Chapitre 24|Explications.

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PDV Denitsa.

- Chhuut...ne dis rien, tu étais perdue. Tu avais besoin de recul sur ta vie et sur ce qu'il t'arrivais. Je te comprends et ne t'en veux pas. Si tu savais ô combien j'ai eu peur de te perdre, parce qu'à mes yeux tu es tout pour moi, ma petite soeur, ma confidente, ma meilleure amie, tout. Mais je t'ai fais confiance et je savais que je pouvais compter sur toi. Alors arrête de culpabiliser. Et une dernière chose, tu m'as énormément manqué Deni.

Après le petit discours donné par Christian, je ne pus m'empêcher de verser quelques larmes, parce-que savoir qu'il ne m'en a jamais voulu et que je lui avais manqué et toutes ces choses là ça me rassurait énormément. Christian avait été mon pilier et sans pilier on tombe.

Je lui glissais un simple "merci, tu m'avais manqué aussi" à son oreille. Je n'avais pas besoin d'en dire plus, il me connaissait par coeur et savait donc ce que j'en pensais.

On passa le reste du temps, à parler de tout et de rien, comme avant, c'était comme si rien ne s'était passé, mais c'était aussi comme une deuxième renaissance, Christian avait toujours été là pour mon frère et moi, même si ces derniers temps on ne se parlait plus, au plus profond de moi, au plus profond de lui, tout était pareil et on était resté soudés. Par contre avec Jade, la tâche s'avérait être plus difficile. Elle était têtue, sur ce point on se ressemblait, on avait toujours été deux têtes de mûles. J'allais devoir faire énormément d'efforts pour qu'elle me reparle, mais qu'importe. Je voulais à tout prix la revoir je voulais qu'on redevienne meilleures amies. Et j'allais y arriver.

J'étais dans mes pensées quand Christian me posa une question. Une question que je redoutais un peu.

- Pourquoi tu nous a donné rendez-vous l'autre jour ?

Je déglutis et pris mon courage à deux mains.

- Comme tu le sais, c'est derniers temps ont été durs pour moi. Je ne savais plus où j'en étais enfin bref tu le sais. Et j'avais bien réfléchi. Je m'étais rendue compte de mes faits, de mes actes, de mes paroles et donc surtout de mes erreurs. Alors, je voulais me faire pardonner, ou du moins m'expliquer. Vous dire tout ce que j'avais sur le coeur et essayer de vous faire comprendre ce que je vivais. Vous expliquer que j'étais totalement perdue et que j'avais besoin de cet éloignement pour faire le point. Mais la manière dont je me suis éloignée était loin d'être la bonne. Alors pour vous dire cela, j'avais décidé de sortir le grand jeu, de mettre toutes les chances de mon côté. Pendant toute une journée j'ai préparé la salle, j'ai répèté et au moment du rendez-vous je vous ai attendu, longtemps. Avec Rayane on vous a attendu, je croyais que vous alliez au moins m'envoyer un message pour me dire que vous ne viendrez pas. Mais rien. Alors j'ai commencé ma surprise. J'ai redansé, ça m'a transportée, pendant le temps d'une danse j'ai tout oublié, j'étais dans ma bulle et rien ne pouvait me déranger. Rien. J'étais réellement bien pendant un instant. Quand les dernières notes ont résonné, j'ai relâché toute la pression engendrée, j'ai pleuré. Et ce qui m'a étonnée c'est que des gens ont assisté à cette danse, et ces personnes étaient chaleureuses et ne m'ont pas jugée. Mais je m'en suis voulue parce-que la danse c'était mon frère. Et tous ces applaudissements ils auraient pas dû être pour moi. Ils auraient dû être pour Téo, c'est à lui que je dois tout, je culpabilise encore plus. Et ça me tue.

Mon meilleur ami me regarda, les larmes aux yeux. Je savais qu'il voulait dire quelque chose, qu'il voulait me réconforter, me dire que ce n'était pas ma faute. Mais c'était tout simplement impossible parce-que tout était ma faute. Je le pris simplement dans mes bras.

- Désolée. Lui dis-je.

J'étais sincèrement désolée de lui avoir infligé tout cela. Il avait perdu son meilleur ami. Il avait dû supporter mes pleurs et mes cris. Il avait dû subir mon éloignement. Il avait dû supporter énormément de choses, sans jamais broncher, sans jamais rien dire, alors que c'était lui qui a sans doute le plus souffert. J'appelle ce genre de personnes, des personnes fortes. Christian était et est toujours une personne forte. Il souffrait mais ne disait jamais rien. Je ne le méritais pas. Il est quelqu'un de bon. Je suis une personne mauvaise, une personne qui détruit toute les bonnes personnes, qui détruit les personnes qu'elle aime.

-Bordel Denitsa quand est-ce que tu vas comprendre que tout ça c'est dans ta tête ! C'est pas ta faute, ce genre de choses malheureusement arrivent et on peut rien y faire. Alors il faut apprendre à aller de l'avant et être positif parce que sinon si tu restes à te morfondre tu ne vas pas avancer et c'est là que tu vas être responsable des mauvais actes. Alors sache que je ne t'en veux pas, je suis toujours là pour toi. Mais tu me rappeleras quand tu auras enfin compris qu'il ne faut pas culpabiliser. A plus tard, prends soin de toi.

Après cela il partit et moi je restais là, à continuer de me prendre cette bonne grosse claque en pleine figure. Il m'avait dit mes quatre vérités en face, d'un coup. Je m'y attendais pas mais je pense que j'en avais besoin.

De Rayane : Je suis désolé mais je suis en déplacement de dernière minute. On pourra pas se voir ce soir. Love xx

Et moi qui ne voulais pas être seule, c'est loupé. Mais je ne peux pas lui en vouloir. C'est son métier. Et il ne m'appartient pas. Affalée sur le canapé je me laissai emporter dans les accueillants bras de Morphée.

Je me retrouvais cette fois-ci dans un endroit assez champêtre, un peu comme l'autre fois dans sa première partie du parc, mais il n'y avait pas de bruit. Un léger vent se faisait ressentir et une légère brise était présente. C'était une atmosphère pesante et légère à la fois. Ça se fait contredisait complètement mais ce mélange se mariait assez bien. Même s'il manquait un peu de gaieté à mon goût.

Comme d'habitude, elles étaient là. Assises sur le gazon, je ne savais pas vraiment ce qu'elles étaient en train de faire. Mais c'était comme si elles étaient en train de se rapprocher, de mieux s'entendre, de s'accepter malgré leurs différences.

Puis un violent coup de vent leur sussura des mots que je n'arrivais pas à distinguer mais cela les sépara et elles recommencèrent à être distantes, elles étaient de nouveau en désaccord.

Qu'avait bien pu dire ce vent pour qu'elles ne s'entendent plus une nouvelle fois. Mais comme on dit "Le calme avant la tempête".

Je pris la décision de m'avancer, vers elles. L'ombre et la lumière. Le mal et le bien. Je voulais savoir qui se cachait derrières ces créatures. Je voulais savoir ce que cela voulait dire, si ça voulait dire quelque chose ou si c'était juste des simples cauchemars. Ça m'intriguais plus que n'importe quoi.

Elle se trouvaient dos à moi. Ne prononçant aucune parole. Aucun bruit ne s'échappait de nul part, il y régnait un silence de mort.

Je tentais une approche en toussottant légèrement ce qui fit sursauter la lumière et retourner l'ombre.

Après tant de temps j'allais enfin savoir qui était cette maléfique ombre.

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Salut tout le monde, comment ça va?

Qu'est-ce que vous pensez de ce petit chapitre?

- Christian et Denitsa, c'est comment?

-Ce fameux rêve vous en pensez quoi ? Vous avez votre petite idée?

-Que va-t-il se passer selon vous?

Merci à tous de continuer de nous lire, de voter, de commenter. Ca nous fait tellement plaisir avec Léonie, et puis on s'attendait pas vraiment à ce que ça plaise.

Pleins de bisous, à dans deux jours ! :)

-Lisa

Ephémère.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant