. Car oui, il essayera à tout prix dématérialiser ce sentiment, cet envie, pour avoir une force, tout au long de sa fausse utopie existentielle. De toutes les envies qu'ils avaient eu, celle-ci semble la plus juste et la plus utiles. Jamais aucun autre de ces désirs n'avait nécessité autant d'engouement.Ce désir qu'il ne tenait pas encore dans les mains n'est autre que de « découvrir ». Découvrir les secrets d'un passé qui n'a peut-être jamais existé, ou d'un monde qui n'a pas l'air dans n'être un tant celui-ci n'est qu'aridité et désolation. D'ailleurs,il avait déjà connaissance de seulement quelques une de ces questions qui ne sont que des plus basiques, et que l'on se pose à partir du moment ou l'on se sert de sa pensée de manière intelligente. Qui sait, si ça se trouve, il les avait déjà oubliés ! Elle devait connaître des réponses, pour donner fin à son existence des manières les plus simple et propre, afin d'apaiser l'esprit qui ira au repos éternel... Alors, de toute son âme, il avance son pied droit, jambe gauche,jambe droite, pied gauche, de manière répété, ennuyeuse, lassante, mécanique, comme un algorithme. Sa tête était bien levé en avant, direction avenir,et n'a qu'une chose en tête, accomplir sa vie... Il laissera dans son sillon la légende du Solitaire, l'homme bercé par le doux vent mélancolique de la vie...

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Bien sûr, la route sur ce sentier fût éprouvante bien que cela ne soit que le début d'un long voyage, qui risquera par la suite de prendre des proportions métaphysique... Trainer ses pieds dans l'amertume,seul, coupé de toute sociabilité, dans de la poussière qui s'étend sans fin n'est guère amusant et passionnant. Mais pour un voyage comme celui-ci le plaisir fut et sera de zéro. Ce n'est pas comme marcher sur une belle plage de sable blanc avec des nuages lors d'un couché de soleil. Le soleil à cette heure-ci, s'amuse à jouer avec quelque petits cotons aériens qui n'ont pas encore disparu, et décide d'aller dormir en portant les espoirs de chaque êtres humains,laissant place à la nuit, qui mange l'espoir du soleil pour le recracher en désespoir, cela donne donc une couleur noire. Bien sûr,la mer, elle, berce nos pas dans son doux bruit marin, et le sable blanc vient danser avec nos pieds pour créer la plus grande harmonie qui soit; avec de temps en temps l'écume des eaux, qui vient rajouter un peu de piment à cette danse. Ce lieu qui n'existe que dans des contrées lointaines et n'étant pas présent ici, donne envie de s'y perdre seul, dans cette plage de sable blanc qui ne semble jamais finir, avec son doux climat de fin de soirée qui n'est ni trop chaud, ni trop froid, mais assez pour ne vouloir jamais y sortir et vivre un rêve éternel, au point de devenir anti-social.C'est une situation, dans ce monde, qui ne pourrait exister(mais par contre, être anti-social ici c'est très simple), Le Solitaire n'est pas perdu dans l'harmonie ; cependant il y a bien un point commun avec cet harmonie, c'est la solitude. Ce monde, en effet, est vraiment particulier. Existe-il un monde qui marie à la fois désespoir et aridité pour donner naissance à la mélancolie ? Un lieu où la poussière vous rentre par le nez et monte jusqu'au cerveau pour vous dire qu'a quel point rester sans rien faire ou dans une routine ennuyante peut-être létal ? Surement dans un rêve, ou plutôt un cauchemar(d'ailleurs, on est bien content que tout finisse bien à la fin); celui d'être enfermé dans une cage remplis de désolation à en mourir...et bien il existe. Ce dernier est tellement mauvais que même le subconscient le plus fou n'oserait même pas le rêver. Cependant, comment un être humain arrivait-il à avancer la-dedans ? Cela existe, l'homme avance selon la route, qui est le chemin de son destin... Il évolue dans un monde, dans lequel l'impossible domine,avec comme subordonnées le sable, la poussière, l'aridité, et un énorme fardeau d'abandon. L'homme se sentait près à repousser l'impossible, même si son âme le transformerait en une coquille creuse. Avant son voyage,c'était une personne dont la banalité frôlait la médiocrité, et n'ayant jamais compris sa place dans le monde. Ne connaissant aucune technique de survie avant son départ,il apprit uniquement à faire un feu de camp, avec des silex. Heureux hasard, les seuls minerais qu'on pouvait apercevoir sont des silex.Et c'est en ce début de soirée, qu'il alluma un feu, et prit la route du monde des rêves...

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