Chapitre 1 - Quand l'histoire recommence

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« Flash info : une attaque à eu lieu ce matin dans la capitale. Le bilan est lourd ; 138 morts et une cinquantaine de blessés. Je sais ce que vous vous demandez tous : comment une chose pareille a-t-elle pu arriver ? Nous n'avons pas encore la réponse à cette question. Sachez qu'il y a 200 ans, jour pour jour, dans notre capitale qui s'appelait alors Paris, des attaques telles que celles-ci avaient été orchestrées. Seulement, ces attaques étaient revendiquées par un groupe d'islamistes qui avait tués des personnes innocentes dans beaucoup de pays différents. A cette époque là, ces personnes prétendaient agir sous les ordres de Dieu ; les religions existaient encore et ces personnes l'utilisait comme excuse. Cette fois-ci, ces personnes ne prétendent en aucun cas être dictées par un certain Dieu. Nous vous tiendrons au courant dès que nous aurons plus d'information. En attendant, ne sortez qu'en cas d'extrême nécessité. »

Le message se diffusait partout en France, du moins là où la population s'entassait. Le pays était organisé différemment depuis plus d'un siècle ; une partie du pays était destinée à la population, une autre était destinée à l'agriculture, une autre aux industries et une dernière à l'élevage. Le seul et unique dirigeant du pays travaillait avec des robots, devenus plus utiles que les Hommes. Personne ne sait à quoi il ressemble, il ou elle ne se montre jamais. Nous savons juste que nous devons l'appeler sous le nom « Eternity ». Je trouve cela vraiment prétentieux. Personne n'est éternelle, du moins pas au sens propre du terme. Certaines personnes restent dans les mémoires alors qu'elles ont disparus il y a des milliers d'années et c'est à mon sens le seul moyen d'être éternel.

Je devais rejoindre Mylène chez elle cet après-midi ; nous avions l'habitude de faire nos devoirs ensemble chaque samedi après-midi. J'étais déterminée à y aller malgré ce qu'il venait de se passer. Il était hors de question que je bouscule mes habitudes pour des personnes qui avaient pris la décision d'enlever la vie d'innocents. Cependant j'avais oublié de prendre en compte l'opinion forgé de ma mère ; il était inconcevable pour n'importe lequel des membres de cette famille de poser un pied en dehors de la porte d'entrée. Ma mère n'était même pas à la maison mais elle avait tout de même trouvé le temps de verrouiller chaque porte et chaque fenêtre à clef. Nous étions donc coincé tels des animaux en cage, ma sœur jumelle et moi.

Je vais profiter de ce temps pour me présenter, moi et ma petite vie. Je m'appelle Dayana et j'ai 17 ans. Je vis dans le quartier 22 avec ma sœur jumelle, Inaya, ma mère, Adrienne, et mon petit-frère, Nolan, qui n'a que quatre ans. Dans le quartier 22 se regroupent toutes les familles dont les pères sont militaires ou l'ont été un moment dans leur vie. Tous les hommes ici ont donc moins de 18 ans, sont à la retraite ou sont handicapés. Mon père est mort alors que ma mère était enceinte de Nolan. Il n'a donc jamais connu son père, décédé pour défendre son pays.

Vous savez, personne ne sait ce qu'il se passe hors du pays à part les militaires. C'est pour cela que nous vivons dans un quartier séparé. Pour les autres fonctions, il existe plusieurs quartiers différents. Ce n'est pas le cas pour les militaires et leurs familles, et ce sont les seuls. Cependant, ce métier est considéré comme le plus dur du pays, alors nous recevons des traitements privilégiés. Nous avons les meilleurs professeurs du pays, des équipements d'excellente qualité afin de nous satisfaire au quotidien. Tout le monde n'a pas ces avantages, même si il ne faut pas oublier que tout cela à un prix énorme ; la vie de son père, de son grand-père, de son frère, de son oncle, de son cousin, de son plus vieil ami. Tous les garçons qui vivent dans ce quartier sont condamnés à devenir militaire dès l'âge de 18 ans. Seuls quelques uns préfèrent abandonner leurs familles et leurs amis à tout jamais pour pouvoir quitter le quartier et donc obtenir un autre métier qui ne coûtera pas leurs vies. Lorsque nous avons su que maman attendait un garçon, ça a été un coût dur ; nous savions que nous le perdrions tôt ou tard. Chaque jour est donc pour nous très important car il nous rapproche de plus en plus de l'échéance.

Nous prétendons que la vie est juste, mais la paix et l'égalité ne pourront jamais exister. Tout est une question d'illusion.

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