(photo de berber bc il nous manque <3)
Tic toc fait la vielle horloge de mon appartement. Tic toc fait la pluie qui s'écrase sur la vitre. Tic toc font mes larmes qui dévalent mes joues. Tic toc fait le bruit sourd de mon coeur. Tic toc fait le lourd bruit de l'absence de Bertrand. Il m'avait promit qu'il ne me rendrait plus jamais triste. Il a menti. La rage, la tristesse, l'absence, le désespoir, l'abandon. Je m'étais promis de ne plus jamais écouter ces mots. Vous connaissez ce sentiment, hein? Ce sentiment d'abandon. Comme lorsqu'un petit enfant voit son doudou envolé, sans aucune raison. Bertrand, lui, c'était mon doudou. Et il est partit sans aucune raison. Sans un mot. Sans un baiser. Sans explication. Sans coup de téléphone. Je suis totalement désespérée J'en suis même à aller penser qu'il était peut être mort. Personne à de nouvelle de lui. Ni sa famille, ni l'équipe de l'émission. Je me suis tellement inquiétée.
J'ai finalement décidé d'arrêter de me morfondre sur mon vieux canapé à essayer de synchroniser ma respiration avec le son de l'horloge. Oui, on peut faire pleins de chose stupide lorsque l'on est fatiguée. Il est 23h56. Je m'approche du balcon. La pluie a cessé de tomber. Je sors avec mon éternel ver de vin et m'accoude au balcon. Il serait temps que je dorme. La ville elle, ne dort pas. Elle ne dort jamais. Les milliers de lumière qui l'éclairent scintillent encore. Les bruits des voitures et du métro résonne jusqu'à mes oreilles. Mes yeux tombent tout seul. Quand je pense à la journée qui m'attend demain, je me dis que je devrais aller dormir. Mais tant pis. C'est tellement beau à regarder, la ville. Je retourne au salon pour augmenter le volume du CD de London Grammar. Je reviens et termine mon verre. J'aime ces moments. Vous savez, les moments où on se croit dans un clip. Les moments où c'est nous la jolie fille principale qui raconte sa vie à travers trois minutes de clip vidéo accompagné d'une musique de dépressif. Ça fait du bien des fois, de rêver. Soudain, quelqu'un me rejoint et s'accoude à son tour à la rambarde :
"Je suis désolé, Alice, souffle l'inconnue. Laisse moi au moins m'expliquer."
L'inconnu? Que dis-je! Bien sur que je l'ai reconnu. A la minute où il a franchi la porte de mon appartement, je l'ai reconnu. Je reconnais le son de ses pas frêles sur le vieux parquet, son odeur si envoûtante et sa respiration irrégulière. Je tourne la tête. Un sentiment de rage s'empare de moi. Mais un sentiment de bonheur m'envahit également. C'est si bon de revoir ses jolies yeux, sa peau halée et ses joues creusés. Prise de folie, je lève ma main et le gifle de toute mes forces. Mais à la seconde d'après, je plaque violemment mes deux mains sur ses joues fraîches et l'embrasse passionnément Le goût salé de ses lèvres m'avaient tellement manqué. Il passe ses mains derrière mon dos. Je stop le baiser et pose ma tête sur son front.
"-Alice, je...
-Je te déteste Bertrand Chameroy. Mais je t'aime tellement si tu savais... je le coupe. Alors explique toi maintenant et vite, parce que je pense que tu vas te reprendre une grosse gifle.
Il sourit et se mord la lèvre. Il caresse doucement ma joue, puis ma lèvre.
-Tu sais Alice, t'es un peu comme un film de Tarantino: un chef d'oeuvre. Ajoute-t-il.
-Y'a pas le temps pour tes métaphores romantiques à deux balles Bertrand. "
Il comprend vite que je ne plaisante pas et s'écarte pour poser son dos contre la barrière. Il souffle un bon coup et semble réfléchir. Moi aussi, je réfléchi. Je ne sais pas quelle mouche m'a piqué pou réagir comme ça. En fait, je ne savais pas comment réagir. En même temps, je suis en colère, mais tellement en colère contre lui de m'avoir laissé seule pendant un mois, sans nouvelle, sans explication. Mais je suis tellement heureuse de le revoir. Mais je me pose tellement de question. Pourquoi est-il partit? Où est-il partit? Pourquoi est-il revenu? Il a tellement maigrit... Et ses cheveux, on en parle de ses cheveux? Il n'en a plus ! Je suis perdu... Il faut qu'il m'explique. Il passe une main derrière sa nuque et prend la parole :
"-Tout d'abord, je suis désolé. Sincèrement. Je t'avais promis de ne plus jamais te faire souffrire, mais j'ai échoué. J'ai souvent échoué dans ma vie. Mais ça, c'est autre chose. Ensuite, il faut que tu saches que je t'aime. De tous mon coeur Alice. Je suis tellement heureux de te voir. Mais si je suis rester enfermé un moi dans la maison de famille à Yvenin, c'est parce qu'il y a une raison... Je, j'ai attrapé une maladie grave, Alice. J'ai la démence à corps de Lewy. C'est une maladie très rare, qui est une association de trouble visuelle et de syndrome parkinsonien. Lorsqu'ils l'ont détectées j'étais ici, avec toi. Je ne voulais pas t'en parler car même moi, je ne savais pas comment réagir. J'ai préféré m'isoler, prendre du recul, penser à tout ça. Je n'arrive toujours pas à l'accepter. J'avais peur. Peur de cette maladie destructrice, qui emporte les gens avec le temps. C'est vrai que cette maladie, on l'a comprend pas toujours. Elle est tellement rare, je n'en avait jamais entendu parler avant. On ne comprend pas comment elle peut faire si mal au gens et changer le quotidien de leurs vies. Mais je peux te dire que quand cette maladie te tient, qu'elle t'a attrapé pour finalement ne plus te lâcher tu comprends ce que les gens ressentes. Pour l'instant, elle ne s'est pas trop développé. J'espère que tu me comprend maintenant Alice. Parce que si tu ne veux plus de moi, je ne sais pas comment je vais supporter. Je préfère que ce soit toi qui m'attrape pour ne plus me lâcher, avoue-t-il."
Des larmes. Que des larmes. Une immense cascade de larme dévale mes joues. Je ne m'attendais pas à ça. Je cours me jeter dans ses bras, qu'il resserre automatiquement.
"-Je m'en fou Bertrand de tout ça. Je ne vais pas te lâcher je te le promet. On va vivre, à trois si il le faut. Je vais rester avec toi jusqu'à la fin, quoi qu'il arrive. Je t'aime avec ou sans maladie Bertrand. Je vais tout faire pour que tu ne penses plus à ta maladie, et pour que tu t'en sortes. Je te le promets, je lui promet ces paroles sur un ton enfantin."
Et les bruits et lumières de la ville les emportèrent vers une nouvelle vie, à trois.
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Un cour chapitre, je sais. Mais en ce moment, c'est chaud pour moi d'écrire. Beaucoup de boulot, plus révision brevet... Enfin!
J'espère qu'il va quand même vous plaire, ce petit chapitre plein de révélation!
J'espère également que vous allez tous bien et que vous avez passé un bon weeek-end de pacque.
Merci de lire ma fiction, ça m'encourage à continuer!
Love <3
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Our love - BC - REECRITURE
FanfictionIl va changer sa vie. Elle aime le changement. Et si cette idylle merveilleuse cachait une fin tragique et destructrice ? Alice Combal & Bertrand Chameroy