La splendeur elfe (suite et fin)

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Ces êtres prirent le nom d'élémentaux. Certains pensaient que les Dieux des non elfes qui les avaient envoyé pour venger leur peuple, d'autres que la magie, à force d'être utilisée sans cesse et de manière démesurée, avait créé ces créatures. Stazis pris conscience que le règne elfe risquait d'être réduit en miette et qu'il fallait agir vite pour éviter la perte du contrôle d'Artagis et le courroux des esclaves. Il décida de faire appel à l'Eminence Céleste pour créer deux nouvelles races capables d'éliminer cette menace, une de guerriers et une de magiciens. Il créa, dans le temple d'Héritia, les faltors et les lutins. Ces êtres naquirent lors d'une grande cérémonie où l'Eminence Céleste et ses disciples se mirent autour de la sacristie du temple et récitèrent, de longues heures durant, toutes sortent de formule magique en jetant une multitude d'ingrédients comme des dents de protis ou des pétales de plantes très rares comme la torka, cette petite fleur qui poussait sur les flancs des Côtes Ailées. Le temple d'Héritia fut le berceau de la naissance de deux races terrifiantes.

Les faltors étaient des monstres avides de sang. Ils ressemblaient à des démons dotés d'une force sans égal au sein de la sphère d'Artagis comme au sein des sphères magiques. Ils furent créés dans le but de compenser le manque cruel de guerrier au sein de l'armée impériale. Les elfes n'étaient en aucun cas une race de guerrier et ne disposaient jusqu'alors que de bêtes dressées pour le combat. Les faltors obéissaient à leur maître sans réfléchir. Ils ne les avaient pas créé intelligents, à l'inverse de mon peuple. Nous étions des petits êtres aux connaissances très développés et d'excellents magiciens.

Les Seigneurs d'Artagis s'aperçurent que certains d'entre nous étaient des magiciens largement plus puissant que l'Eminence Céleste lui même. Ils laissèrent les simples lutins vivre de leur coté, ne les jugeant pas assez forts par rapport à nous, qui furent appelé les médaphis en hommage au plus grand magicien parmi les descendant de Katal du même nom. J'aurai préféré être moins puissant et libre. Les lutins n'étaient pas soumis à l'esclavage car les elfes craignaient une révolte de ces fins magiciens. Ma vie fut tout autre ainsi que celle de tous les miens.

En tant que médaphis, nous avions le symbole de l'infini tatoué sur le front pour montrer l'immensité de notre puissance. Les maîtres d'Artagis firent de nous leurs gardes du corps. N'étant pas très nombreux, nous gardions un Seigneur chacun. A travers les terres impériales, on pouvait dénombrer six Seigneurs sous la tutelle de l'Empereur Stazis, Erikul aux îles de Brume, Jilika à la terre Joviale, Koliom à la terre Nouvelle, Minisis à la terre veskulienne, Alios aux différentes îles avec Agnor pour siège et Piscios à la terre de la Décadence. Tous étaient les frères de l'Empereur. Deux Seigneurs indépendants appelés les Seigneurs de l'Ombre possédaient chacun un petit territoire. Ils n'avaient nul besoin de ma race. Il s'agissait des anciens protecteurs de Katal.

A l'époque, les habitants de l'Empire ayant fait preuve de la meilleure capacité à contrôler la magie avaient la charge de la protection de l'Empereur. Les candidats devaient traverser le Chemin De La Magie Brute, au sud-est du Désert de l'Oubli, là où on disait que la magie était tellement concentrée et pure qu'elle pouvait détruire quiconque si rendant. Seuls deux elfes réussirent à passer ce test et devinrent les Custos de Katal. Leur cerveau n'en sortit pas intacte. La barbarie et la cruauté avaient envahi chacune de leur pensée. Leur puissance était alors spectaculaire. Katal s'aperçut rapidement qu'il ne pouvait les contrôler. Il décida donc de leur attribuer des terres au sein des terres impériales, l'un sera à l'est et l'autre à l'ouest tout près des Côtes Ailées. Personne ne savait comment ils purent vivre aussi longtemps, leur âge dépensant les cinquante mille ans.

En ce qui me concerne, je devais protéger Stazis en personne. Stazis était un homme froid dont l'apparence ne correspondait pas. Plutôt bel homme, il connaissait un certains succès avec les dames de la Cour avec lesquels il entretenait des relations intimes qui me fit ressentir un mépris tout particulier pour les elfes de sexe féminin. Ces dernières étaient prêtes à tout pour une nuit passée avec la personne la plus puissante du monde d'Artagis. Le pouvoir qu'il représentait était plus important pour elle que sa cruauté et sa perfidie. Je me rappelle aussi de l'affreuse robe rouge et de l'immonde chapeau pointu de la même couleur, portant tout deux des dessins à la gloire des Empereurs, que je devais porter constamment. Je ne supportais pas l'air supérieur des bourreaux d'Artagis qui étaient convaincus de dominer le monde. Mes semblables et moi avions pourtant la capacité de réduire leur Empire à néant. Cependant, je me rendis vite compte que les autres médaphis ne voyaient pas les choses du même œil, jugeant les elfes comme des Dieux vivants alors que je méprisais tout ce qu'ils représentaient. Peut-être que le sort de soumission n'avait pas marché sur moi à l'inverse du sort d'obéissance qui me rendait malade. Je pouvais détruire Stazis d'un seul doigt et en une seconde, j'étais pourtant obligé de lui obéir sans broncher et même de le protéger. Je rêvais de le voir mourir.

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⏰ Dernière mise à jour : Apr 03, 2016 ⏰

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