Quand je l'ai su, je n'ai pas baissé la tête pour laisser des larmes couler, ça n'a même pas effleuré mon esprit. Mes genoux auraient pu flancher sèchement, mais au lieu de ça je me suis mise à courir sans même m'en apercevoir.
Jamais je n'avais couru aussi rapidement. L'adrénaline avait propulsé mon corps dans une sorte de transe. C'est pour ça que je courais.
Jusqu'au temps où on m'apprit qu'il était parti trop loin, qu'il n'était désormais plus de ce monde, j'étais très heureuse. Je l'attendais, justement, pensant que mes lèvres allaient se coller aux siennes et qu'elles allaient danser ensemble plusieurs secondes.
Maintenant, je me retrouve en train de courir. Je ne sais absolument pas où je vais, mes pieds ne font que se mettre un en devant de l'autre sans réfléchir de leur destination. Les maisons défilaient à un trop grand rythme pour me situer.
Mes pensées m'affaiblissaient, elles me déchiraient de l'intérieur. Je ne voulais pas que cette affreuse nouvelle soit vraie. Je faiblissais de plus en plus, à force de courir ainsi. Je voulais mourir tellement ça faisait mal. Mes poumons voulaient sortir de ma poitrine, ainsi que mon coeur. Mon coeur avait mal de sa mort, ça aurait dû être moi. J'ai mal d'être seule en cette dure épreuve.
C'est seulement quand j'ai fini ma course que j'ai su où elle m'avait menée. J'étais chez ses grands-parents, devant le saule pleureur. Il m'avait fait découvrir cet endroit à notre premier rendez-vous. Je me souviens comment ses yeux brillaient de fierté.
C'est à ce moment que j'ai réalisé. J'ai pleuré, crié, souffert. J'étais couchée dans l'herbe, je me tortillais de douleur. Je ne voulais pas croire que mon amour, l'homme de ma vie, de mes rêves était mort.
VOUS LISEZ
Mon amour, Ma mort
RomanceUne jeune femme trouve l'amour de sa vie, mais ne pourra pas vivre jusqu'à la fin avec lui. J'ai commencée à retoucher l'histoire et la corriger. Les chapitres avec leur numéro correspondant ne sont pas corrigés