Chapitre 14| The die (partie 2)

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   -Mlle Ikonomova.. Nous avons le regret de vous annoncer que votre frère.. n'a pas supporté l'opération. Je suis sincèrement désolé.  

 Aucune réaction. Juste mon monde qui s'écroule une fois de plus, mais cette fois ci pour une vraie raison malheureusement, et mon cœur qui se brise. Mais aucune réaction.  

-Je.. non. Non, c'est impossible..

-Je suis vraiment désolé mademoiselle.. les résultats sont formels.. on a fait tout notre possible..toutes mes condoléances.

Mon visage devint plus blanc qu'un cachet d'aspirine, et j'eus subitement du mal à respirer comme si je manquais d'oxygène. 

Impossible. C'est impossible.

-Vous allez bien? Asseyez-vous, respirer doucement.. 

Il ne peut pas être mort. Téodor n'a jamais rien abandonné, c'est impossible, il ne peut pas être mort. 

Le médecin me conduit jusqu'à sa chambre, et me laisse entrer, seule. Je pris un grande inspiration avant de passer la porte. Il n'était pas mort, j'en était sûre. C'était impossible. 

Le plus gros choc fut quand j'ouvris les yeux, et que je me retrouvai devant un lit d'hôpital ou reposait mon frère. Il avait les yeux fermés, une main posée sur son ventre, et un drap qui le couvrait jusqu'au niveau des épaules.

Il avait l'air paisible, comme si il était entrain de rêver. La seule chose qui me ramenait à la réalité était  l'électrocardioscope qui indiquait une ligne plate, sans mouvement.

Rien n'est impossible.

Une larme, puis deux, puis des dizaines dévalent mes joues à toute vitesse. 

Je m'approchai de son corps doucement, et caressai son visage.

-Téo..Téodor.. je t'en supplie..

Je me sentais comme vidée à l'intérieur de moi, une partie de mon corps s'était comme désactivée, comme, oui, morte. Une partie de moi était morte. Il était tout pour moi, et je l'ai perdu.

Un énorme vide dans mon cœur se fis ressentir, et j'avais l'impression de recevoir des centaines de coups de couteau un peu partout. 

Sa peau était froide, glaciale. C'était fini. 

Mes larmes ne cessaient de couler, tandis que je devenais folle, complètement folle.

-Téodor putain, réveille toi merde ! Tu peux pas me laisser ! J'ai besoin de toi, je t'en supplie.. Je t'aime.. Téo.. 

Mon corps se vidait de toute sa force en même temps que mon esprit se vidait de toute forme de bonheur. Je pleurais sans pouvoir m'arrêter, sans avoir plus personne pour me consoler. Et c'était entièrement de ma faute. 

Qui suis-je comme horrible être pour avoir brisé une existence. J'ai tué mon frère. L'être le plus important à mes yeux.

Comment j'ai pu lui faire ça, à lui ? Il ne méritait pas de mourir. J'aurais du mourir à sa place comme le destin l'avait prévu. Mais non.

Malgré le fait qu'on se soit disputés avant cet événement tragique, il m'a quand même sauvé la vie.

Je le maudits pour ça. Il n'avait pas le droit de faire ça. Il aurait du continuer à vivre. A danser. A rire. Mais non. Et tout ça, par ma faute.

Ce n'est pas lui que je maudits finalement. C'est moi, je me hais. Je suis la personne la plus horrible du monde.

Il a perdu la vie en sauvant la mienne. Je ne méritais pas ça, il ne méritait pas ça. 

Ephémère.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant