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Je passe ma journée au travail anxieux. Je stresse un peu pour ce soir. Avec ce qu'il nous est arrivé la dernière fois que nous avons taggé j'ai peur que nous nous fassions prendre. On ne sait jamais.

Une chose est sûre, après celui ci, je ne veux plus en refaire. Mais ça va être difficile de convaincre Louis. Je le comprends, c'est tellement plaisant de faire ce que l'on fait. D'avoir l'impression de n'avoir aucune limite.

L'adrénaline provoquée par la peur d'être prit est exquise, c'en est effrayant. Et nous continuons, encore et encore. Enfin, aujourd'hui sera notre toute dernière opération, je ne veux pas que nous partions en prison.
Lou va râler, il va se mettre en colère et hurler, mais ce n'est rien par rapport à des années passées entre quatre murs et séparés l'un de l'autre. Il est hors de question que nous vivions ça une fois de plus. Je ne le supporterais pas.

Je rentre à la maison après le boulot et retrouve mon amoureux, il est aussi stressé que moi. Il se tient dans notre atelier, debout et entrain de préparer nos sacs à dos. Quand je l'embrasse il me répond furtivement, trop absorbé par son oeuvre.

" - Détend toi Lou, tout va bien se passer.

Il ne change pas le regard de direction, toujours rivé vers son eastpack.

  - Je sais mais j'ai peur que ça ne marche pas, imagine que mon père croit toujours que ça soit Lottie la coupable.

Je bois dans une bouteille d'eau qui était posée là et réfléchi, c'est vrai qu'il y a des risques pour que notre plan tombe à l'eau, mais ils sont maigres.

  - Mais non. Ça n'arrivera pas. Tout va bien se passer.

Je dis ça comme pour me convaincre moi même, j'ai un mauvais pressentiment.

  - Tu me le promets?

Il me regarde cette fois, inquiet. Je m'approche de lui et encadre son visage de mes mains. Je dépose un baiser sur son front puis ses lèvres. Il plisse le nez et je murmure :

  - Je te le promets. Va regarder la télé maintenant.

  - Je n'ai pas envie.

J'enveloppe mes bras autour de sa taille et le remue gentiment.

  - Aller.

Il ne bouge pas et je fais une petite mou.

  - S'il te plait... J'ai désespérément besoin de ta compagnie.

  - C'est tellement... Faux.

  - N'importe quoi! C'est totalement vrai!

  - Effectivement il est logique que tu ai besoin de quelqu'un pour regarder un film.

Il étouffe un rire et je resserre mon étreinte, j'agrave mon regard et pousse ma moue un peu plus loin.

  - J'ai besoin d'être dans tes bras pour me sentir mieux.

  - Tu es triste?

  - Non. Mais j'ai envie que tu sois là.

  - Et bien c'est non.

  - Tu ne vas quand même pas passer la soirée dans l'atelier à remplir des sacs? Si?

  - Rien que pour te faire chier, oui.

  - Monsieur Louis William Tomlinson, il est temps d'arrêter vos conneries.

Je passe mes bras sous lui et le soulève. Il pousse des petits cris mais ne tente pas de se débattre, c'est en sois un bon début. Je le laisse tomber sur le canapé et me jette sur lui pour être dans ses bras. Il rit avant de dire :

paint us | lsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant