CHAPITRE HUIT

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‭Deux ans après leur magique rencontre qui changea leurs vies à tous les deux, Bertrand et Alice avaient emménagés dans un modeste appartement au nord de Paris. Ils vivaient très simplement, à leurs manières. Avec le faible salaire de Bertrand, et le maigre butin que ramenait Alice en tant qu'interne, les fins de mois étaient comment dire, très serrées. Mais cela leur importait peu. Ils s'aimaient, et pour eux, c'étaient le principal. Alice aimait les petits mots que Bertrand laissait tout les matins pour elle, elle aimait son sourire malicieux et son regard enfantin, elle aimait ses métaphores romantiques digne de Shakespeare, et elle aimait sa façon de parler d'elle devant ses amis ou sa famille. Cela la rendait encore plus belle. Et elle admirait plus que tout son courage face à la maladie. Elle avait l'impression d'être quelqu'un, pour une fois, quand Bertrand parlait d'elle. Bertrand, lui, aimait tout chez Alice. Il aimait son intelligence et sa culture musicale, il aimait la façon dont elle le regardait avant de s'endormir, car il savait qu'elle voulait s'assurer qu'il s'endorme bien pour pas qu'il ne s'épuise trop. Il aimait la douceur de ses gestes et sa peau crémeuse, il aimait ses formes généreuses et le fait qu'il puisse trouver tout les soirs un baiser de sa bien-aimé. Il aimait également les balades mains dans la mains au bord de la Seine. Mais ce qu'il aimait par dessus tout chez Alice, c'est son sourire. Son sourire qui remplissait sa journée de bonheur. Qui remplissait le vide dans son coeur. Il pensait que seul son sourire arriverait à le guérir.

‭Le jeune couple avait la tête ailleurs en ce dimanche matin. Il faut dire qu'ils étaient très excités. Alice, stressée de nature, vérifiait toutes les cinq minutes si leurs billets d'avion étaient bien dans son sac. Bertrand s'affolait pour terminer la valise à temps. Il y a une semaine, c'était l'anniversaire d'Alice. Bertrand lui a offert le cadeaux dont elle rêvait depuis sa chère enfance. Partir en Australie. Elle croyait encore que ce n'était qu'un rêve. Dés la nouvelle apprise, elle l'avait embrasser une centaine de fois pour le remercier. Elle était d'autant plus contente car son copain allait pouvoir se changer les idées. Les médicaments avaient réussi à ralentir la progression de sa maladie, mais elle restait toujours gênante.  Et c'est heureux, que le jeune couple partit en direction de l'aéroport.

‭Alice, assise sur le siège de l'avion, était toute excitée  Il faut dire qu'elle énervait tout le monde avec son rêve de partir en Australie. Elle s'était toujours dis que l'amour de sa vie lui offrirait cette opportunité. Plus jeune, elle pensait que ce serait Robert Pattinson ou encore son professeur de physique. Finalement, Bertrand a gagné le jackpot. Il regarda Alice, le sourire au lèvres, et ne pu s'empêcher de sourire aussi. C'était si bon de la voir réellement heureuse. Elle tourna la tête vers Bertrand et déposa un baiser sincère sur sa bouche, accompagné d'un "merci", chuchoté au creux de son oreille. Bertrand rougit légèrement et prolongea le baiser. Ils allaient passer des vacances de rêves au paradis. Du moins, c'est ce qu'ils pensaient. Mais le voyage rêvé n'allait être que de courte durée.

‭Bertrand regardait Alice courir sur l'immense plage de sable. La mer était turquoise, le sable blanc et les criques de rochers étaient au rendez-vous. Il regardait ses cheveux noire volaient derrière elle, son nouveau maillot de bain jaune qui faisait ressortir ses formes qu'il aimait tant et sa peau bronzée. Il sourit et se dit qu'il avait de la chance. De la chance de pouvoir admirer une telle merveille. Et que la merveille soit sienne. Ce n'est pas toujours le cas. Alice plongea soudainement dans l'eau azure. Bertrand ne mit pas longtemps à la rejoindre. Ils étaient seul sur la plage de sable fin. Eux et leur amour. Ils passèrent l'après-midi à bavarder, bronzer, rigoler et s'embrasser. Des choses banales, mais le jeune couple vivait de simplicité. Alice avait trouvé Bertrand très nerveux ce jour là. Normal. Bertrand avait quelque de très important à dire à Alice ce soir là. Pour cela, il l'avait invité dans un restaurant au bord de la mer. Ils s'étaient préparer chacun de leurs côtés, comme à chaque fois. Ils aimaient faire cela. C'est comme une surprise pour se re découvrir. Et à chaque fois, ils ressentent la même sensation. La même que le première jour, lors de la fête. Comme si le temps s'était arrêté, comme si plus rien ne comptait.

‭Bertrand, arrivé en avance, attendait Alice, toujours en retard. Il avait mit son plus beau costume, ses éternels Stan Smith blanche et avait rangé précieusement la petite boite dans sa veste. Il commençait à stresser. Il plantait la fourchette sur la table en bois du restaurant. Le bruit des vagues qui s'écrasaient contre le sable l'apaisait. Il était déjà vingt et une heure mais il faisait encore une chaleur torride. Bertrand commençait à s'impatienter lorsqu'Alice fit son entrer. Elle une longue robe marinière qui lui arrivait jusqu'aux pieds, des jolies sandales et avait remonté ses cheveux en un chignon accompagnés d'une couronne de fleur. Magnifique. Le seul mot qui venait à la bouche de Bertrand. Elle s'assit en face de lui et il embrassa sa main. Elle rougit. Le repas se passa dans la bonne humeur. Des sourires, des baisers, des échanges, des clins d'oeils. Bertrand était fin prés. Il attrapa doucement les deux mains de sa bien-aimé et prit une longue respiration.

‭"-Alice. Ah, Alice. Rien que ton prénom me fait trembler. Ecoute, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Et, cette fois, je ne ferais pas de métaphores idiotes, même si je sais que tu les aimes en cachette. T'es la femme de ma vie, Alice. Je t'aime, de tous mon coeur, enfin, ce qu'il en reste. Je n'ai pas besoin de me justifier car tu me l'a prouvé à plusieurs reprises maintenant. Tu ne m'a jamais lâché  même avec cette putain de maladie, et juste pour ça, je t'en remercie. T'es les rayons de mon soleil, Alice. Alors, Alice Combal, je me permet, moi, Bertrand Chameroy, simple chroniqueur ayant la parkinson, de te poser une question légitime. Accepterais-tu d'être mon Tic et mon ton Tac? Ou, si tu préfère, veux-tu devenir ma femme? déclara le jeune Bertrand, le corps tremblant d'amour."

La jeune femme, les larmes aux yeux, se leva et sauta au cou de son fiancé. Elle cria un grand "OUI" et l'embrassa amoureusement. Bertrand, satisfait, souri et serra Alice plus fort contre son corps. Le dîner se termina par une balade sur la plage. Le ciel marine enveloppait l'océan calme et la lune argent se reflétait sur les vagues infatigables. Alice serra fort la main de Bertrand. Elle ne voulait pour rien au monde le voir partir. 

"Tu sais que j'attendais que ça. Que tu me demandes de devenir ta femme, pour toujours, et comme on dit, pour le meilleur et pour le pire, s'exclama Alice." 

Bertrand souri et déposa un baiser sur la main de sa bien-aimé. 

"Cela n'a pas été une tâche facile, argumenta-t-il. J'avais tellement peur que tu me recales."

Elle éclata soudainement de rire. 

"Comme si j'allais dire non à l'homme qui me complète, l'homme avec qui je n'ai pas peur de dire que j'aime Deluxe et que je n'aime que le vin. L'homme qui ne me jugera pas parce que j'enlève les pépins des raisons avant de les mangers. Toutes ces choses, aux apparences banales, compte tellement pour moi. Et tu as su m'accepter comme je suis, en acceptant ces petites choses stupides. Et c'est comme cela que tu m'as prouvé que tu m'aimais, vraiment. Je t'aime Bertrand. Et là, maintenant, j'ai envie de le crier sur tout les toits! cria Alice." 

Bertrand ne perdit pas une minute et embrassa sensuellement Alice. Elle répondit au baiser et les deux futurs mariés se dirigèrent vers leur petit cabanon. Une nuit de bonheur les attendait. Une nuit d'amour, de sincérité et de simplicité. Ces trois petits mots caractérisaient bien le petit couple. Seulement, celui-ci va bientôt assister à quelque chose de destructeur, de bouleversant. Ils n'en sortiront même peut être pas vivant. Alors, allez-y vous deux, profitez de cette nuit car ce sera peut être la dernière.  

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voilà l'avant dernier chapitre. oui, déjà. Mais j'avais prévu que cette histoire ne serait pas très longue. En tout cas, j'espère que ce chapitre vous a plu! n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, c'est important !! <3 

gros bisous 

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