Souffle d'Argent : l'Enchanteresse Tome I ( world of warcraft fanfiction)

chapitre deux

Je restai assise par terre, le jeune homme regardait encore la porte.

- Vraiment je suis lamentable,

- Non, c'est lui qui n'y connaît rien...

- c'est sympa de m'aider mais bon, j'ai bien fait une erreur. Je n'aurai jamais dû les laisser toutes entrer...

Je sentis sous sa capuche un sourire. Je pris mon courage à deux mains et me releva. La boutique avait des traces de l'explosion mais par chance aucun de mes bocaux avaient succombé au souffle du feu. Je regardai de ma hauteur le jeune homme. Sa capuche m'empêchait de voir tout son visage, seuls ses yeux ressortaient légèrement avec la faible lumière présente dans la boutique. Ils étaient d'un bleu profond. Il se releva à son tour et s'adressa à moi.

- J'ai bien peur que celui que je cherche n'est plus là, n'est ce pas?

- Si c'est Amdil que vous cherchiez, effectivement il n'est plus de ce monde...

- c'est bien dommage, mon père voulait le voir pour faire quelques ajustements sur ces armes... mais il semblerait qu'on soit parti trop longtemps.

Je le regardais avec insistance, pour essayer d'entrevoir sa tête mais celui-ci la baissa vers le bas de telle manière que je ne voyais même plus ses yeux. Il ne voulait pas qu'on le reconnaisse...

- Vous étiez en Pandarie ?

- Oui

Un silence s'installa plutôt gênant. Ne voulait-il pas partir? Après tout je n'allais pas lui vendre de service.

- Écoutez ... Je vais prévenir mon père de cette mauvaise nouvelle, peut être que je reviendrais vous voir et vous demanderez de me faire les enchantements?

- Très bien, faites comme vous le sentez.

Le jeune homme semblait satisfait, et commença à partir à son tour. Décidément je n'aurai pas dû ouvrir aujourd'hui. Il s'arrêta au pas de la porte et me dit ces mots la :

- Mademoiselle, ne vous découragez surtout pas, la vie est parfois très dure... mais les épreuves nous forgent. Continuez à vous améliorer, continuez à espérer et à apprendre. Je suis sûr qu'on se reverra. Il releva la tête et j'entre aperçu un peu sa chevelure, couleur or. Alors que je me précipitai vers lui, il s'engagea dans la rue où la foule était maintenant dense et disparut sans que je puisse lui demander son nom.

L'incident avait provoqué un peu trop de dégât dans le magasin ainsi que dans ma tête. Je décidai de fermer et de nettoyer les traces. Je venais en l'espace de deux heures de perdre deux clients. Pas la peine d'en faire plus... Alors que je nettoyais certains pots, l'esprit du feu était en train de m'imiter. Je m'arrêtai et commençai à le rouspéter.

- Tu te moques moi!!??

L'esprit me sourit et commença à effectuer une sorte de danse. Il allait falloir que je me penche sérieusement sur cette bête.

Après avoir fini le nettoyage, je partis rejoindre Eldaria dans sa maison. Celle-ci sentait le cochon grillé. Thorkin était revenue, et buvais une bière.

- N'es-tu pas trop jeune ? Lui dis-je en retirant son verre.

- Laisse le Eri, c'est une tradition que les nains boivent de la bière dès le plus jeune âge.

Tante Eldaria avait pris l'habitude de m'appeler Eri, elle trouva cela plus "mignon" et les autres avaient pris aussi cette habitude. Thorkin m'attrapa la chope de bière en rigolant

- Laisse nos traditions tranquilles... Alors as-tu fait de bonne affaire?

- Ai-je l'air d'avoir fait des bénéfices???

- Eri, je plaisantais, pas la peine de me gueuler dessus...

- Thorkin t'es vraiment qu'un gros pauvre.... nainbecile!!! Pris d'une grosse rage, je décidai de monter dans ma chambre.

Thorkin se retourna vers sa mère.

- Mais ?

- Pense à elle, alors que nous allons retrouver Valgrim, elle va être hantée par l'anniversaire de la mort de son père. C'est quand même dur pour elle. Un elfe de la nuit est censé vivre plus longtemps que nous. Personne n'a compris comment il a pu tomber malade et mourir aussi rapidement.
Thorkin comprit alors, et monta aux étages supérieurs, puis vint frapper à ma porte.

- Écoute je suis désolé, je n'ai pensé qu'à moi.

- Comme d'habitude , de toute façon les nains sont tous pareils...

- Arrête de dire cela. Quand tu seras mieux descends, nous n'allons pas raté l'arrivée de mon père?

Je n'ai pas répondu à cela, un souffle roque se fit entendre, et des pas s'éloignèrent de la porte de ma chambre. Je finis par m'endormir, surement fatiguée par la matinée.

Quand je me réveillai c'était déjà la fête dehors. La musique , les rires, les cris de joie, tous indiquer que la parade avait commencé. Je descendais les escaliers et constatai que Eldaria et son fils étaient déjà sortis. Je me recoiffai rapidement, sortis de la maison et entrepris de retrouver les Barbe de fer.

La foule était compacte, et ne sachant pas où je devais aller, je m'adressai à un soldat qui m'indiqua où allait se trouver la fin de la parade, la place de la cathédrale. J'arrivai sur place mais elle était déjà bien bondé. Au centre de la place, les soldats les plus méritants étaient là.

D'un coup des voix s'élevèrent et sur le coté, deux chevaux avancèrent fièrement. Le premier d'un noir ébène était monté par le roi d'Hurlevent, Varian Vrynn. L'homme était très brun , tout en muscle, une mâchoire carré. On sentais qu'il avait l'âme d'un grand guerrier. Il salua à son passage son peuple qui l'acclamait.

Derrière lui, un cheval blanc le suivait de près, mais celui qui était dessus était l'inverse du roi, plutôt petit, et corpulence assez fine, il avait une chevelure d'un blond doré. Il adressait des sourires ci et la.

Le seul point commun entre le père et le fils étaient leurs yeux qui étaient de la même couleur : un bleu d'intense.

Ils arrivèrent sur l'esplanade de la cathédrale. Deux écuyers attrapèrent les chevaux pendant qu'ils descendirent.

ils montèrent les marches ensemble, et se retournèrent vers la foule. Varian s'avança et commença son discours à la gloire de l'alliance. Il décrit les batailles épiques sur la terre des pandarens. et la foule écoutait ses récits. J'aperçus enfin Valgrim, droit comme un piquet quand une main toucha mon épaule.