Départ précipité

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Ce fut un cri dans la nuit qui me réveilla d'un seul coup. Père lui était déjà debout, il surveillait dehors, l'air inquiet.

Fermant le rideau et se déplaçant sans un bruit, il se pencha vers moi.

- Ma fille, il faut partir maintenant

- Mais je n'ai pas fini de dormir !!

- Pas un bruit, vite partons

Il me prit dans ses bras ainsi qu'un petit sac qu'il avait surement préparé sans que je m'en aperçoive. Dehors le clair de Lune Mère nous éclairait assez pour que nous puissions voir. Le peu de bêtes qui étaient dans notre village était énervés.

Il se dirigea vite vers la plateforme d'envol des griffons. Là, nous attendait le dresseur. Il nous regarda furtivement, puis s'adressa à mon père.

- Alors, tu fuis...

- Vois ma fille, elle ne peut pas rester ici

- Les humains ne vont pas vous accueillir les bras ouverts, mon frère, reste avec nous, nous avons besoin de tout le monde y compris les meilleurs enchanteurs !!

- Je ne peux, il faut que je la sauve... Nous allons à la capitale des humains, j'ai entendu dire qu'ils accueillaient les réfugiés. Je reviendrais vous aider, je te jure.

Le griffon tourna la tête vers moi et donna un coup comme pour nous inviter à monter dessus. Père me poussa sur la selle, et s'apprêta à faire de même, quand le dresseur attrapa son bras.

- Ils vont être partout, ce n'est pas dans les Royaumes de l'Est que tu trouveras la paix

Père ne dit pas un mot, mais son regard en disait long, il tira doucement sur son bras pour pouvoir monter, et attrapa les rênes.

- Vole griffon

C'est ainsi que je partis vers un endroit inconnu, dans une nuit où des hurlements semblaient sortir du bois où était mon village.

Le voyage fut long et éprouvant. Mais père veilla sur moi. Au loin de nouvelles terres se dessinaient.

Des châteaux sortaient de la terre, fait de pierre et de mortiers. Nos maisons en bois me paraissaient bien petites. Père compris mon désarroi face à ces immeubles habitations.

- Les humains ne vivent pas comme nous, ils détruisent pour construire et sont rarement en harmonie avec la nature. Mais ce sont des alliés très important pour nous, la politique, tu la comprendras plus tard, ce port que tu vois est de petite taille face à Hurlevent leur capitale, là où nous allons, tu verras.

Il se tut. Je me serrai encore plus contre lui. Le griffon en profita pour accélérer et ainsi prendre de la hauteur pour survoler une montagne bien plus haute que les autres. Le vent s'engouffra dans mes cheveux et ceux de mon père, puis le griffon piqua vers le bas. Je fermais les yeux, la peur m'envahit.

- Nous y voilà » lâcha mon père dans un souffle court.

Je finis par ouvrir les yeux, et découvris une immense ville. Des clochers et des tours sortaient de terre pour pourfendre le ciel, et des griffons volaient dans tous les sens. Deux vinrent vers nous. L'un des conducteurs s'adressa à mon père.

- Ralentissez, nous allons vous escorter vers la plateforme, tous nouveaux arrivants doivent être enregistrés.

Père acquiesça et les suivirent. Ils semblaient être des soldats, vêtus de plastrons et de casques qui brillaient avec le soleil. J'entendais leurs voix, parlant entre eux :

- Encore des réfugiés, la ville ne va pas pouvoir tous les accueillir, il faut que notre roi intervienne.

- Je sais bien, mais ce sont les ordres...Regarde, il a une enfant avec lui, c'est tellement rare de voir cela chez les Elfes, on ne peut pas lui en vouloir de venir ici.

Souffle d'Argent : l'Enchanteresse Tome I ( world of warcraft fanfiction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant