2.[Corrigé.]

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7:00.

L'eau chaude roulait sur son corps lui faisant pousser de petits soupires de bien-être. La vapeur qui rendait les vitres de sa salle de bain plus floutées lui faisait se sentir au paradis. Elle profitait de ce magnifique moment de détente. Malheureusement pour elle, il ne dura pas car elle devait se rendre à son travail.
Travail. Ce simple mot pouvait l'a fatigué juste à son entente. Elle n'était pas née d'une famille riche, non ! Loin de là. Ces parents devaient travailler nuit et jour pour pouvoir lui offrir tout ce qu'un enfant rêverait d'avoir, et elle leurs en sera toujours reconnaissante.

Elle avait certes, beaucoup de motivation, et de détermination dans sa vie professionnelle mais, la paresse et surtout la fatigue l'emportait largement.
Quand elle finit, elle se mit à s'observer dans sa glace, en essuyant de ses mains soigneuse la buée sur celui-ci. La vision qui s'offrit à elle ne l'étonnait guère. Elle savait qu'elle aurait des cernes, un visage fatigué et des lèvres sèches. Elle n'avait pas dormi de toute la nuit.
Les yeux de cet inconnu l'ont tout simplement tourmenté. Pas dans le sens, qu'il lui plait ou quoi que ce soit, non, pas comme dans toute ces séries novélas que sa mère regardait. Ils l'avaient tourmenté au point d'en faire des cauchemars. Chaque fois qu'elle voyait ces yeux, c'était dans une sorte de flashback répétitif qui la faisait frissonner.
Elle avait rêvé de ces yeux et uniquement que de ces yeux. Ils lui donnaient la chair de poule à vrai dire, elle n'y voyait rien. Même pas une petite étincelle n'y était présente. C'était comme s'ils étaient vides, sans vies, on aurait dit un robot. À un moment, elle avait même songé à rester éveillée pour ne plus avoir à supporter ces flashbacks.
En passant ces mains dans ses cheveux mouillés, l'image des yeux de l'inconnu lui revint encore en tête. «La prochaine fois, j'essaierai de ne plus regarder les yeux d'un inconnus ou... Tout simplement de ne pas ouvrir la porte à une heure si tardive. » Se disait-elle en secouant la tête.

Quand elle eût finit, elle s'habilla d'une simple jupe moulante qui l'arrivait aux genoux, et d'une chemise noire. Elle attachait ensuite ses cheveux en chignon strict et se mit un peu d'anticerne. Elle était présentable.
Après tout, elle n'allait qu'au travail et pas à une soirée, elle n'avait pas à se mettre trop sur son 31. Oui ?

Elle prit rapidement son sac à main, et sortit de son appartement en fermant bien la porte à clef. Ensuite elle regardait de gauche à droite, espérant ne pas voir l'étrange individu d'hier soir et se précipita vers les escaliers qu'elle dévalait comme si quelqu'un la poursuivait. Quand elle arriva au rez-de-chaussée, un soupir de soulagement s'échappa de sa bouche avant qu'elle ne pousse les portes de son immeuble sentant le vent froid s'abattre sur son visage. Il faisait encore nuit et, seul quelques personnes sortaient de chez eux pour se rendre à leurs emploies. En marchant, elle observait les alentours l'air rêveur, analysant tout ce qu'elle voyait. Les arbres, les immeuble, les tags, les nuages et même le sol semblaient être intéressant. Elle avait toujours été une grande penseuse, à vrai dire, elle se posait tout le temps des questions. Elle voulait toujours connaître le fond du fond des faits, ou de la vérité. Son cerveau toujours en ébullition lui permettait un grand nombre de choses, comme travailler pour l'entreprise Harpes par exemple !

Elle avait été prise il y a à peine un mois de cela, précisément, deux jours après son emménagement dans cette ville. Quelle chance n'est-ce-pas ? Mais comme le disait tout le temps sa chère mère, "Nous avons tous des plus ou des moins, il y a toujours ce quelque chose de mauvais qui ne nous avantage pas."
Et elle avait bien raison. Arhlen en était la preuve même.

Enfin arrivée à son lieu de travail, elle déposa son sac sur son bureau et commença à inspecter les quelques dossier que son patron avait déposé sur son bureau un peu plus tôt. Elle lisait et relisait tout attentivement, les yeux plissés, l'air concentré. Le stylo entre les dents, elle ne remarqua même pas son collègue, devant son bureau, l'appeler en agitant sa main devant son visage.

Drew : La ville maudite.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant