Et Si....

Chapitre 5

Ma soeur entra en trombe dans ma chambre.

<< T'as faut super peur à Alice hier, hurla-t-elle. Je te réveille ? >>

Je lui tirais la langue. Elle me sourit et s'assit sur mon lit.

<< T'étais où, me demanda-t-elle ?
- A une fête.
- C'était bien ?
- Oui.
- Pourquoi tu me réponds aussi sèchement ?
- Parce que tu m'as réveillée.
- Oh c'est bon ! T'es pas une princesse. >>

Je me levais et la plaquais sur le lit. Je la chatouillais, elle se tortillait comme elle pouvait.

<< Si je suis une princesse, hurlais-je au-dessus de ses cris ! >>

Elle hocha la tête.

<< A partir de maintenant tu me traitera comme une princesse, lui ordonnais-je entre deux fous rires.
- Oui, madame, répondit ma soeur. Mais les princesses ne font pas de gilli à leurs serveuses. >>

Je me relevais et m'assis sur ma chaise de bureau. Elle me regarda surprise d'avoir réussi à se débarrasser de moi. Je levais le petit doigt et annonça :

<< J'aimerai que vous m'aidiez pour les devoirs.
- Mais je n'ai pas le même niveau que vous madame, m'annonça-t-elle en se levant pour me rejoindre.
- Je m'en fiche, j'ai besoin d'aide. >>

Elle se pencha sur mon exercice, prit mon crayon et dessina un petit coeur. Je la dévisageais. Elle sourit et s'éclipsa de ma chambre.

/***/

Je regardai par la fenêtre le jour se lever, je n'arrivais pas à dormir alors je profitais de cet instant magnifique. Quand j'étais petite je me levais très tôt juste pour voir le soleil se lever. Mais avec le temps j'avais arrêté.
Alice et Mélissa avaient un rendez-vous à l'hôpital vers 6 heures pour les problèmes de ma sœur et moi je restais ici, sans téléphone ni rien à regarder le levé de soleil.

<< On y va, m'annonça Alice en passant sa tête dans l'entrebâillement de ma porte. On sera revenu pour midi je pense, n'oublie pas de préparer le repas.
- D'accord, à plus tard. >>

La porte claqua, le moteur de la voiture vibra, puis le calme revint. Je n'avais rien à faire, mes devoirs étaient terminés. Je décidais d'aller retrouver mon téléphone.
J'entrai dans le bureau d'Alice, je n'avais jamais eu le droit d'y entrer alors c'était la cachette idéale. La pièce n'était pas très grande, une petite dizaine de mètres carrés, dans laquelle s'entassaient un bureau, une armoire, des livres et des papiers.
J'ouvrais le premier tiroir du bureau, de la paperasse sur les changements de collèges de Mélissa. Le deuxième était rempli de cadeaux offerts par nous deux. Le troisième était fermé à clef. Je courus dans la cuisine, pris un couteau et revint à mon point de départ. Le tiroir s'ouvrit du premier coup, mon téléphone était bien dedans, mais avec lui je trouvais une lettre à mon nom. Elle était ouverte, en fait elle n'était pas fermée. Sur celle-ci se trouvait les mots: