Élue par la Lune 🌙en réécriture🌙

Apprentissage

"- Je ne peux pas faire comme vous ! Je ne sais pas faire ça !"

Les cris de colère de Lilliana résonnent dans les couloirs sombres de la forêt. Il est midi et le soleil a enfin pointé son nez. Les rayons de lumière éclairent la clairière et réchauffent le corps froid de la jeune fille. Cela faisait plus de quatre heures que les deux jeunes garçons lui faisaient passer des tests. Ils entraînaient sa vue comme son ouïe, la mettait en situation de danger comme si il voulait accélérer le processus de transformation. Malgré tout les efforts de Lilliana, rien ne se passait. Elle était épuisée, Jonathan ne lui laissait pas une minute de répit. Elle ne savait pas pourquoi mais ces temps-ci c'était devenu plus tendu, plus de petit sourire en coin ou de clin d'œil que Aloïs lui faisait partager, pas de chamailleries entre elle et lui. Il faisait comme ci elle n'existait pas, il ne l'a défendait que rarement mais ce qui la soulageait était qu'il lui jetait des petits regards furtifs de temps à autre. Cela lui faisait quand même de la peine, elle pensait que celui-ci s'était renfrogné après le refus de Lilliana face à sa confession. Elle même n'avait pas vraiment compris ce qui s'était passé, du jour au lendemain elle se retrouvait dans un village de loups-garous, à devoir elle même admettre qu'elle en était un. Pourtant, les examens du médecin Gordonne était pratiquement tous négatifs, à part sa vue qui avait changé et son ouïs ultra développé elle était tout à fait normal, elle n'avait aucune similitude possible et pour agrémenter le tout, Jonathan ne lui lâchait pas les baskets, il avait l'œil sur elle H24, elle se demandait même si il ne l'observait pas sous la douche. Quand l'idée lui parcouru l'esprit elle fut prise d'un frisson, devenait-elle parano ?

Bref après avoir fait un court résumé de la situation dans laquelle elle était, elle décida de s'asseoir au milieu de la clairière, épuisée, la sueur glissant le long de ses joues prenant la forme de goutte.

   "- J'en est marre on arrête ! Je suis à bout... Dit elle essoufflée.
    - Déjà ?! Sortit Peter ironiquement avant de se montrer perché en haut d'un arbre.
    - parle pour toi tu n'as pratiquement rien fait !
- rien fait ? moi ? Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Ouais ouais fait le malin..
    - Vous avez fini tout les deux ?!"

Une voix fit éco entre les feuilles des arbres. Les rayons du soleil laissaient percevoir une ombre masculine, épaule bien dessinées, torse musclé, même le v, légèrement apparent, était parfait. Si seulement l'intelligence et la patience composait ce corps sublime, pensa Lilliana, tout serait plus simple. Malheureusement ce n'était pas le cas, Jonathan surgit des broussailles posant son regard noir et fixe sur elle. Elle savait qui lui sortirait son discours habituel de "tu dois faire des efforts patati patata" et commença à le répéter dans sa tête.

   "- Tu prends ces exercices à la légère ? Tu te fiches de moi ?! Tu devrais commencer à te sentir différente non ?!!
    - Pas la peine de me crier déçu ! Ça fait déjà trois jours que je m'entraîne ! Et rien ne se déclare ! Tu crois toujours que je suis comme vous ?! Cria la jeune fille avant de reprendre son souffle.
    - Ne me parle pas comme ça ! C'est à toi de faire des efforts ! C'est toi ici qui doit se faire accepter et faire sa place dans le clan !
    - Ah ouais ?! C'est à moi de faire des efforts ?! C'est ma faute ?! Tu sais quoi ? Tes exercice bidons tu te les mets où je pense ! Je rentre chez moi ! PAUVRE TYPE !!"

Lilliana tourna les talons vers le sentier qui menait au clan, énervée elle commença à se presser pour regagner le logement qu'on lui avait gentiment prêter le soir de son accident.

"- Je crois que tu l'a énervé nath'. sortit Peter en sautant de l'arbre où il était monté quelques minutes plus tôt.
- Qu'est-ce que j'ai dit encore ?
- C'est à moi que tu poses la question ? J'ai juste envie de te dire... Contrôle tes pulsion mec si non tu vas la voir s'enfuir sous ton nez sans que tu ne le vois ou pire encore.. Après c'est à toi de faire ce qu'il faut"