Chapitre 5

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Gay... Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Il tient juste à garder son image d'homme viril devant ses acolytes en se servant de nous mais sinon il n'en pense pas moins !

Je me lève au chant du coq. A force de l'entendre chanter, je pense qu'il ne devrait pas tarder à finir dans nos assiettes.

Cela fait maintenant 3 jours que je crèche dans ce manoir. 3 jours et je commence déjà à prendre mes marques malgré moi. Je ne compte pas m'établir ici pour autant, je ne renonce pas à l'idée de trouver un moyen afin de m'échapper d'ici. D'ailleurs j'espère que Jerry tient le coup comme il peut.

Par chance, je ne suis pas encore passée à la casserole. L'idée même qu'un des hommes de cette maison puisse poser une de leurs sales pattes sur moi me donne la nausée.

Je choisi ma tenue du jour et rejoins les filles à la douche. Elles ne me quittent pas des yeux, assoiffées de réponses.

- Alors ? se lance Olga.

Je l'interroge du regard tout en continuant de m'appliquer du gel douche sur la peau.

- Alors quoi ? Rétorquais-je.

Elle s'approche de moi telle une enfant à la recherche de détails.

- Vous avez ... ? m'interroge-t-elle le sourire aux lèvres.

- Non, répondais-je fermement, il est gay.

- Gay ? reprend-elle en jaugeant ma réaction.

- Parfaitement.

Un long moment de silence régna. Olga se retourna vers ses amies et elles rirent toutes en chœur.

- Nicolaï ? Gay ? S'esclaffe-t-elle.

- Evidemment.

- Et pourquoi ça ? dit-elle en calmant son fou rire.

- Il a dit qu'il ne voulait pas coucher avec moi, répliquais-je.

Elles rient de nouveaux pour mon plus grand agacement. C'est déjà dur pour moi d'avouer qu'un homme ai osé refuser mes avances, je n'ai pas besoin qu'on en rajoute. Thomas ne m'a jamais repoussée comme il l'a fait. Bien entendu je ne comptais pas coucher avec cet homme, c'est juste offensant d'être recalée par un homme.

- Oh... ronronne-t-elle, donc ça t'a touchée ?

Je refuse de rentrer dans son petit jeu. Tout ce qu'elles veulent obtenir ce sont des aveux de ma part. Seulement, je n'ai rien à avouer à qui que ce soit.

- Non, déclarais-je en terminant de me rincer.

Le sourire satisfait d'Abigail ne fait qu'augmenter mon flux sanguin.

Qu'elle le prenne si elle le veut autant. Je ne m'y opposerai pas le moins du monde ! Je ne suis pas venue ici pour m'y établir et fonder une petite famille avec cet homme. La mienne m'attend chez moi, à Paris.

Je me sèche rapidement et remonte dans ma chambre sous les rires de mes compatriotes.

Après m'être enduite d'eau de toilette, j'opte pour un legging en cuir fermé par un séduisant laçage entremêlé au dos et un bustier en dentelle noir. Mes anciens vêtements me manquent ! Même si ces vêtements me mettent particulièrement bien en valeur, je préfère mille fois enfiler des habits confortables.

Une fois prête je m'assieds en face de ma coiffeuse pour me refaire une beauté. Je fouille dans mon tiroir et récupère le collier qui m'a été donné hier. Je n'ai pas eu le temps de le contempler hier soir. Il faut dire que mon humiliation m'a enlevé toute envie de prêter attention à ce bijou.

Prise Au PiègeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant