Ténébreuse malédiction

Chapitre 4

Dans le passé :

- Papa va s'énerver quand il va voir que tu t'es encore battue !

- Excuse-moi mais j'ai affronté ce loup pour te sauver la vie ! Enfin, je croyais que c'était pour toi donc je me suis auto-sauvée.

On était sur la route du retour mais on prenait tout notre temps car on allait devoir expliquer pourquoi j'avais les épaules déchirées. Notre père nous avait fortement interdit de se mesurer à des loups garous mais que voulait-il que je fasse ? Que je le laisse me tuer ? Par moment, on avait pas d'autres choix que d'affronter ce qui s'imposait à nous. Je m'en serais bien passée de cette attaque. Ça faisait un mal de chien ! Les blessures de loups garous étaient plus longues à guérir et je n'avais pas voulu boire le sang de la cafète car il était modifié. Y'en avait des plus sucrés, des plus salés mais il y avait aussi un calmant qui rendait les vampires complètement inoffensifs pendant plusieurs heures. Apparemment, c'était par mesure de sécurité mais je n'y croyais pas trop.

Summer s'arrêta et observa la maison. On aurait presque dit qu'elle redoutait de rentrer alors que c'était moi qui allais de me faire taper sur les doigts. Après tout, elle s'était enfuie. Ok, sous mes ordres mais elle était quand même partie.

- Bon allez, je ne tiens pas à dormir à la belle étoile. De toute façon, tu aurais la trouille.

Je lui donnai un coup de coude ce qui la fit sourire. Elle passa son bras autour de mon cou tout en faisant attention à mes blessures puis on entra dans la maison. J'eus à peine posé mon sac à terre que mon père arriva comme un malade dans la pièce. Il avait dû sentir le sang qui provenait de mes blessures. Ça avait arrêté de saigner mais l'odeur restée. Il ne me posa aucune question et examina mes blessures. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que c'était un loup qui m'avait fait ça. D'un côté, on pouvait voir clairement le raclement des griffes sur ma peau. Cela faisait cinq grosses entailles. Je voyais bien qu'il se retenait de me hurler dessus vu qu'il se pinçait les lèvres au point qu'elles devenaient blanches. Ma sœur monta directement en haut pour aller chercher de quoi désinfecter la blessure puis elle alla me réchauffer un peu de sang. Mon père posa les compresses sur mes blessures. Il était étonné que je n'hurle pas. D'un côté, j'avais appris à maitriser ma douleur. Même quand j'avais mal, je faisais comme si cela m'était égal. Seule elle savait vraiment ce que je ressentais.

- Je sais que t'aimes pas le sang comme ça mais tu dois boire pour que ton organisme referme tes blessures, me dit Summer en me tendant le verre de sang.

Quand je le pris, je sentais la chaleur qui émanait du sang. Je levai les yeux vers elle et lui souris. Elle avait pensé à le faire chauffer pour que le goût me soit plus agréable.

- Dis-moi que tu n'avais pas d'autres choix que de te battre contre un loup-garou.

- Non, elle n'avait pas le choix ! Elle n'a pas fait ça par plaisir ! répondit ma sœur à ma place.

- Summer, je me doute mais c'est très dangereux un loup ! Tu as vu dans quel état il a mis ta sœur !

- Merci je suis au courant, j'étais à côté d'elle toute la journée !

- Eh ! Oh ! Je suis là moi aussi ! Parlez pas de moi comme si je n'étais pas là !

- Racontez-moi ce qui s'est vraiment passé.

Summer me regarda pour me faire comprendre que c'était à moi d'expliquer vu que je lui avais demandé de partir entre temps. J'étais celle qui avais dû me battre contre le loup.

- On est passé par la ville puis on s'est sentie observer. Je voulais savoir qui et je voulais mettre à l'abri Summer donc je lui ai dis de passer devant et je suis restée à l'arrière pour voir si la personne nous suivait. Effectivement, elle a suivi Summer. Puis, elle s'est transformée et a commencé à courir donc j'ai fait de même mais après je ne l'avais plus dans ma ligne de mire donc j'ai appelé ma sœur pour être sûre que le loup ne l'avait pas rattrapé vu qu'apparemment, c'était elle qu'il voulait mais en vérité. Il était juste derrière moi. C'était très intelligent, je dois le reconnaitre. Faire croire qu'il allait s'en prendre à ma sœur pour me faire porter toute mon attention sur Summer. C'était un coup de génie.