chapitre 2

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Milo était assis dans son salon, le regard dans le vague, une bière à la main. Depuis la résurrection il ne savait plus comment agir, que ce soit avec ses amis ou avec Camus.

Camus.

Ce nom fit soupirer Milo. Un nom qu'il ne pensait plus pouvoir prononcer un jour, un visage connu qu'il a vu paisible dans le repos éternel, et ensuite revêtu d'un infâme surplis... Cette nuit-là, il aurait voulu pouvoir l'effacer de sa mémoire, il avait compris, pardonné, mais ne pouvait oublier cette image de son ami pleurant après la mort d'Athéna, ni le fait qu'il avait mis ses mains autour de ce cou gracile et... NON! Stop, il n'en pouvait plus, toutes les nuits le même cauchemar, où il se voyait le tuer! Il en devenait fou, ses rêves semblaient si réels qu'il ne savait plus ce qui était vrai ou faux. Même les visites de Kanon ne suffisait plus à l'aider à faire la distinction et plus que tout, il avait peur de les voir se réaliser donc il s'isolait. Ou plutôt il fuyait, oui, lui, Milo, chevalier d'or du Scorpion fuyait comme un lâche. Il posa sa bouteille, se prit la tête entre les mains et soupira

- Que suis-je devenu par Athéna? Moi, qui me vantait de pouvoir tout affronter, voilà que je ne peux même plus sortir de mon temple par peur de le croiser, lui! Lui qui me connaît mieux que quiconque.

Il eut un sanglot vite réprimé quand il sentit des cosmos approcher de son temple. Surtout un, qui s'était arrêté devant sa porte. Un coup sur le bois, le fit s'approcher de la porte, un second, hésiter mais il ne put se résoudre à ouvrir la porte. L'augmentation du cosmos de Camus fit frémir le sien sans qu'il ne le contrôle, c'était une telle habitude chez lui de réagir à ce cosmos froid, tout comme de réagir à la voix qui venait de l'autre côté de la porte, mais cette fois ce fut avec appréhension qu'il entendait cette voix glaciale d'ordinaire et pourtant si douce pour lui. Milo s' assis appuyé contre la porte, yeux fermés, il écoutait Camus parler, se laissait bercer par cette voix, au fil du discours de son ami des larmes coulaient le long de ses joues . Il se sentait honteux, honteux d'avoir douté de Camus, de lui avoir fait du mal pour se protéger, lui. Mais... Lorsqu'il entendit ces mots, ces trois petits mots, le coeur de Milo rata un battement, le temps sembla s'arrêter. Milo se mit à trembler de tous ses membres, il porta une main à sa bouche pour étouffer ses sanglots. Comment trois mots pouvaient être à la fois source de bonheur et d'angoisse? Était-ce là, la réponse à ses prières? Camus, source de ses tourments en était-il aussi la solution? Cette porte... devait-il l'ouvrir?...

...

Séquelles ( Saint-seiya)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant