Chapitre 24

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À l'école tout le monde est au
courant de la fête qu'organise Molly. Elle a invité presque tout le lycée, même des personnes qu'elle ne connait pas.
Et comme elle n'a pas assez de place chez elle, la fête se déroule dans le gymnase de la ville.

En cours elle ne cesse de m'envoyer des messages, parlant de son impatience pour la fête.
Comme je suis toujours concentrée en classe je lui donne
des réponses brèves, et je finis par en avoir mare alors j'éteins mon portable, ce qui lui fait faire une moue qui me fait éclater de rire.
Le professeur m'ordonne plusieurs fois de me calmer, en vain. Je suis littéralement pliée en deux et des larmes commencent à couler sur mes joues.
Exaspéré, le professeur me renvoie du cours.
Ce qui me fait rougir de honte.

Je sort de la classe complètement honteuse en me dirigeant vers
la permanence, lorsque Jack me rejoint en courant.
Je me retourne et le demande :
- Qu'est-ce que tu me veux
encore !? Tu t'es sauvé de la
classe ?

Il me répond le sourire aux lèvres :
- Oui, j'ai fait croire au prof que j'ai une envie pressante, en
insistant que c'est une grosse commission. Bref, tu as une idée de cadeau pour Momo ?

- Son anniversaire s'est demain.
Tu devrais te dépêcher.

- Je le sais, dit-il en roulant des
yeux, alors une idée ?

- Bah c'est l'intention qui compte.
N'importe qu'elle cadeau lui
ferait plaisir. Pas n'importe quoi
non plus.

- Du genre ?

- Des fleurs, des bijoux... Enfin
je ne sais pas moi des trucs
originaux ou autre.
Bon désolé il faut que j'y aille.

Je me retourne et continu mon
chemin. Seulement Jack continue de me suivre.
- Mais pourquoi tu me suis ?

- Je ne te suis pas. Je vais acheté
un cadeau pour Momo.

- Mais il te reste à peine une
demi-heure de cours.

- Le cours je peut le rattraper.
Tu viens avec moi ?

J'acquiesce. Au final, pourquoi faire de la permanence alors que je peux m'évader de l'école.
Vraiment, il a toujours le dernier mot celui-là. Au moins je serai
dehors plutôt qu'en fermer dans
une salle.

Nous sortons de l'école discrètement, pour ne pas nous faire prendre par les pions.
Jack me montre plusieurs façons
de sortir de l'école inaperçu.
Nous franchissons un grand
grillage sous lequel plusieurs
barreaux ont été déchiqueté, se qui nous a permis de nous glisser de l'autre côté de la grille.

On se croirait vraiment dans un film, et sans le cacher cette petite fugue m'a plus.

Nous nous dirigeons vers le trottoir d'en face. À ce moment là, j'entends des bruits de coup,
et des pleures.
Jack passe devant moi en courant en se dirigeant vers les bruits.
Je le suis tant bien que mal.

Ce qui se passe devant moi est
vraiment atroce.
Quatre garçons de terminal - des
amis de mon frères en plus -
sont en train de donner des coups de pieds à un pauvre garçon de cinquième, du collège
d'à côté, et Tyler y fait parti.
Génial !

Jack les repousse en hurlant :
- Bande de lâche ! À quatre contre un, et en plus un garçon
plus petit que vous !

L'un des voyous le regard noir
de colère se défend :
- La ferme le moucheron. Ce
petit gros le mérite.

Complètement perdue, je crois utile d'ajouter :
- C'est parce qu'il est gros que vous le frappez ! Mais c'est quoi
cette mentalité !?

- Ce petit gros me doit cinquante
balles, proteste Tyler, et il a volé
ma moto. Je ne sais pas comment il a fait mais il a
intérêt à me la rendre. T'occupe pas de sa my honey.

Le petit garçon se relève difficilement le visage barbouillé de sang.
Il faut que je l'aide. Je ne peux pas rester ici à ne rien faire.
Sur un coup de tête je prend la main de Jack et celui du " petit
gros " - désolé il fallait que sa
sorte - et nous nous enfuyons
à toutes jambes.

Nous arrivons au Chapelier fou,
essoufflés.
Nous entrons dans la boutique où Jack se dirige vers ma mère,
pour lui conter notre mésaventure.
Elle emmène le petit... cinquième
à l'arrière boutique pour le soigner. Enfin, je crois que c'est un cinquième.
Ma mère n'a même pas remarquée qu'on a quitté l'école plus tôt, mais je préfère de ne pas lui en parler.
Jack et moi, nous nous asseyions
à une table de libre.
- Eh bah ! Ton chéri était drôlement énervé, renchérit Jack.

- Ce n'est pas mon chéri et il ne
l'a jamais été.

- Veuillez excuser ma maladresse
gente dame. Attend je reviens.

Sur ces mots il se lève et pars
prendre une commande.
Je m'adosse au dos de la chaise.
Le garçon qui s'est fait frapper par la bande de Tyler, s'est fais agresser parce qu'il est gros ou
pour le vol de la moto de
Tyler ?
Mon dieu où va le monde !?

Et si sa m'arrive. Depuis que je
prend rendez-vous chez la
diététicienne je prend du poids.
Même mes parents me disent
tout sourire que je commence
à prendre " forme ".
Je secoue la tête. Non, je ne vais pas ressombrer dans la maladie à cause de cette histoire.

- Tori sa va ?

Jack me regarde, inquiet.
Mes mains sont moites et j'ai chaud. Elle est revenue. Je viens de l'entendre.
Je sens une main sur mon épaule.

- Tori ! Réveil toi !
Jack me hurle presque à l'oreille.

Je me tourne vers lui et d'une voix pâteuse je lui répond :
- Oui oui, sa va.

Il hoche la tête.
- Bobbie va manger avec nous.

- Bobbie ?

- Oui, le petit sixième.

Au temps pour moi, il est en sixième.
Le prénommer Bobbie viens s'assoir face à moi, et me fait
un petit sourire timide.
- C'était sympa ce que vous aviez
fait pour moi, me remercie-t-il,
Merci.

Je le sourie à mon tour mais
seulement par politesse. Mon
esprit est ailleurs.

La voix que je venais d'entendre ne m'est pas inconnue.

" Anorexie " est de retour.

Le miroir dit vrai ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant