Séquelles ( Saint-seiya)

Chapitre 1

Camus ne savait plus quoi faire, depuis six mois qu'ils avaient tous été ramenés à la vie Milo l'évitait. Oh ça n'avait pas été visible tout de suite, bien sûr, ils s'étaient parlés, expliqués et Milo avait pardonné à Camus ses actions lors de la guerre contre Hadès, mais depuis... plus rien. Plus de visites à son temple, pour parler ou l'obliger à sortir, même lors des entraînements c'était à peine si ils se parlaient, eux qui avaient pourtant l'habitude de s'affronter. Camus avait bien essayé mais Milo le fuyait. En désespoir de cause il avait décidé de parler à Saga et Shura, ses amis, peut-être pourrait-il l'aider à comprendre ce qu'il pouvait bien se passer avec son meilleur ami et pendant longtemps son seul ami.

-Sérieusement, je ne sais plus quoi faire, Saga. Il me fuit.

- il n'y a pas que toi, tu sais. Même Kanon n'arrive plus à l'approcher.

-pourtant Kanon est le plus proche de Milo depuis la résurrection. dit Shura surpris.

-Il s'enferme chez lui Shura, j'ai beau frappé à sa porte il ne répond pas, mais je sais qu'il est là, fit Kanon qui venait d'arriver.

-Même toi ? demanda le Verseau, découragé.

- Oui désolé Camus, dit-il doucement, même avant, j'avais beau lui poser la question il n'a jamais voulu me dire pourquoi il t'évitait.

- peut-être, est-ce à cause de la longue nuit*, soupira Camus.

Kanon eut l'air navré pour lui, il n'avait jamais vu le Chevalier des glaces, ainsi.

- Non, je ne pense pas, on en a parlé et il m'a certifié qu'il t'avait pardonné.

-Alors pourquoi?

Mais personne n'eut de réponse à donner à Camus. Celui-ci se leva.

-J'en ai assez, même si je dois briser sa porte je lui parlerais... ce soir ! dit-il calmement mais déterminé.

-on va te suivre Camus, et bloquer ceux qui pourraient vouloir intervenir.

-Tu sais que Saga a raison, Camus. Si vos cosmos s'embrasent... intervint Shura avant que Camus ne puisse protester.

Camus acquiesça et descendit vers le huitième temple. Shura s'arrêta au milieu de l'escalier menant au neuvième et les jumeaux descendirent vers la balance.

Arrivé au temple de Milo, il prit une profonde inspiration et cogna le bois. Aucune réponse, il recommença, toujours aucune réponse. Il augmenta son cosmos et sentit celui de Milo frémir, tout proche du sien, juste derrière la porte. Il posa les mains et le front contre celle-ci

-Milo, je t'en prie, je sais que tu es là. Ouvre cette porte, parle-moi... Dis-moi ce qui ne va pas ? Est-ce la longue nuit ? Je croyais que tu m'avais pardonné, tu m'as promis que tu ne m'en voulais pas... Et pourtant, aujourd'hui je ne te vois plus, tu m'évites, qu'ai-je fait ?...

Il s'appuya un peu plus contre la porte, espérant de tout cœur que Milo l'écoute.

-Milo, entend moi, je n'en peux plus de cette situation, j'ai besoin de toi... De mon meilleur ami, celui qui m'a rendu humain, qui m'a fait comprendre que les émotions n'était pas forcement une faiblesse, s'il le faut je forcerai cette porte, mais je voudrais que tu l'ouvres, que tu me montre que tu tiens à moi, toi aussi... Milo, je ne suis rien sans toi... Milo... je ... t'aime.

Au fil de son discours sa voix s'était faite plus ténue, plus faible tout comme ses jambes, des larmes pouvaient être entendue pour celui qui le connaissait et justement Milo était cette personne, et Camus savait qu'il était là, derrière la porte contre laquelle lui était agenouillé et il avait décidé de jouer son va-tout quitte à tout perdre, il ne voulait plus de regrets.

Il resta là, agenouillé, appuyé contre cette porte derrière laquelle l'homme qui était sa vie se trouvait, priant Athéna que celle-ci s'ouvre.

...

* ce terme n'est pas de moi, je l'ai lu dans une fic d'EshayaEirlys, l'oiseau inconnu, je l'ai tellement aimé que je l'ai repris mais elle en est l'auteur!