Footballeuse pour la vérité

Armée

-Tu es sur de ça? Lui demandais je en tremblant.
Depuis cette annonce, je dormais mal. Toutes les nuits, je le vois disparaître sous les coups de feu adverse, explosant sur un champs de mines, torturé à mort par des ennemis psychopathes respectant la volonté d'hommes dont ils ne connaissent l'identité...
L'imaginer la bas, loin de tout, le sang sortant de ses arcades, la peinture tachetée lui recouvrant le visage, se tortillant comme un ver sur le sol....  Je le vois Mort.
Oui, mort. Et moi, loin de lui, je ne suis rien.
- Je n'ai peur de rien, hormis de toi petite sœur.. J'ai toujours peur que tu interprètes mal se que je dis... Dit-il le regard joyeux et le sourire aux lèvres.
-Je vivrais pour toi, tu seras mon ange gardien... Si je me bas pour le monde, si je risque ma vie, c'est pour te rendre un futur meilleur, un monde calme et paisible, pour que toi tu puisses vivre, encore et encore... Il se posa à genoux à mes côtés.

Je donnerais mon dernier souffle pour que le tiens ne s'arrête jamais ma soeur...

Sa main droite me passa sur les hanches, tandis que l'autre remonta une mèche de mes cheveux tombant sur mon regard plongé sur lui.
- Je t'aime Dorian, je ne veux pas te perdre.... Je plongeais mon visage sur son cœur, le serrant le plus fort possible contre moi, les larmes aux yeux.
-Jamais tu ne me perdras, jamais. Je serais toujours la...
-Toujours?
-Toujours.
Il m'embrassa délicatement le front, me tenant le visage entre ses mains. L'heure du départ sonna.Il prit son sac et passa la porte. En sortant, il me jeta un dernier regard, celui rempli de peur et de tristesse, tandis qu'un sourire grand comme le monde envahi son visage basané.

Je me réveilla soudainement. Mon frère, il était à la maison, il... Il était vivant.
Je sortis de mon lit et allais sur ma terrasse. Ma chambre avait un petit balcon personnel, me permettant d'observer les étoiles en été.
Il était 3h20. La lune commençait sa descente vers la terre, les hiboux et autres animaux nocturnes vivaient leur vie et le vent se levait tranquillement. Une brise douce me passait délicatement sur le corps, tandis que je passais le pas de la porte fenêtre. Les étoiles brillaient se soir; tant mieux, j'en avais besoin. Je m'assis en tailleur au bord de la rambarde et levais la tête. Dorian devait être parmi elles.
Je fermais les yeux et parlais à mon frère. Je lui racontais mes craintes, mon mal être, mon manque de le voir...
Et je fis le même vœux que tous les soirs; le même vœux me gardant espoir : le revoir un jour ; me dire qu'il est toujours auprès de nous ; car au final, je sens. Il n'est pas parti...